L’apnée du sommeil, aussi appelée SAHOS pour Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil, est un trouble qui touche près de 5 % de la population française. Cette pathologie présente des répercussions à la fois sur la qualité de sommeil du patient et à la fois sur sa qualité de vie en général.
L’apnée du sommeil, c’est quoi ?
On parle d’apnée du sommeil lorsque les voies respiratoires de l’arrière gorge sont obstruées pendant que l’on dort. Cet encombrement engendre des pauses anormalement fréquentes dans la respiration, avec des durées allant de 10 à 30 secondes, plusieurs fois par heure. Si un signal est automatiquement envoyé au cerveau pour qu’il réagisse et réveille le dormeur pour que celui-ci se remette à respirer, le résultat de cette apnée est un manque d’oxygène.
On distingue trois stades d’apnée du sommeil, calculés selon leur fréquence :
- Apnée du sommeil légère : entre 5 et 15 apnées/heure ;
- apnée du sommeil modérée : entre 16 et 30 arrêts respiratoires/heure ;
- apnée du sommeil sévère : nombre d’arrêts ventilatoires/heure supérieur à 30.
Apnée du sommeil : Symptômes
Souvent détectés par le partenaire de la personne atteinte d’apnée du sommeil, de nombreux symptômes peuvent alerter sur cette pathologie, en particulier :
- Un blocage de la respiration pendant le sommeil ;
- Une émission de bruits ressemblants à l’étouffement ;
- Une respiration haletante, ronflements ;
- Des micro-réveils fréquents ;
- Une détérioration de la qualité du sommeil ;
- Des insomnies ;
- Une somnolence accrue en journée.
Apnée du sommeil : Causes
Les origines et les causes susceptibles d’aggraver la survenue d’une apnée du sommeil sont multiples, mais on soulignera principalement :
- La consommation fréquente d’alcool, de sédatif et/ou de tabac ;
- L’obésité, pour 70% responsable des SAHOS ;
- Les troubles ORL chroniques de type sinusites ;
- Les anomalies de la mâchoire, notamment les malocclusions ;
- Les troubles respiratoires, par exemple l’asthme.
Apnée du sommeil : diagnostic
Le diagnostic d’un syndrome d’apnée du sommeil ne peut être posé que par un médecin spécialiste. Celui-ci peut faire un premier état des lieux en proposant au patient le questionnaire de l’échelle de Somnolence d’Epworth. Puis viendra la recherche d’éventuels obstacles à la respiration et/ou des facteurs aggravants vus plus haut (obésité, HTA…). A la suite de quoi et selon la situation du patient, il pourra être demandé des examens plus approfondis pour établir un bilan du sommeil. Ce type de bilan se déroule en général en milieu hospitalier, dans une unité spécialisée dans les troubles du sommeil.
Peut on mourir de l apnée du sommeil ?
De la fatigue accumulée aux accidents de la route (le SAHOS multiplie par sept le risque d’AVP- Accidents sur la Voie Publique), l’apnée du sommeil peut entraîner de graves complications si elle n’est pas prise en charge. Or, si l’on ne peut pas mourir de l’apnée du sommeil durant la nuit, cette pathologie chronique peut entraîner divers troubles cardiovasculaires potentiellement mortels, comme :
- l’hypertension ;
- l’infarctus du myocarde ;
- le diabète de type 2 ;
- le syndrome métabolique.
Notons que chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil, les crises cardiaques sont deux fois plus fréquentes de minuit à six heures du matin, selon une étude américaine. De plus, d’autres études ont démontré que si une apnée du sommeil n’est pas traitée, sur le long terme elle augmente les risques de mortalité.
Apnée du sommeil : traitements qui existent
Pour l’heure, le traitement de référence consiste en un appareil qui délivre de l’air en pression positive continue à travers le nez ou la bouche.
Apnée du sommeil : astuces pour l’atténuer
Il n’existe ni remède naturel et encore moins de potion de grand-mère pour traiter l’apnée du sommeil. Par contre, en complément du traitement prescrit par le médecin, vous pouvez appuyer sur les leviers d’une hygiène de vie plus saine, ce qui, de toute façon, ne peut que vous faire du bien :
- Arrêter de fumer ;
- Boire moins, en particulier le soir ;
- Pratiquer une activité physique régulière ;
- Réduire les somnifères ;
- Perdre du poids si nécessaire ;
- Dormir sur le côté plutôt que sur le dos ;
- Changer d’oreiller (un oreiller à mémoire de forme va aligner naturellement votre posture et faciliter l’ouverture des voies respiratoires) ;
- Surveiller vos éventuelles allergies pour limiter le risque d’obstruction des voies respiratoires, ce qui entraînera une diminution des ronflements et des apnées du sommeil.
Apnée du sommeil : L’alimentation peut vous aider à la combattre
Pensez-y : le magnésium peut vous aider à vous endormir plus facilement. Couplé à la mélatonine, l’hormone naturelle du sommeil, ils peuvent à eux deux avoir une action synergique pour une bonne qualité de sommeil. Ce qui ne veut pas dire que l’un ou l’autre ou les deux simultanément permettent de lutter contre l’apnée du sommeil.
Si vous êtes pris en charge correctement par un médecin et que vous suivez ces quelques conseils, vous allez pouvoir atténuer votre apnée du sommeil et retrouver un meilleur confort de vie !