sismothérapie – électrochocs : des témoignages ?

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  • Ce sujet contient 43 réponses, 18 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Raphaëlle, le il y a 6 années.
15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 44)
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  • #44366
    Invitée1971
    Participant

    bonjour,

    je suis à la recherche de témoignages sur les électrochocs. quel est le profil du patient, comment sont-ils pratiqués, quels sont les effets secondaires, les effets positifs ? ce traitement va être proposé à une personne qui est actuellement traitée par neuroleptiques sans amélioration suffisante. cette personne est hospitalisée en secteur fermé suite à 2 tentatives de suicide et dépression sévère de plus d’un an dans un contexte familial difficile (infidélité conjugale, divorce). merci.

    #112295
    Christiane59
    Participant

    Bonjour,

    Cela ne doit être pratiqué qu’avec l’accord du patient et cela c’est un point très important.

    Je te donne un lien : http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/temoignage/59.htm
    Mais sincèrement ce sont des pratiques que je ne conseille à personne. je trouve ce type de thérapie complètement inhumaine.

    Il y a aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sismoth%C3%A9rapie

    #112310

    [b]B[/b]onsoir ! 🙂

    Il m’étonne qu’une personne dépressive avec TS soit soignée avec des neuroleptiques… Un précédent traitement par antidépresseurs aurait-il eu l’occasion de la faire monter en manie ? en ce cas… sinon, brrrrrrrrrrrrr…

    Pour revenir à la sismothérapie, elle est utilisée dans le cas de dépression résistante aux traitements médicamenteux.

    Elle produit des effets positifs comme la sortie de dépression. D’après les témoignages que j’en ai eus, le principal effet secondaire est une certaine perte de mémoire. Les conditions d’application de ce traitement «de choc» se sont grandement améliorées, en intensité comme en précision.

    Bonne soirée. Bises 😀 . [b]J[/b]acques 🙂

    #112317
    Invitée1971
    Participant

    quelques précisions suite à votre question : je ne connais pas grand chose en psychiatrie et n’ai pas d’information médicale directe. Je sais juste qu’il y a eu 2 épisodes assez houleux, dont une tentative de « fuite » (de l’établissement de soins) sans habits, ce que vous appelez^peut-être une manie ? j’ai entendu dire que cela serait lié à la « levée d’inhibition » – à l’époque, il n’était pas traité par neuroleptiques mais par anti-dépresseurs.
    aujourd’hui, le diagnostic serait celui d’un syndrôme de mélancolie. il n’y a pas eu d’antécédent psychiatrique dans la famille, cependant je pense que le père de cette personne a un terrain plus ou moins stable, même s’il l’occulte. j’ai eu une fois affaire à lui lors d’une crise de colère qui n’était je pense pas tout à fait « normale ».
    plus généralement, j’essaie d’avoir qques informations via le net. je voudrais notamment savoir quelle est la meilleure / moins mauvaise attitude face à ce genre de maladie.
    merci

    #112321
    lysmi
    Participant

    je déconseille la sismothérapie je suis meme surpris eque clea se pratique encore c’est inhumain!

    #112324
    Invitée1971
    Participant

    j’aimerais savoir ce qui vous fait penser cela : avez-vous ou l’un de vos proches vécu cette expérience ? personnellement, ne connaissant rien à la psychiatrie et aux traitements pratiqués à ce jour, je ne pars pas sur une position de principe. j’aimerais justement bien savoir. ceci étant, si les patients sont anesthésiés, comme j’ai cru le lire qquepart, et si le traitement est efficace, il est peut-être tout aussi inhumain de laisser qqun dans l’état de celui dont je parle. j’attends donc d’en savoir plus.

    #112389

    [b]B[/b]onjour, ! 🙂

    Il ne m’étonne par d’entendre parler de traitement précédent par antidépresseurs. C’est le coup classique des AD qui font monter en manie… Dans ce cas, la personne est bipolaire de type III, c’est-à-dire dépressive avec manie induite par des antidépresseurs.

    Il conviendrait avant tout de commencer un traitement par thymorégulateur, qui est le traitement de base de toute personne bipolaire — voir le site web dont je suis cowebmestre : catégorie « Information », forum « Documents internes », « Classification ».

    Dans le cas d’une dépression résistance à tous les traitements médicamenteux, la sismothérapie est une bonne solution pour tenter de sortir de dépression : il est même possible de parler de «miracle» tant les résultats peuvent être surprenants. Seul inconvénient : des pertes de mémoire plus ou moins longues dans le temps.

    La sismothérapie n’est plus un traitement barbare : ses conditions d’utilisation se sont grandement améliorées (anesthésie générale). Nous ne sommes plus au temps de « Vol au dessus d’un nid de coucou ». Vive la réforme des idées reçues !

    Oui, il est mieux d’essayer de sortir de la souffrance.

    Bonne journée. Bises 😀 . [b]J[/b]acques 🙂

    #112442
    Invitée1971
    Participant

    bonsoir,

    merci pour ces précisions.
    s’agissant du trouble bipolaire : est-ce compatible avec ce diagnostic de « syndrome de mélancolie’ ? ou n’ose-t-on pas me dire la réalité (j’ai entendu dire que les troubles bipolaires ont une origine en partie génétique, et je suis de la même famille).
    quelle attitude adopter face à ce genre de maladie ? faut-il plutôt « secouer » la personne, l’écouter, l’inciter à parler, se taire, tout ça à la fois ? je vais bientôt aller la voir.
    dernière chose : vous parlez d’un site dont vous êtes webmestre mais je n’ai pas vu de lien.

    bonne soirée

    #112467

    [b]B[/b]onjour ! 🙂

    Le site dont je suis cowebmestre, Angie (de N et J, Nathalie et Jacques), est accessible depuis le bouton « site web » à gauche en dessous de mon pseudo.

    Il y a d’autres facteurs que la fragilité génétique, qui font que le trouble bipolaire peut être développé.

    Ici, la personne est dépressive et a manifesté, lors de sa prise d’AD, une certaine fragilité. Ne sortant pas de la dépression par les moyens médicamenteux, il est possible d’avoir recours à la sismothérapie.

    Il faudra donc veiller que ces éventuelles séances d’électrochocs ne la fassent pas monter en manie, puisqu’une fragilité a été décelée.

    Maintenant et au long cours, puisque cette fragilité à été décelée, il faudrait que cette personne en apprenne plus sur elle-même et apprenne à déceler/contrôler ses accès maniaques. C’est le rôle de la psychoéducation et aussi des traitements comme les thymorégulateurs.

    Je ne suis pas psychiatre. C’est donc à un tel spécialiste qu’il revient d’établir un diagnostic de bipolarité, de type III. Devrait s’en suivre la prise logique d’un traitement au long cours afin de prévenir les récidives, dans l’état actuel de l’art.

    Bonne journée. Bises 😀 . [b]J[/b]acques 🙂

    #112639
    lilikim
    Participant

    bonjour

    La reference modiale en matière de temoignages et autres sur les electrochocs est :

    http://www.ect.org/

    en tradutin google :

    http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.ect.org/&sa=X&oi=translate&resnum=1&ct=result&prev=/search%3Fq%3Dect.org%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7GGLJ

    Ce site est vraiment complet.

    voir aussi :

    http://electrochoc.sosblog.fr/

    Contrairement à ce qu’il a été affirmé : nous sommes encore et toujours a l’époque de « vol au dessus d’un nid de coucou »

    #112640
    Invitée1971
    Participant

    merci. mon seul regret est que ce site soit résolument « contre » et que vous ne proposiez pas d’autres points de vue, mais cela permet au moins de connaître le vôtre. je ne défends aucune chapelle, mon unique objectif est de savoir si cela peut soigner la personne malade.

    sinon : « contrairement à ce qui a été dit, nous sommes toujours au temps de vol au dessus d’un nid de coucous » : qu’en savez-vous ?

    #112648
    lilikim
    Participant

    [quote=Invitée1971]merci. mon seul regret est que ce site soit résolument « contre » et que vous ne proposiez pas d’autres points de vue, mais cela permet au moins de connaître le vôtre. je ne défends aucune chapelle, mon unique objectif est de savoir si cela peut soigner la personne malade.

    sinon : « contrairement à ce qui a été dit, nous sommes toujours au temps de vol au dessus d’un nid de coucous » : qu’en savez-vous ?[/quote]
    Vous cherchiez des temoignages : il y en a sur le site…
    Il y a meme un forum pour en discuter avec les victimes…

    Il n’y a pas d’autres avis sur internet sur le sujet émanant de personnes ayant subit des electrochocs et ayant ouvert des sites sur ce meme sujet : ils sont unanime.

    Si vous aviez visité le site en entier vous ne poseriez pas cette question…

    Nous sentons bien dans votre réponse que vous ne cherchez pas des informations ni des témoignages mais seulement une avalisation de votre opinion positive sur le electrochocs…

    Chacun est libre…

    Pour plus d’informatons en français sur la psychiatrie et ses méthodes, lisez : « soigner à tout casser »…

    Mais encore une fois chacun est libre de s’informer ou non…

    Mais l’informaton, elle, a le mérite d’exister…

    #112656
    Invitée1971
    Participant

    bonjour,
    non, vous ne ‘sentez pas bien’ ma réponse. comment pouvez-vous écrire de telles choses… sans savoir à qui vous parlez. je suis de la famille d’une personne qui va avoir ce traitement et je cherche juste, comme indiqué, des témoignages. que je cherche à me rassurer en ayant AUSSI des témoignages positifs est un fait. je ne suis pas celle qui décide du traitement, aussi, vous comprendrez que les témoignages alarmistes ne seront pas de nature à m’attirer. sans pour autant me fermer les yeux. de grâce, ayez un peu de psychologie et mettez vous à la place des autres sans procès d’intention inutile. les choses sont bien assez tristes comme ça. mais je vous rassure. je viens bien chercher de l’information. je lirai tous les témoignages, du moment qui’ls sont posés et mesurés, quand bien même ils dénoncent telle ou telle pratique.

    #112793
    galinette
    Participant

    bonsoir
    je vous ai déja répondu sur votre post sur l’internement en service fermé;A vous lire Invitée 1971 on se demande si nous n’habitons pas au même endroit et si on ne vit pas la même histoire ;Notre fils de 17 ans présente une depression de type mélancolique nous avons du prendre la decision d’accepter la sismotherapie;Nous aussi nous avions l’image de « vol au dessus d’un nid de coucou ; »On ne nous a pas laissé beaucoup le choix dans notre décision mais nous avons téléphoné à plusieurs psychiatres à plusieurs médecins et tous nous ont répondus que si on nous proposait les electrochocs(appelons un chat un chat) c’est que le psychiatre n’avait pas d’autres solutions;
    Notre fils en est au 4em ECT (electroconvulsivotherapie) au bout de 2 on a cru que c’était en effet miraculeux et la veille du 3em il a refait une tentative de suicide;mais il parait qu’il faut au moins 6 ECTpour voir de l’efficacité….voici un lien qui explique bien ce que c’est http://www.sfar.org/ectrecomm.html et n’allez pas lire ces sites d’anti psychiatrie ,ils sont terrifiants et quand on est concerné lire ces histoires est pire que tout;Ce dont on a besoin c’est de soutien et pas d’être cassé par des témoignages ,chaque cas est unique ,chaque pathologie est unique ,chaque individu est unique chaque indication est unique ,ne vous laissez pas influencer;Penser avec votre coeur,c’est la seule façon; je suis une mère desespérée et notre famille est dans une souffrance terrible;Je vous embrasse et bon courage

    #112797
    Invitée1971
    Participant

    bonsoir

    merci pour votre témoignage.

    concernant l’enfermement, les choses se passent « mieux » pour lui que pour votre fils – d’après votre témoignage et d’après le sien. il est évidemment (très) malheureux d’être enfermé mais je dois dire que les choses étaient finalement « pires » dehors – en plus des tentatives de suicide, son état d’esprit était bien plus mélancolique encore
    ici au moins, il peut en « vouloir » à qchose d’autre qu’à lui-même. bien sûr ce n’est pas une solution à moyen ou long terme mais ce genre d’expérience oblige, comme vous devez le savoir vous aussi, à vivre dans le court terme permanent. ceci étant il est très entouré par sa famille (droit de visite dont nous usons tous les jours), sans quoi je pense qu’il serait devenu « fou » (et non plus « seulement » dépressif) depuis longtemps. de plus, les conditions varient beaucoup en fonction de l’état du patient, du service… il est vrai que l’on semble manquer de structures à même d’accueillir ces dépressions pathologiques mais qui à mon sens sont malgré tout très différentes des autres pathologies psychiatriques rencontrées dans les établissements fermés. c’est difficile pour la famille bien sûr mais surtout pour le patient car cette proximité avec la maladie « des autres » est sans doute particulièrement déséquilibrante et anxiogène.
    il a eu son premier electrochoc. c’est une bouée lancée à la mer, nous avons conscience que rien n’est et ne sera jamais gagné. pour personne d’ailleurs quand on y pense. les choses peuvent aller si vite… et on se sent / on est tellement IMPUISSANTS. finalement, quelle différence entre guérir qqun d’une dépression grave ou d’un cancer ? nous n’avons pas plus de prise sur l’un que sur l’autre, nous pouvons juste être là, aimer, soutenir, aider. rôle difficile à accepter. je me mets surtout à votre place et à celle de ma mère. cette situation doit être particulièrement dure pour un coeur de mère (j’ai un petit garçon et peux imaginer de quoi je parle) donc je vous adresse tout mon courage et espère que vous êtes bien entourée pour continuer à voir la vie en « positif » envers et contre tout.
    j’ai essayé d’aller sur le site que vous indiquez mais le lien ne fonctionnait pas. je ferai une autre tentative bientôt.
    concernant la dépression, je pense qu’effectivement nous ne sommes pas capables de comprendre ce que c’est tant que nous ne l’avons (heureusement) pas vécue. il s’agit manifestement d’une véritable maladie, difficile à comprendre car inexplicable ou si peu avec les connaissances médicales d’aujourd’hui. cet espace d’inconnu laisse libre cours à l’imagination de chacun et à toutes les dérives possibles, médicales comprises. j’aurais donc tendance à dire qu’il faut, quand on sent un personnel impliqué et sérieux en face de soi, faire confiance à la médecine, même si cela est parfois dur. il faut pour autant rester vigilant et surtout, se rappeler qu’en matière d’amour et d’affection quoi qu’il en soit personne ne prendra aussi bien soin que nous des êtres qui nous sont chers. nous ne pouvons pas nous impliquer trop fortement s’agissant d’affects et de sentiments qui demandent parfois une certaine distance mais nous nous devons d’être acteurs et présents. parfois je me mets aussi à la place des psychiatres. je me demande ce qui peut les motiver pour faire ce métier si difficile, en dehors d’un fort sentiment positif pour l’être humain et d’un grand souci de guérir. mais je ne suis pas sûre que tous/toutes soient animé(e)s par ces motifs. celui qui s’occupe du membre de ma famille a l’air de gérer correctement la situation. j’ai confiance, bizarrement. pourtant je suis en même temps convaincue qu’il ne faut pas l’enfermer dans le cercle viscieux du monde médical. tout cela est bien confus et amène d’autres questions encore : que ressentent les psychiatres, qui sont malgré tout des hommes eux aussi, v/v de leurs patients, comprennent-ils vraiment leur état d’esprit, ces malades se ressemblent-ils tous ? sont-ils en qque sorte pour eux « prévisibles » ? pourquoi parle-t-on finalement si peu en public de tous ces cas ? sont-ils si peu nombreux ou préfère-t-on les oublier ?
    pour en revenir et finir par les « patients » : notre petite consolation est peut-être de se dire que les médicaments à forte dose leur permettront d’oublier, peut-être, s’ils s’en sortent par la suite.
    et enfin concernant votre fils : vous a-t-on expliqué pourquoi il est traité de cette manière ? pour qu’il évite de se blesser ? que dit-il lui-même de sa situation, exprime-t-il une souffrance supplémentaire ?

    bien à vous et merci encore pour votre empathie.

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