mon frère est érotomane, que faire quand il veut mon aide ?

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    OFB
    Participant

    Mon frère vient d’être hospitalisé en psychiatrie, mais je ne sais pas si l’équipe soignante a posé le diagnostique d’érotomanie.
    Il est possible qu’il n’ait pas encore parlé de tout avec son psychiatre.
    Je suis allé le voir hier à la clinique, une infirmière lui aurait dit qu’il était bipolaire.
    Depuis le début de ses troubles, il m’a choisi comme confident, et je sais qu’il souffre au quotidien.
    Comment l’aider ?
    Il me demande aujourd’hui de lui apporter les 10 derniers Libération, journal dans lequel il croit lire des messages cryptés de l’objet de son amour. Que faire ?
    Il est marié, il a deux enfants de 6 ans, le trouble s’est révélé peu après leur naissance. Je ne sais pas si c’est lié.
    C’est sa femme qui assume pour l’instant, je la vois en difficulté aussi, elle ne sait certainement pas ce dont il retourne.
    Comment faire ?
    Il y a 4 ans, il m’a pressé d’intervenir, de faire un geste pour l’aider a parvenir à ses fins avec l’être aimé.
    J’ai répondu que je ne le ferais qu’avec l’accord de son psychiatre (il était déjà suivi à l’époque, mais par un autre thérapeute). Le psychiatre n’a absolument pas voulu me répondre, alors que mon frère menacait de se suicider si rien ne se passait.
    Je ne suis pas intervenu, il m’en veut (ce qui n’est pas grave).
    J’aimerais bien qu’on m’aide moi aussi à l’aider…
    OFB

    #99632
    maryread
    Participant

    troubles bipolaires et/ou érotomanie ?

    LES TROUBLES BIPOLAIRES

    1,5 % des français (soit 600 000 personnes) sont atteints de troubles bipolaires. Le risque suicidaire, les conduites à risque, les addictions, la désinsertion professionnelle et familiale, les actes de violences, les délits en font toute la gravité. La psychose maniaco-dépressive typique reste la forme la plus évidente et connue des troubles bipolaires.
    Dans les formes atténuées ou atypiques, de délai entre les premiers symptômes et le diagnostic est en moyenne de 7 années.

    NB : Pour le Pr J.F Allilaire – Chef du service psychiatrie, CHU La Pitié-Salpêtrière) : : Si on inclut les différents états regroupés sous le terme de maladie bipolaire, prés de 10 % de la population française est touchée.  » Il ne s’agit pas d’une psychose mais d’un trouble de l’humeur et les thymorégulateurs comme les els de lithium, certains anticomitiaux ont transformé le pronostic ».

    Une des classifications des états dépressifs distinguent deux types de dépressions

    * Les dépressions endogènes à forte composante biologique comme dans la psychose maniaco-dépressive où la part génétique est indiscutable
    * Les dépressions exogènes à forte composante soit névrotique soit réactionnelle à des évènements traumatiques, des situations de stress, etc..même si une vulnérabilité endogène est souvent rencontrée.

    Cette classification des troubles endogènes a été remise en cause par l’argumentation biochimique et génétique axée sur la polarité des troubles.
    Elle aboutit à distinguer

    * La forme bipolaire I qui associe des accès maniaques et dépressifs francs ou des actes maniaques isolés
    * La forme bipolaire II qui associe des épisodes dépressifs caractérisés et des accès hypomaniaques
    * La forme unipolaire avec seulement des épisodes dépressifs qui peuvent être secondairement modifiés en forme bipolaire II voire I
    * La forme bipoalire IIIa avec dépression caractérisée et des antécédents familiaux de troubles bipolaires
    * La forme bipolaire IIIb avec dépression caractérisée et accés maniaque ou hypomaniaque induit par un médicament
    * Des formes limites :
    —- le trouble cyclothymique : troubles modérés de l’humeur pendant au moins deux sans jamais atteindre la dépression ou la manie
    —- le trouble hyperthymique monopolaire qui n’atteint pas l’intensité maniaque
    Prodromes et premiers symptômes
    des troubles bipolaires

    Si en présence d’un accès maniaque typique [Lire], le diagnostic de trouble bipolaire ou de psychose maniaco-dépressive est généralement facilement porté, les formes atypiques ou les prodromes restent trop souvent ignorés.
    De nombreux patients sont confrontés à la loi pour des actes de délinquance commis lors d’épisodes maniaques avec désinhibition bien avant qu’un diagnostic ait été porté.

    La maladie peut se déclarer à tout âge avec 3 pics de fréquence : adolescence, 25 et 40 ans. Outre des actes délictueux, un changement brutal d’humeur (cassure avec l’état antérieur), une multiplicité de projets et des dépenses excessives doivent être de signes d’alarme.
    Dans la tranche d’âge des 16-22 ans, pic de fréquence d’apparition des troubles bipolaires, des comportements associaux peuvent passer pour « une crise d’adolescence » et la consommation de toxiques banalisée alors que dans 60 % des cas, des troubles bipolaires y sont associés.

    Pendant les années qui séparent l’apparition des premiers symptômes nets du diagnostic, ces patients à hauts risques (dépenses exagérées, vie affective chaotique, troubles des conduites avec difficultés professionnelles, problèmes médico-légaux, tentatives de suicide [50 %] ou suicide (1 sur 5 ) vont recevoir des thérapeutiques inappropriées.

    # Voir : les troubles bipolaires [Lire] ++++
    # Dépistage des troubles bipolaires (Questionnaire)[Lire]
    # Questionnaire de dépistage des troubles bipolaires [Lire]

    * Une dépression : les déprimés unipolaires évoluent dans 50 % des cas vers un TB. Il faut rechercher les moments d’hypomanie (ressentis comme un bien-être), peu évoqués par le déprimé, être vigilant face à une réponse trop rapide à l’instauration d’un traitement antidépresseur (en faveur d’un TB) et surveiller les éventuelles oscillations thymiques après l’amélioration symptomatique de la dépression
    En particulier, la dépression de l’enfant se présente de façon différente : peu ou pas de tristesse, hypersomnie, prise de poids, irritabilité, plaintes somatiques, anxiété, sentiment de vide.
    A noter qu’un traitement antidépresseur par tricyclique ou IRS peut provoquer une flambée sous la forme d’un épisode maniaque.

    * L’hypomanie correspond à une forme atténuée de manie. Dans les formes discrètes de l’adulte, elle peut s’accompagner d’une amélioration des performances et de la créativité compatible avec la vie socio-professionnelle du patient.

    * L’hypomanie de l’enfant et de l’adolescent peut s’exprimer par des accès de colère, une « tempête affective », un excès de familiarité, une hyperactivité, des troubles de l’attention, une indiscipline scolaire, une hypersexualité, un sentiment de toute-puissance, des conduites à risque et/ou antisociales.

    * Des conduites addictives : 30 % des adolescents et des adultes jeunes ayant un trouble bipolaire font des abus d’alcool/drogue qui modifient le tableau et rendent le diagnostic difficile (présence de symptômes psychotiques non congruents à l’humeur)

    * Les troubles du comportement (impulsivité, irritabilité, agressivité, troubles des conduites) doivent attirer l’attention. De plus, il existe une comorbidité anxieuse importante avec le trouble bipolaire (anxiété généralisée, phobie sociale) compliquant la prise en charge.

    * Des troubles des conduites alimentaires

    Devant un tableau atypique chez l’adulte, la recherche de ces éléments dans l’enfance ou l’adolescence permet aussi d’orienter le diagnostic.

    Les thymorégulateurs constituent le traitement des troubles bipolaires.

    avec l’érotomanie, on est du côté des perversions et des troubles sexuels.

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