La leucoencéphalopathie

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  • #39980
    Claude 76
    Participant

    Pouvez-vous m’expliquer la leucoencéphalopathie bi-hémisphérique avec réaction atrophiante profonde, asymétrique.
    Quelques en sont les causes et les conséquences?
    Merci

    #98776
    albert boueno
    Participant

    Voici la réponse à votre question. Certains termes sont difficiles à comprendre. C’est la raison pour laquelle je vous propose de retrouver leur définition à l’intérieur de l’encyclopédie médicale Vulgaris. C’est le cas entre autres du terme hémianopsie… Il y en a bien d’autres.

    La Leucoencephalopathie multifocale progressive est une affection qui survient progressivement et qui se caractérise par l’apparition de zones disséminées de démyélinisation dans la taille variable et qui se répartissent dans l’ensemble du système nerveux central. La démyélinisation est un processus qui s’explique la façon suivante. La myéline est la substance blanche qui entoure le coeur des faisceaux nerveux c’est-à-dire les axones. Si l’on examine cette démyélinisation on constate la présence de modification cytologique c’est-à-dire concernant les cellules qui composent la myéline qui sont caractéristiques, touchant à la fois plusieurs variétés de cellules nerveuses c’est-à-dire les astrocytes et les oligodendrocytes. Les astrocytes sont énormément hypertrophies c’est-à-dire augmentées de volume. On constate d’autre part qu’ils contiennent des noyaux que les biologistes appellent hyperchromatique c’est-à-dire qu’il se colorent énormément. Les noyaux sont déformés et apparaissent sous une forme bizarre avec des fréquentes images de mitose c’est-à-dire de multiplication cellulaire. Les oligodendrocytes quant à eux possèdent de gros noyau qui sont également très colorés et qui contiennent ce que l’on appelle des inclusions virales c’est-à-dire des morceaux de virus qui sont constitués de particules de virus de la famille JC. Les biologistes spécialisés en neurobiologie disent que les inclusions virales sont constituées d’arrangements cristallins de particules de virus JC.
    Les patients atteints d’encéphalite de type Leucoencephalopathie multifocale progressive présentent ce que l’on appelle un déficit visuel c’est-à-dire des difficultés à voir convenablement. Classiquement il s’agit d’une hémianopsie homonyme c’est-à-dire survenant d’un seul côté et quelquefois des troubles mentaux dans le tiers des cas. Ces troubles mentaux ne sont pas forcément une démence il peut s’agir simplement d’une confusion ou d’une modification de la personnalité. Au départ, en ce qui concerne la motricité, on ne constate pas de déficit c’est-à-dire qu’il n’y a pas de modification ou de difficultés pour effectuer des mouvements. Néanmoins, au cours de l’évolution on constate l’apparition de déficit moteur en qui surviennent environ 75 % des cas.
    La quasi-totalité des patients présente un déficit immunitaire c’est-à-dire des problèmes de défense de manière sous-jacente. On estime que cette maladie est en rapport avec l’immunodéficience humaine.
    L’I.R.M. permet de mettre en évidence les lésions multifocales dont nous avons parlé au début. Celles-ci sont asymétriques et confluent de la substance blanche et autour des ventricules cérébraux. On les remarque également dans les centres semi-ovales, dans la région pariétale et dans la région occipitale et dans le cervelet.
    Pour les spécialistes en imagerie médicale ces lésions se traduisent par un signal hyperdense les signal hypodense il est inutile de pratiquer une injection de produit de contraste ce qui ne permet pas relever en intensité ces images.
    Le scanner est moins pointu que l’I.R.M. pour porter le diagnostic de Leucoencephalopathie multifocale progressive.
    L’analyse du liquide céphalo-rachidien est normal.
    Certains patients montre une augmentation légère des protéines ou d’une variété d’immunoglobulines : les IgG.
    Le diagnostic est porté grâce à la mise en évidence du virus J.-C. à partir du liquide céphalo-rachidien. Ce diagnostic fait appel à l’amplification (PCR de l’ADN du virus JC (.
    Ceci les patients qui présentent une PCR il est quelquefois nécessaire de procéder à un prélèvement de tissu cérébral de façon à poser le diagnostic avec certitude. Il est possible également de déterminer la présence d’acide nucléique du virus JC. (Immunochimie ou hybridation et amplification PCR).
    Il existe pas actuellement de traitement. Les tentatives ont été faites avec la citarabine et le cidofovir. Ces deux produits se sont montrés quelquefois efficaces chez les patients concernés par le virus de l’immunodéficience humaine.
    L’instauration du traitement antirétroviral de type HAART (HIGLY ACTIVE ANTIRETROVIRAL THERAPY) se montre très efficace.

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