Soif

Définition

Définition

La soif est le désir de boire. Il s’agit d’une sensation de sécheresse de la bouche et des muqueuses due à un besoin de l’organisme en eau.

Généralités

Certains termes sont employés en relation avec la soif il s’agit de (liste non exhaustive) :

L’oligodipsie (du grec oligos : peu et dipsa : soif , en anglais oligodipsia) traduit la diminution ou l’absence presque totale de la sensation de soif. L’oligodipsie s’observe chez certains individus qui ne présentent pas de perturbation d’ordre médical.

La polydypsie (du grec palus : nombreux et dipsa : soif, en anglais polydipsia) traduit une soif excessive.

La dipsomanie (du grec dipsa : soif et une manière : folie) est la pulsion qui pousse certains individus (les dipsomanes) atteints de troubles psychiatriques à absorber avec excès des liquides toxiques, le plus souvent de l’alcool. Trélat disait : « Les ivrognes sont des gens qui s’enivrent lorsqu’ils trouvent l’occasion de boire ; les dipsomanes sont des malades qui s’enivrent toutes les fois que leur accès les prend ».

Le terme dipsogène désigne quelque chose qui provoque la soif. Ce terme désigne également les substances possédant cette propriété.

Classification

La soif est le résultat, entre autres d’une déshydratation. Voici les différents types de déshydratation.

Le syndrome de déshydratation cellulaire associé à une hyperhydratation extracellulaire est un ensemble de symptômes comprenant une rétention de sodium avec une hypernatrémie (excès de sodium dans le sang), une rétention hydrique (rétention d’eau) relativement moins importante. Le patient présente à l’examen, des oedèmes qui sont la traduction de l’hyperhydratation extracellulaire. D’autres parts on constate une langue sèche, une soif vive, une hyperthermie (fièvre) une agitation et quelquefois une torpeur. Ces signes traduisent la déshydratation des cellules de l’organisme (déshydratation cellulaire). Il s’agit d’un syndrome qui survient essentiellement dans les pays chauds et chez les patients présentant certaines maladies cardiaques, rénales ou hépatiques s’accompagnant d’œdèmes. Ces individus éliminent l’eau par la peau, la respiration mais n’élimine pas leur excès de sel. Ce syndrome se traite convenablement en administrant de l’eau au patient.

Symptômes

Physiologie

La sensation de soif apparaît concomitamment avec la sensation de sécheresse au niveau de la bouche et du pharynx. Ces récepteurs périphériques renseignent l’hypothalamus sur les taux d’hydratation du sang et, de façon plus générale, de l’organisme.

Grâce à la soif, la quantité des urines sera adaptée à la quantité de sang et aux apports d’eau et pertes d’eau. De cette façon un équilibre hydroélectrique est maintenu constamment au sein de l’organisme.

Physiopathologie

Sachant que l’hypothalamus régule la sensation de soif, une lésion de ce noyau gris central perturbera celle-ci. Ainsi, l’absence de soif peut être le résultat d’une atteinte hypothalamique (de l’hypothalamus) survenant entre autres la suite d’un traumatisme crânien, d’une affection, d’une blessure etc.. Si aucune correction hydroélectrique est apportée c’est-à-dire si l’individu n’absorbe, dès cet instant, aucun liquide, il existe un risque de déshydratation.

Une insuffisance rénale ou la prise de médicaments tels que des phénothiazines ou encore une hémorragie grave peuvent aboutir à une sensation de soif importante.

La potomanie, au contraire, est une soif permanente et inextinguible. Ce symptôme peut traduire la survenue d’un diabète insipide ou un diabète sucré. Plus rarement la potomanie peut être le résultat d’une perturbation psychique voire psychiatrique. Il s’agit dans ce cas d’une polydipsie psychogène avec sensation de soif exagérée due à une affection psychiatrique.

La déshydratation cellulaire appelée également syndrome de déshydratation cellulaire ou syndrome de déshydratation intracellulaire désigne l’ensemble des symptômes dû à une élévation de la tonicité osmotique (pression osmotique) à l’extérieur des cellules de l’organisme comme cela survient entre autres au cours du syndrome de l’hypertonie osmotique du plasma.

Le syndrome de déshydratation extracellulaire qui survient au cours du syndrome de Darrow, entre autres, est un ensemble de symptômes qui se caractérise par une diminution de la quantité de sodium, à l’intérieur du compartiment extracellulaire avec proportionnellement une déperdition hydrique (d’eau). Le patient souffre d’hémoconcentration mais sa quantité de sodium dans le sang (natrémie) et la pression osmotique du plasma sont normales. Les symptômes qui apparaissent sont une fatigue, une sécheresse de la peau et des muqueuses, une tachycardie (élévation du rythme cardiaque) et une hypotension artérielle. On constate d’autre par une oligurie avec une quantité d’azote élevé à l’intérieur des urines. Ce syndrome peut être dû à des pertes d’eau et de sel par voie digestive à cause de vomissements, de diarrhée ou de fistule digestive. Il peut être également le résultat de perte hydrique par l’intermédiaire de la peau ou des reins à cause d’une insuffisance surrénale chronique. Un coma diabétique et une néphrite peuvent également en être l’origine.
Le traitement nécessite l’administration d’eau  et de sel.

Le syndrome de déshydratation totale ou globale est un ensemble de symptômes traduisant une déshydratation extracellulaire associée à une déshydratation intracellulaire. La déshydratation extracellulaire  concerne tous les compartiments de l’organisme en dehors des cellules qui le composent. La déshydratation intracellulaire concerne l’intérieur de l’ensemble des cellules de l’organisme. On constate d’autre part une hémoconcentration (concentration du sang) et une augmentation de la quantité de sodium (sel) dans le sang. Il s’agit d’un syndrome qui est dû à une carence d’eau et de sel consécutive à des pertes d’eau et de sel en grande quantité. Les pertes sodiques (en sodium ou sel) sont le résultat d’une fuite au niveau du tube digestif mais surtout par la sueur. Ces pertes  doivent être compensées, en particulier chez des vieillards, le nourrisson et chez le sujet dont le coma. Le syndrome de déshydratation globale se traduit par l’apparition d’une soif,  d’une chute de la tension artérielle,  d’une sécheresse de la peau et des muqueuses (couche de cellules recouvrant l’intérieur d’un organe creux en contact avec l’air) de la bouche, une agitation et des troubles psychologiques.  Il est nécessaire d’administrer simultanément de l’eau et du sel.

La fièvre de soif (en anglais dehydratation fever) appelée également fièvre de déshydratation. désigne une élévation de la température, survenant de manière brutale et transitoirement chez un nouveau-né àgé de 3 à 4 jours. En générale ce syndrome survient le plus souvent durant la saison chaude. Il est le résultat d’une absorption de liquide en quantité insuffisante. La fièvre de soif s’observe également chez des adultes qui s’expose, entre autres au soleil, ou à d’autres sources de chaleur, ce qui aboutit à une évaporation importante entraînant une perte d’eau très intense qui n’est pas compensée par un apport hydrique (d’eau) suffisant.

Le syndrome polyuridipsique appelé également syndrome polyuro-dipsique ou polyuro-polydipsique est un ensemble de symptômes se traduisant par l’association d’une soif excessive et d’une sécrétion surabondante (en trop grande quantité) d’urine, comme cela survient entre autres au cours du diabète insipide.

Le symptôme soif peut également apparaître au cours des syndromes suivants (liste non exhaustive) :

Syndrome de De Toni-Debré-Fanconi.

Cause

Cause

Certains centres neurologiques possèdent la capacité en tant que récepteurs nerveux de percevoir la nécessité de réhydrater l’organisme, il s’agit de la sensation de soif. Cette sensation est le résultat d’une concentration trop importante du sang c’est-à-dire trop riche en sel, en sucre ou en d’autres substances. Le sang « desséché » traverse une zone essentielle du cerveau que l’on appelle hypothalamus. Dès cet instant ce noyau gris central, c’est ainsi que l’on appelle, va donner des ordres au cerveau afin de réhydrater l’organisme (boire un liquide).

Quand un individu ne boit pas suffisamment, laissant ainsi son organisme se déshydrater ou bien quand son alimentation est déséquilibrée parce qu’elle est trop riche en sel ou en sucre ou encore quand il perd des substances liquidiennes à cause de vomissements, de diarrhée, de transpiration importante, de brûlure, d’hémorragie étendue, de traitement médicamenteux (diurétique) et si son hypothalamus fonctionne convenablement, il doit se réhydrater et donc absorber liquide.

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