Schizophrénie

Définition

Définition

La schizophrénie est une psychose, c’est-à-dire une maladie mentale dont le malade n’est pas conscient (contrairement à la névrose) et caractérisée par la perte du contact avec la réalité et par des troubles plus ou moins graves de la personnalité.

Généralités

Une des caractéristiques de la schizophrénie est qu’elle touche le plus souvent l’adolescent ou l’adulte avant l’âge de 40 ans environ.

Historique

Le terme de schizophrénie a été créé par Eugen Bleuler et a remplacé celui de démence précoce.

Classification

Il existe plusieurs sortes de schizophrénie :
La schizophrénie simple associe une bizarrerie du comportement avec une marginalité.
La schizophrénie paranoïaque comporte des peurs insolites, le malade revenant toujours sur les mêmes thèmes (peurs de certains gestes, de certaines couleurs, voire de certains sons). D’autre part, il ressent l’impression d’être une marionnette et de se faire manipuler par l’extérieur, par une puissance surnaturelle contre laquelle il ne peut lutter.

Symptômes

Symptômes

La schizophrénie se caractérise par :

  • Des hallucinations visuelles ou auditives (la personne a l’intime conviction que ce qu’elle perçoit correspond à la réalité alors que rien ne justifie sa sensation).
  • Un délire (perception erronée de la réalité)
  • Une désorganisation de la pensée et du comportement.
  • La catatonie, qui se caractérise par une inertie, s’accompagnant d’une absence d’activité et de pensée.
  • Comme toutes les psychoses, la schizophrénie est un trouble mental caractérisé par une désorganisation de la personnalité et plus particulièrement la dissociation des fonctions psychiques et mentales, accompagnée d’une perte de contact avec la réalité et d’un repli sur soi.

Physiopathologie

Les causes mêmes de la schizophrénie sont complexes et controversées. Les chercheurs avancent une perturbation de la relation entre la mère et l’enfant, un blocage mental qui semble être la règle dans les familles à schizophrènes, dans lesquelles la communication est particulièrement perturbée, voire impossible.
Les études qui ont été faites chez les vrais jumeaux dans des familles d’adoption, montrent que la schizophrénie à une composante génétique importante. L’utilisation de produits hallucinogènes comme le LSD peut favoriser la survenue de troubles psychotiques.
Plus récemment a été avancée la théorie des neurotransmetteurs et des neuropeptides (molécules utilisées par le cerveau pour permettre le passage de l’influx nerveux et donc l’activation de l’idéation, qui est le processus de la formation des idées). Cette théorie est basée sur l’efficacité de certains neuroleptiques dont le mode d’action de consiste à bloquer la dopamine (qui est un neurotransmetteur utilisé par le cerveau). On sait que la dopamine mésolimbique (c’est-à-dire située dans une partie du cerveau dévolue à l’affectivité) joue un rôle important dans les phénomènes d’attention et de filtration des stimuli (éléments susceptibles de provoquer une réaction).
Quand le système de filtration des stimuli extérieurs est défaillant, on observe une chute des capacités de traitement de l’information d’un individu. Les sujets sont noyés dans les informations qu’il captent, ce qui entraîne une fragmentation de leurs pensées et des troubles de celle-ci.

Cause

Cause

La schizophrénie est en grande partie héréditaire. C’est ce que montrent des études portant sur 22 familles et sur le rôle des antécédents familiaux (adoption gémellité), qui ont montré :

  • L’existence de plusieurs gènes (1q21-q22 sur le chromosome 1)
  • L’espoir de parvenir maintenant au clonage du gène sous-jacent, ce qui ne paraît pas déraisonnable
  • Que la thérapie génique de la schizophrénie n’est pas encore au point…

Traitement

Traitement

L’utilisation des neuroleptiques a complètement bouleversé cette maladie. Malheureusement, ces médicaments présentent des effets secondaires importants qui nécessitent quelques précautions d’usage.

Évolution

Évolution

Tous les suivis thérapeutiques effectués jusqu’à présent montrent qu’environ 50 à 60 % des malades schizophrènes peuvent être intégrés socialement et que la moitié de ceux-ci sont insérés professionnellement.
Environ 30 % des schizophrènes sont sérieusement et durablement handicapés et 10 % sont hospitalisés de façon chronique.