Électroencéphalogramme

Définition

Définition

L’électro-encéphalographie est l’enregistrement graphique, au moyen d’électrodes qui sont placées sur la surface du cuir chevelu, des différences de potentiel électrique produites au niveau de l’écorce cérébrale.
Le terme électroencéphalogramme (EEG) désigne quant à lui la courbe qui est obtenu par l’électroencéphalographie.

Généralités

On appelle décharge neuronique le fruit des excitations se déroulant au niveau du cortex cérébral (écorce cérébrale).

Grâce à cet examen pratiqué en service de neurologie, ou chez un neurologue en cabinet de consultation privé, il est possible d’obtenir une orientation diagnostique à propos de certaines affections neurologiques (maladie du système nerveux) tels que l’épilepsie, les tumeurs et les hémorragies.

L’encéphalogramme permet d’étudier de façon physiologique c’est-à-dire normale le sommeil d’un individu.

Historique

L’électroencéphalographie a été mise au point par Hans Berger entre 1924 et 1929.

Anatomie

Le cerveau est divisé en deux hémisphères symétriques par un sillon antéropostérieur (allant de l’avant vers l’arrière).

D’autre part de nombreuses scissures divisent le cerveau en lobes. Il est constitué de substance blanche et de substance grise.

La substance grise est située à l’extérieur au niveau du cortex cérébral (écorce du cerveau). Ce tissu correspond au cœur des cellules nerveuses (neurones), que l’on retrouve également sous forme d’îlots (les noyaux gris centraux) disparates perdus dans la substance blanche et correspondant aux fibres nerveuses (axones, dendrites) recouvertes d’une gaine de myéline.

Ce sont les neurones de l’écorce cérébrale qui émettent des influx nerveux (sous forme de décharges neuroniques) traduits par le tracé électroencéphalographique.

Symptômes

Physiologie

L’électroencéphalographie correspond à l’enregistrement graphique des variations de potentiel électrique qui se produisent dans l’écorce cérébrale, continuellement toute la vie.

Ces potentiels électriques constituent les manifestations électriques de l’activité du cerveau et des modifications induites par la survenue d’excitations en provenance des sens (la vue, l’odorat, l’ouïe, les impressions tactiles, olfactives, gustatives etc.).

Les modifications du tracé électroencéphalographique sont également le résultat d’autres excitations provenant de l’activité mentale ou de perturbations de fonctionnement du tissu nerveux comme cela est susceptible de survenir au cours de certaines affections neurologiques, essentiellement l’épilepsie et certaine tumeur cérébrale.

Le sommeil induit également des modifications de la même manière que les autres stimulations.

Plus précisément pour les spécialistes en neurologie, et plus particulièrement Jackson qui a beaucoup étudié les phénomènes électriques au niveau du cerveau, la décharge neuronique correspond à la libération d’énergie « occasionnelle, soudaine, excessive, rapide, localisée dans la substance grise » du cerveau.

Ce sont ces décharges en quelque sorte anarchiques qui provoquent la crise d’épilepsie ou les pathologies équivalentes mises directement en évidence par l’électroencéphalographie.

Le tracé obtenu par l’enregistrement électroencéphalographique chez l’adulte sain qui est éveillé montre la prédominance des ondes alpha et bêta.

Examen médical

Technique

Chez un individu ne présentant aucune lésion du cerveau quel qu’en soit la nature, enregistrement montre des variations de potentiel électrique qui apparaissent périodiquement c’est-à-dire à un rythme particulier.

Les rythmes cérébraux sont :

  • Le rythme alpha qui est constitué de 10 cycles par seconde
  • Le rythme bêta qui est constitué de 15 à 18 cycles par seconde
  • Le rythme thêta qui est constitué de quatre à sept cycles par seconde

Au cours de certaines affections neurologiques il est possible de voir apparaître des rythmes lents modifiés de façon diffuse et se propageant dans l’ensemble du scalp. Les affections concernant l’encéphale sont les encéphalopathies.

Déroulement d’un examen.

De manière standard un examen électroencéphalographique se déroule pendant environ 10 à 20 minutes.

Les électrodes qui permettent de recueillir les décharges neuroniques sont placées de part et d’autre du crâne sur le scalp c’est-à-dire le cuir chevelu.

Beaucoup plus rarement les électrodes sont quelquefois placées à l’intérieur même de la structure cérébrale. On parle dans ce cas de stéréo-électroencéphalogramme.

Les potentiels électriques, plus précisément les variations de potentiels électriques, sont enregistrés entre les différents électrodes.

La transmission graphique se fait à l’aide de stylets qui «écrivent» sur une bande de papier large qui se déroule à la vitesse de 1 à 2 cm par seconde. C’est ce tracé qui constitue l’électroencéphalogramme.

Durant cet examen sont pratiquées des épreuves de sensibilisation autrement dit des stimulations susceptibles de faire décharger les neurones du cortex de manière plus intense. Ces épreuves de sensibilisation sont essentiellement l’hyperpnée et la stimulation lumineuse intermittente. Les stimulations lumineuses intermittentes sont obtenues grâce à des petits flashs de lumière qui sont brefs et intenses et dont la fréquence est progressivement augmentée.

Ces stimulations ont pour but d’augmenter les décharges neuroniques et de favoriser l’apparition des pointes et des pointes-ondes.

Chez certains patients il est nécessaire de procéder à un enregistrement électroencéphalographique sur une période relativement longue soit 24 à 48 heures. Dans ce cas on utilise un petit appareil portable qui augmente la probabilité d’enregistrer d’une crise comitiale (épilepsie).

Dans d’autres cas, plus rarement, il est possible d’enregistrer et de filmer pendant son sommeil un patient dans un service spécialisé (étude polysomnographique).

Examen complémentaire

L’imagerie médicale a bouleversé l’utilisation de l’électroencéphalogramme. En effet depuis l’avènement du scanner et de l’imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) l’électroencéphalogramme est essentiellement utilisé pour étudier le sommeil, l’épilepsie et certaines maladies infectieuses.

Cause

Cause

L’épilepsie constitue sans doute la pathologie la mieux et la plus étudiée par l’électroencéphalogramme.

D’autres affections du système nerveux central, de plus en plus rarement, utilisent l’électroencéphalogramme comme moyen d’investigation (surtout depuis l’avènement de l’I.R.M. et du scanner). Il s’agit (liste non exhaustive) des pathologies suivantes :

  • Diagnostic de fin de vie (mort)
  • Accident vasculaire cérébrale
  • Tumeur
  • Traumatisme crânien
  • Maladie de Creutzfeldt Jakob
  • Encéphalite et méningoencéphalite
  • Désorientation temporo-spatiale
  • Troubles de la compréhension
  • Troubles de la mémoire
  • Agitation
  • Démence d’origine infectieuse

En ce qui concerne l’épilepsie les tracés électroencéphalographiques mettent en évidence certaine figurent graphiques tels que les pointes et les pointes ondes qui permettent de s’orienter vers un diagnostic d’épilepsie.

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