Thyroïdite survenant après la grossesse

Définition

Définition

La thyroïdite du post-partum est une thyroïdite silencieuse qui n’entraîne pas l’apparition de douleurs et qui survient environ trois à six mois après l’accouchement. Il s’agit d’une forme d’une thyroïdite auto-immune c’est-à-dire que la patiente fabrique des anticorps contre ses propres tissus et dont l’installation est insidieuse. Ce type d’affections concerne 5 à 25 % des femmes.

La thyroïdite du post-partum s’accompagne d’un goitre peu important et indolore. Le goitre est une grosseur siégeant à la face antérieure de la base du cou. Il est le résultat d’une tuméfaction localisée ou diffuse du corps de la thyroïde. Un des exemples le plus connu de goitre thyroïdien est celui de la maladie de Basedow.

Les analyses de sang mettent le plus souvent en évidence une hyperthyroïdie c’est-à-dire un excès de sécrétion des hormones thyroïdiennes de façon transitoire et durant quelques semaines. Par la suite la patiente présente une hypothyroïdie dont l’évolution est spontanément résolutive (qui se corrige d’elle-même). Les analyses de laboratoire montrent un taux d’ anticorps antithyroïdiens élevé le plus souvent. Il est anticorps retrouvés ne sont pas les anticorps anti-TSH mais des anti-thyropéroxydases (TPO)

Les examens complémentaires et plus particulièrement l’utilisation de d’iode 131 (scintigraphie) objective une fixation nulle devant la phase d’hyperthyroïdie tout d’abord, puis ensuite une élévation lors de la phase d’hypothyroïdie. Chez quelques patientes on a constaté l’apparition de symptômes cardiaques liés à l’hyperthyroïdie. Ces symptômes sont particulièrement intenses ce qui nécessite la prise de médicaments et en particulier de bêtabloquants.

Pour les spécialistes en imagerie médicale, l’échographie met en évidence des foyers hypoéchogènes diffus ou d’aspect nodulaire. Il s’agit de lésions hypoéchogènes qui doivent être corrélées à la présence d’anticorps anti-thyroperoxydases.

L’évolution de la thyroïdite survenant après la grossesse est identique à celle d’une thyroïdite subaiguë. Il s’agit d’une thyroïdite que l’on peut qualifier de silencieuse.
On décrit typiquement deux phases tout d’abord une première phase d’excès de sécrétion d’hormone thyroïdienne dans les trois premiers mois qui suivent la grossesse. Cette phase est suivie d’une hypothyroïdie c’est-à-dire d’une insuffisance de sécrétion d’hormone thyroïdienne 5 à 6 mois plus tard. Cette deuxième phase se caractérise généralement chez la femme par une dépression plus ou moins importante.  Il existe un risque de récidive lors des grossesses ultérieures.

Quand la patiente a une hypothyroïdie importante il est alors nécessaire de lui donner des hormones thyroïdiennes de manière transitoire (hormonothérapie). Plus rarement la thyroïdite du post-partum persiste après six mois ou encore l’appareil après un épisode de régression voire une disparition.