Thyréostimuline hypophysaire

Définition

Définition

La thyréostimuline hypophysaire (TSH), est le nom de l'hormone sécrétée par l’hypophyse. Son rôle est de stimuler la glande thyroïde, pour qu’elle produise et libère les hormones thyroïdiennes qui sont :

  • La thyroxine ou T4.
  • Le tri iodothyronine ou T3.

Ces hormones sont indispensables au bon fonctionnement de notre métabolisme.

                                                                                

Symptômes

Physiopathologie

La sécrétion de TSH est simulée par l'hypothalamus. Ceci se fait par l'intermédiaire d'une autre hormone la TRH (Thyrotropin Releasing Hormone). Il existe également un mécanisme appelé servo-régulation hypophyso-thyroïdienne, qui consiste à augmenter la sécrétion de TSH et vice-versa, dès que le taux dans le plasma (partie liquidienne du sang) des hormones thyroïdiennes, triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4) dans le sang sont bas.

Si l'on administre de façon prolongée des hormones thyroïdiennes, on assiste à une inhibition (freination) de la sécrétion de TSH. Habituellement cette inhibition cesse au bout de trois à quatre semaines après l'arrêt de l'administration d'hormones thyroïdiennes.

L'hyposécrétion de TSH (diminution anormale du taux TSH dans le sang) est à l'origine du myxoedème hypophysaire, ou myxoedème par insuffisance thyroïdienne secondaire. Le myxoedème est une infiltration (pénétration) cutanée (de la peau) à l'origine d'un gonflement du visage et des membres caractéristiques de l'hypothyroïdie secondaire à une insuffisance de sécrétion hormonale de l'hypothalamus, et de l'hypophyse, qui entraîne une diminution de l'activité de la glande thyroïdienne, et donc de la diminution du taux des hormones thyroïdiennes dans le sang. Le terme de myxoedème est le plus souvent utilisé comme synonyme d'hypothyroïdie. Cet oedème présente une certaine fermeté et élasticité à la fois. Il est nécessaire de le distinguer de l'oedème dont l'origine est une rétention d'eau dans les tissus, due à l'insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque, des reins, ou du foie.

L'hypersécrétion TSH (augmentation anormale de la sécrétion de thyréostimuline hypophysaire) est une cause très rare d'hyperthyroïdie secondaire : augmentation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes dans le sang).

Examen médical

Labo

Le dosage très sensible (ultrasensible) dans le sang de la TSH, est effectué en laboratoire et donne actuellement des résultats qui permettent d'étudier les pathologies thyroïdiennes.

  • Le taux plasmatique (fraction du sang ne contenant pas les globules rouges, les globules blancs, et les plaquettes) est compris entre 0,3 à 5 micros unités par ml.
  • Le taux est abaissé dans le myxoedème hypophysaire d'origine central, et dans les hyperthyroïdies (voir ci-après).

Il est élevé dans le myxoedème primaire d'origine thyroïdienne, sa cause étant un mécanisme auto-immun (le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus) et peut se déclencher à la suite :

  • D’une thyroïdite d’Hashimoto (inflammation de la thyroïde).
  • D’une maladie de Basedow.
  • D’une ablation de la thyroïde.
  • Après un traitement par de l’iode radioactif.
  • A la suite d’une carence en iode.

Il existe une épreuve de stimulation en cas d'hyposécrétion (diminution de la sécrétion) de la TSH. Elle consiste à administrer de la TRH à la dose de 400 microgrammes par voie intraveineuse. Cette hormone habituellement sécrétée par l'hypothalamus (zone du cerveau constituée de cellules nerveuses et hormonales) doit normalement stimuler l'hypophyse qui elle-même stimule la thyroïde. Cette stimulation provoque après environ 20 à 40 minutes une augmentation du taux de thyréostimuline (hormone fabriquée par la glande hypophyse à l'origine de la stimulation de la thyroïde) dans le sang.

En cas d'hypothyroïdie dont l'origine est hypothalamique (hypothyroïdie tertiaire), on assiste à cette augmentation mais pas dans l'hypothyroïdie d'origine hypophysaire (secondaire). 

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