Syndrome Gertsmann-Sträussler-Scheinker

Définition

Définition

Le syndrome de Gerstmann Straussler Scheinker (SGSS), est un trouble neurodégénératif du cerveau très rare. Il appartient à une famille de maladies appelées encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), et dues à une mutation anormale du prion.

                                                                            

Généralités

Le syndrome de Gerstmann Straussler Scheinker, est une altération génétique rare due à une mutation (modification) de la protéine prion, entraînant une détérioration grave des facultés mentales (démence).

La localisation chromosomique est en 20pter-p12. La transmission se fait suivant le mode autosomique dominant (il suffit que l’un des deux parents porte l’anomalie génétique pour que l’enfant ait la maladie).

Symptômes

Symptômes

Les symptômes du syndrome de Gerstmann Straussler Scheinker sont :

  • Quand ils atteignent l’âge adulte, les patients développent des troubles progressifs du cervelet qui se manifestent par :
    • Une ataxie (impossibilité de coordonner les mouvements, maladresse, troubles croissants de la marche) de plus en plus sévère.
    • Diminution progressive de la possibilité d’utiliser ses fonctions mentales (déclin cognitif).
    • Dysarthrie (difficulté à parler).
    • Nystagmus (mouvements incessants et très rapides des yeux dans le plan horizontal).
  • Certains des patients présentent :
    • Des signes comparables à ceux de maladie de Parkinson (démarche difficile, penchés en avant, tremblements incessants).
    • Une surdité.
    • Des paralysies touchant la musculature des yeux.
    • Une cécité (perte de la vue).
  • La maladie se différencie de celle de Creutzfeldt-Jacob par le fait que la démence et les myoclonies (contractions brutales et involontaires de certains muscles dues à une décharge anormale de neurones) sont absentes, mineures ou cachées par des troubles dus à l’atteinte du cervelet.

 

Physiopathologie

Le prion est un agent infectieux appelé également virino, que l’on prenait initialement pour un virus, de très petite dimension, responsable de certaines maladies de l’homme et de l’animal, se caractérisant par une dégénérescence du système nerveux : l'encéphalopathie spongiforme (au microscope électronique, le cerveau présente un aspect en éponge), démence transmissible, maladie de Creutzfeldt-Jacob, kuru (chez l’homme).

Le prion ne posséderait pas d'acide nucléique (ADN ou ARN), mais correspondrait à la forme anormale d'une glycoprotéine (protéine associée à un sucre) normalement présente dans l'organisme, et infiltrant l’amylose (dépôts constitués de protéines sous forme de plaques envahissant les tissus nerveux, et caractérisant les encéphalopathies spongiformes).

Les prions ont été identifiés pour la première fois dans les années 70 par l'Américain Prusiner. Cette particule infectieuse, est codée par un gène situé sur le bras court du chromosome humain 20. On suppose qu'il modifie les protéines normales synthétisées par l'organisme en protéines anormales. 

Examen médical

Labo

Les études génétiques moléculaires qui ont été effectuées chez certaines familles atteintes par le syndrome de Gertsmann-Sttraussler-Scheinker, ont montré l’existence de transformation du gène responsable de cette maladie : il s’agit de la substitution d’une zone : le codon 102 du chromosome et plus spécifiquement du gène PRNP d’un acide aminé par un autre (alanine par valine). 

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