Syndrome Cervical

Définition

Définition

Le syndrome cervical est un ensemble de symptômes comprenant entre autres des troubles neuromusculaires essentiellement à type de névralgie (douleurs dues à une atteinte des nerfs), essentiellement des névralgies cervico-brachiales (irradiant dans le cou et dans le bras) qui sont le résultat de compression des racines cervicales (nerfs issus de la moelle épinière au niveau du cou).

Généralités

Le terme spondylose, issu du grec lusis signifiant dissolution, est la rupture des isthmes des vertèbres, le plus souvent non douloureux sauf si ce phénomène est le résultat d'un traumatisme.
La spondylose du sportif entraîne la survenue d'une fracture de fatigue le plus souvent concernant la cinquième vertèbre lombaire ou la première vertèbre sacrée.
La spondylose du sportif intéresse en particulier le gymnaste, le danseur, footballeur ou encore le tennisman entre autres.

Symptômes

Symptômes

Douleurs cervicales (niveau du cou). La gêne douloureuse survient essentiellement au mouvement du cou et les douleurs sont susceptibles d'irradier vers la nuque (type névralgie occipitale). Les douleurs peuvent également irradier vers la tête entraînant ce que l'on appelle des céphalées occipitales frontales. Dans ce cas il s'agit de mots de tête essentiellement localisés au niveau de l'occiput (en arrière du crâne). On parle de céphalées occipitales en casque. La douleur peut également irradier vers le thorax voir vers l'épaule et le membre superieur. Dans ce cas le patient se plaint de névralgie cervico-brachiale.
Quelquefois les douleurs apparaissent entre les épaules.
Parfois le patient se plaint de paresthésies (fourmillements) avec perte plus ou moins importante de la sensibilité intéressant les territoires (métamère) innervés par les racines cervicales concernées.

Physiopathologie

Le syndrome des facettes articulaires cervicales.
Le syndrome des facettes articulaires cervicales se caractérise par l'apparition de symptômes comprenant une douleur au niveau du cou, de la tête, des épaules et du membre superieur plus précisément de sa partie proximale c'est-à-dire au voisinage de l'épaule. Cette douleur irradie dans un territoire qui ne correspond pas au territoire habituellement innervé par une racine rachidienne (dermatome).
La douleur est de type sourde et difficilement définissable par le patient. Le plus souvent elle apparaît d'un seul côté mais peut également apparaître des deux côtés.
Le processus physiopathologique du syndrome (mécanisme susceptible d'expliquer la maladie) des facettes articulaires cervicales est le suivant. Il semble exister une atteinte des facettes articulaires qui reçoivent chacune une innervation provenant de deux racines rachidiennes qui émergent des vertèbres cervicales, de chaque côté. Chaque articulation reçoit des fibres nerveuses provenant soit de l'espace intervertébral supérieur soit de l'espace intervertébral en regard de l'émergence du nerf rachidien. Ce phénomène anatomique pourrait expliquer l'imprécision de la douleur.
La flexion de la tête augmente l'intensité des douleurs ainsi que son inclinaison latérale c'est-à-dire quand le patient penche la tête sur le côté à droite ou à gauche. Le plus souvent les patients se plaignent d'une recrudescence douloureuse le matin parfois après une activité sportive même légère.
Le reste de l'examen clinique du patient et plus particulièrement la palpation profonde de la musculature para-spinale cervicale c'est-à-dire de chaque côté du cou est susceptible d'entraîner l'apparition d'une sensibilité exacerbée.
L'examen met quelquefois en exergue un spasme musculaire (contracture) et une diminution d'amplitude de la mobilité du rachis cervical associée à des douleurs lors de l'extension du cou, également. La rotation et l'inclinaison sont également source d'apparition de douleurs.
Le reste de l'examen clinique ne met pas en évidence de déficit sensitif moteur sauf quand le patient a une radiculopathie c'est-à-dire une atteinte de la racine nerveuse ou une plexopathie autrement dit une atteinte du plexus brachial (réunion de plusieurs racines nerveuses).
Selon le niveau d'atteinte, la symptomatologie (c'est-à-dire les symptômes) est différente.

1) Ainsi, si ce sont les facettes articulaires de la première et de la deuxième certaine cervicale qui sont concernées la douleur se projette vers la région auriculaire (oreille) postérieure et vers la base du crâne (région occipitale).
2) Si ce sont les facettes des deuxième et troisième vertèbre cervicale qui sont concernées la douleur est susceptible d'irradier vers le front et les yeux.
3) S'il s'agit des troisième et quatrième vertèbre cervicale, la douleur est susceptible de se projeter vers le haut de la région sous-occipitale et vers le bas, dans la région postéro-latérale du cou.
4) Quand ce sont les quatrième et cinquième vertèbre cervicale qui sont concernées la douleur irradie vers la base du cou.
5) Quand il s'agit de la cinquième et de la sixième certaine cervicale, les douleurs irradient vers les épaules et la région inter-scapulaire c'est-à-dire entre les omoplates.
6) Enfin quand la sixième et la septième vertèbre cervicale sont concernées la douleur irradie vers les fosses sus-épineuses et sous-épineuse c'est-à-dire approximativement vers les omoplates.

Ce syndrome ne doit pas être confondu avec :

 

  • Une cervicalgie (douleurs des cervicales).
  • Une fibromyalgie.
  • Une arthrite inflammatoire et plus particulière une spondylarthrite ankylosante avec accentuation des douleurs sur le rachis cervical.
  • Une arthrose cervicale.
  • Une bursite cervicale.
  • Une fibromyosite cervicale.
  • Un torticolis.
  • Une affection de la moelle épinière cervicale (syringomyélie).

Le traitement consiste à effectuer plusieurs séances de mésothérapie sans adjonction de corticoïdes (cortisone).
Une rééducation douce du rachis cervical, de façon à permettre une meilleure vascularisation de ces zones, est nécessaire. Elle sera de type myotensive (rotation du cou et de la tête contre appui, en douceur).
Les massages relaxants profonds associés aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (ne contenant pas de corticoïdes) avec un myorelaxant, donnent quelquefois de bons résultats.
L'injection intra-articulaire d'anesthésique local (procaïne) ou d'un corticoïde, sont quelquefois utilisés par certains rhumatologues qui en sont satisfaits.
Dans certains cas, quand la thérapeutique précédemment décrite n'est pas suffisamment efficace, quand il existe un trouble du sommeil voir une dépression sous-jacente, certaines équipes préconisent l'utilisation d'antidépresseurs tricycliques comme la nortriptyline.

La tension cervicale aiguë se caractérise par la présence d'un ensemble de symptômes comprenant une douleur au niveau du cou irradiant vers les épaules et la région inter-scapulaire et (entre les omoplates). Il s'agit de spasmes s'accompagnant d'une limitation des mouvements du cou (rachis cervical).
Certains patients se plaignent également de maux de tête et de tension des muscles de chaque côté du cou (sterno-cléido-mastoïdien, trapèze entre autres).
La douleur de la tension cervicale débute généralement dans la région occipitale c'est-à-dire à la base du crâne en arrière puis irradie vers le haut du dos. La douleur est amplifiée par les mouvements du rachis cervical et par les mouvements d'une ou des deux épaules. Chez quelques patients on constate la présence d'un stress émotionnel s'accompagnant de troubles du sommeil et quelquefois d'une dépression. C'est la raison pour laquelle ce syndrome (ensemble de symptômes) a été confondu quelquefois avec la fibromyalgie, surtout quand il existe des troubles du sommeil liés à la douleur.
Le rachis cervical c'est-à-dire la partie de la colonne vertébrale correspondant au cou est constituée de sept vertèbres cervicales. La tension cervicale est le plus souvent le résultat d'un traumatisme de ce rachis cervical et des tissus mous c'est-à-dire des muscles, les aponévroses, des tendons et ligaments qui recouvrent rachis cervical.
L'examen physique du patient montre la présence d'une sensibilité de certains muscles. On constate d'autre part une contracture et des spasmes de la musculature para spinal c'est-à-dire de chaque côté du rachis cervical (face latérale et arrière du cou).
Le patient présente une diminution de la mobilité de son cou et une augmentation de la douleur quand il essaie de mobiliser son cou. Il est nécessaire de pratiquer un examen neurologique des membres supérieurs de façon à mettre en évidence ou pas ce que l'on appelle un syndrome radiculaire c'est-à-dire une atteinte des racines nerveuses avec irradiation des douleurs dans les membres supérieurs parfois jusqu'aux mains, selon la racine nerveuse concernée. Une racine nerveuse cervicale est un tronc nerveux qui sort de la moelle épinière passant entre les vertèbres cervicales.
Les examens complémentaires permettent normalement d'identifier une pathologie occulte ou d'autres affections pouvant simuler la tension cervicale.
Ce sont les radiographies standards qui permettent d'identifier une anomalie osseuse du rachis cervical. Il peut s'agir d'une fracture, d'une arthrite (inflammation des articulations) d'un syndrome des facettes articulaires cervicales, d'une anomalie congénitale (malformation d'Arnold Chiari), d'une tumeur etc.
La radiographie met le plus souvent en évidence une perte de la lordose cervicale c'est-à-dire de la courbure du rachis cervical qui apparaît droit.
L'I.R.M. du rachis cervical, surtout quand le patient présente des céphalées (maux de tête) et des douleurs de l'occiput (base du crâne), est nécessaire.
Des analyses de laboratoire (hémogramme : formule numération : nombre des globules blancs, globules rouges plaquettes) ainsi que la vitesse sédimentation et la recherche des anticorps antinucléaires permette de déterminer s'il existe un syndrome inflammatoire ou pas. En l'absence de syndrome inflammatoire il est possible de s'orienter vers une fibromyalgie en recherchant d'autres symptômes associés (fourmillements dans les mains, troubles du sommeil, troubles de la concentration, fatigue intense, antécédents de stress traumatisant, palpation des points de Yunus, etc.).
Le dépistage de l'antigène H. L. A. B. 27 et les dosages de chimiques sanguins courants permettent d'écarter d'autres causes à la douleur du patient.
La tension cervicale ne doit pas être confondue avec (liste n'en exhaustive) :

 

 

  • La fibromyalgie.
  • Une spondylarthrite ankylosante.
  • Un torticolis.
  • Une polyarthrite rhumatoïde.
  • Un rhumatisme articulaire aigu.
  • La bursite cervicale.
  • La fibromyalgie cervicale.
  • Un syndrome myofascial.
  • Une arthrite inflammatoire.
  • Une atteinte des plexus et des nerfs cervicaux.
  • Une myélopathie (atteinte de la moelle épinière).

Le traitement fait appel à la chaleur et au massage relaxant profond ainsi qu'aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (ne contenant pas de cortisone). Les myorelaxants (médicaments destinés à relâcher la tension musculaire) constituent quelquefois un traitement efficace.

Les blocs nerveux épiduraux cervicaux sont parfois utiles. L'infiltration de corticoïdes à l'intérieur des facettes articulaires et quelquefois pratiquée par les médecins rhumatologues.
Quand le patient présente des troubles psychologiques à type de dépression par exemple, il est quelquefois utile de tenter de mettre en place un traitement antidépresseur tricyclique (nortriptyline).

 

Examen médical

Examen complémentaire

Les radiographies montrent parfois des déformations caractéristiques de l'arthrose des vertèbres cervicales.

L'imagerie radiologique (radiographie) montre une perte de la lordose cervicale normale. La lordose est le creusement physiologique c'est-à-dire normal du cou à l'image d'un arc. Cette courbure tend à se redresser et les vertèbres à s'aligner les unes par rapport aux autres c'est ce que l'on appelle la raideur cervicale. Parfois on constate un pincement de l'espace entre certaines cervicales et plus précisément entre la cinquième et la sixième vertèbre cervicale. Parfois cette diminution de l'espacement intervertébral intéresse la quatrième la cinquième vertèbre cervicale. Dans certains cas, mais plus rarement, les radiographies mettent en évidence la présence de condensation des plateaux des vertèbres voir d'ostéophyte anterieur (bec de perroquet situé aux extrémités antérieures des corps vertébraux). La tomodensitométrie met en évidence, dans certains cas, des compressions nerveuses susceptibles d'aboutir à des radiculalgies (douleurs liées à une souffrance des racines nerveuses issues de la moelle épinière), il s'agit du syndrome cervical.

Cause

Cause

Quand un patient présente une arthrose des vertèbres cervicales ou bien une spondylose des vertèbres cervicales on constate la survenue de modification à type de dégénérescence du tissu osseux ce qui aboutit à l'apparition d'ostéophytes (bec de perroquet) ou à un rétrécissement du trou de conjugaison (passage emprunté par la racine provenant de la moelle épinière) et une compression de la racine elle-même.

Le plus souvent ce sont la cinquième et sixième vertèbre cervicale ainsi que la sixième et septième vertèbre cervicale qui sont concernées par le syndrome cervical.

Parfois ce phénomène est le résultat d'un traumatisme ou d'une inflammation du rachis cervical.

Traitement

Traitement

L'arthrose cervicale nécessite une diminution des activités qui imposent une hyperextension c'est-à-dire le fait de regarder vers le ciel quand l'individu est debout ou au contraire une hyper flexion du cou dans une moindre mesure.

Il est nécessaire d'autre part d'éviter certaines positions entraînant des douleurs du cou.

L'application de chaleur apporte quelquefois de bons résultats.

Les tractions et les manipulations cervicales doivent être faites avec douceur. Les tractions cervicales, c'est-à-dire s'effectuant niveau du cou, donnent le plus souvent de bons résultats, à condition d'être progressives c'est-à-dire sans à-coups ni torsion ou rotation des vertèbres cervicales. En effet, ce type de manipulations risque au contraire d'aggraver les lésions.

Les manipulations musculaires sont au contraire nécessaires. Elles peuvent être pratiquées grâce à une technique dite myotensive c'est-à-dire en rotation des cervicales contre appui controlatéral.

Le port d'une minerve doit être conseillé pour effectuer certains efforts. Son port continuel n'est pas conseillé étant donné le risque d'atteinte musculaire à type d'amyotrophie c'est-à-dire de diminution et de tonicité des muscles du cou.

La spondylose du sportif nécessite avant tout du repos. Certains spécialistes en rééducation ou en rhumatologie préconisent des étirements et des assouplissements. En cas de persistance des douleurs, la prescription d'antalgiques (antidouleurs) est nécessaire. Dans certains cas il faut également intervenir chirurgicalement.

Évolution

Complications

Quelquefois l'arthrose peut se compliquer d'une atteinte du nerf sinuvertébral réalisant alors le syndrome sympathique cervical postérieur ou syndrome de Baré et Liéou. Ce syndrome se caractérise par l'apparition de céphalées (maux de tête) occipitales (situées en arrière du crâne), de vertiges, de troubles visuels et de troubles auditifs. Certains patients se plaignent même de douleurs au niveau du visage (algies faciales). Dans certains cas le sujet entend des craquements dans son cou quand il bouge celui-ci.

L'examen clinique d'un patient atteint de cervicarthrose montre la limitation des mouvements du cou et la présence de points douloureux quand on exerce une pression au niveau des apophyses transverses des vertèbres c'est-à-dire de chaque côté de celles-ci tout le long de la colonne cervicale (du cou).

Termes et Articles associés