Réflexe rotulien

Définition

Définition

Réflexe obtenu après avoir frappé d’un coup bref mais suffisamment violent le tendon situé en dessous de la rotule. Ce geste entraîne un redressement de la jambe quand l’individu concerné n’oppose aucune résistance et ne présente pas d’atteinte du système nerveux. Ce réflexe permet de se faire une idée de l’état de la moelle épinière à un niveau correspondant aux 2e, 3e et 4° racines des nerfs sortant à ce niveau du rachis lombaire. Il s’agit du réflexe tendineux le plus souvent recherché.

Généralités

Le terme patellaire signifie ce qui a rapport avec la rotule.

Symptômes

Physiologie

Le terme de réflexe est une réponse motrice (entraînant un mouvement) brève, instantanée et involontaire de l’organisme grâce à une action du système nerveux. Ces réponses sont secondaires à une stimulation sensitive. La réponse sensitive est en rapport avec les sensations transmises par les nerfs sensitifs par l’intermédiaire des terminaisons nerveuses.

Physiopathologie

Le signe de Westphal (en anglais : Westphal’s test) correspond à l’abolition du réflexe patellaire. Il s’agit d’un signe précoce du tabès. Le tabès apparaît longtemps après le contact avec le tréponème (bactérie responsable de la syphillis). Il entraîne la dégénérescence des nerfs rachidiens, et plus particulièrement de leur racine au départ de la moelle épinière, mais également d’une partie postérieure de la moelle épinière. À ce niveau se trouvent des fibres nerveuses qui transmettent au cerveau les sensations profondes en relation directe avec la position des articulations et du corps dans l’espace. Le signe de Gordon (en anglais : Gordon’s reflex) est un signe apparaissant avant les autres au cours de la chorée. Le terme de chorée vient d’un mot grec signifiant «danse». Les malades atteints de chorée présentent des gestes rapides et saccadés, toujours incontrôlés. Ces mouvements involontaires, pouvant affecter toutes les parties du corps, agitent constamment le patient, sauf pendant le sommeil. Le malade tire langue, la parole apparaît comme hésitante puis explosive. Ces mouvements sont irréguliers et variables, et leur caractéristique majeure est leur permanence. Ce signe apparaît au cours du réflexe rotulien, le malade étant allongé sur le dos, le pied reste quelques instants comme s’il était suspendu, puis s’abaisse doucement. Chez d’autres malades, on constate un arrêt dans cette chute et une secousse qui apparaît secondairement. Quelquefois, la recherche de ce réflexe entraîne une extension plus ou moins longue du membre. L’extension du gros orteil est en relation avec la compression des muscles composant le mollet, révélant une éventuelle lésion du faisceau pyramidal. Le faisceau pyramidal est une voie nerveuse principale appartenant au système nerveux central (encéphale et moelle épinière). Il est constitué d’un groupement de fibres nerveuses possédant un trajet commun, et destinées à transporter les messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d’obtenir un mouvement, contrairement aux messages destinés à la perception des sensations). Il relie les cellules nerveuses de forme pyramidale contenues dans l’écorce cérébrale (substance grise du cerveau) à d’autres cellules nerveuses contenues dans la moelle épinière.