Réflexe inverse

Définition

Définition

Un réflexe inverse est un réflexe d'étirement qui permet à un muscle donné de s'opposer, en se contractant, à son propre étirement et donc de conserver un certain tonus.

Généralités

Normalement, lorsque l'on frotte le bord externe de la plante du pied avec une pointe mousse, en allant du talon vers les orteils, le gros orteil se dirige vers la plante du pied (flexion) pendant que la voûte plantaire se creuse. 

On appelle signe de Babinski le réflexe inverse : le gros orteil se dirige vers le dos du pied (extension). Parfois, les autres orteils se disposent en éventail.

Historique

Le réflexe inverse a été découvert par Babinski  qui était un neurologue français d'origine polonaise de la fin du XIXe siècle.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes d'un réflexe inverse sont :

  • Le signe de Babinski n'existe que quand il y a une lésion de la voie pyramidale, qui correspond à un ensemble de fibres nerveuses descendant du cerveau jusqu'à différents étages de la moelle épinière. Elle est destinée à conduire les ordres moteurs, dont le rôle est de mobiliser les muscles du squelette.
  • A la suite d'accidents vasculaires cérébraux, le signe de Babinski apparaît du côté qui a été paralysé par l'arrêt de la circulation sanguine, au niveau du cerveau.
  • Quand survient une hémorragie méningée (hémorragie au niveau des méninges, qui sont les membranes de protection du système nerveux), le signe de Babinski s'observe des deux côtés. Il en est de même en cas de cas de paraplégie.
  • Il est parfois nécessaire, pour obtenir le signe Babinski, de frotter la face interne du tibia, ou de pincer le tendon d'Achille.

Physiopathologie

Le signe de Babinski sert essentiellement à dépister une lésion du système nerveux central (cerveau et moelle épinière).

Examen médical

Technique

Pour effectuer la recherche du signe de Babinski la technique est la suivante : 

  • Le sujet doit être en décubitus dorsal, c'est-à-dire allongé sur le dos, la jambe où se fait la recherche du signe de Babinski, en demi-flexion sur la cuisse, c'est-à-dire légèrement fléchie. Le patient doit également avoir le pied réchauffé. En effet, si celui-ci est froid le signe risque d'être faussement positif ou négatif. 
  • Précisément le geste à effectuer est le suivant : il est nécessaire d'exciter la plante du pied avec douceur en partant du talon et en allant vers la pointe, près du bord externe. Ceci doit se faire avec un objet non piquant (abaisse-langue par exemple). Chez un individu ne présentant aucune lésion neurologique on constate la flexion des orteils.
  • Quand il existe un signe de Babinski on constate :
    • Soit une lente extension du gros orteil avec une ébauche de flexion des autres orteils.
    • Soit une lente extension du gros orteil associée à une abduction (signe de l'éventail) des autres orteils.

On observe quelquefois, une légère flexion de la cuisse sur le bassin (le patient ramène le genou vers lui). Le signe Babinski est très intéressant à rechercher. En effet, il est susceptible de traduire une lésion du neurone moteur central, qui s'étend des cellules corticales (de la partie périphérique du cerveau) motrices et du noyau des nerfs moteurs (noyau des nerfs crâniens), dans les deux cas, jusqu'aux cellules des cornes antérieures de la moelle. Ceci correspond à la portion initiale du faisceau pyramidal. Le signe de Babinski s'observe dans :

  • Toutes les hémiplégies (où il est unilatéral c'est-à-dire d'un seul côté).
  • Toutes les paraplégies spasmodiques et les paraplégies flasques qui sont le résultat d'une lésion centrale (quand il il s'agit de paraplégies il est bilatéral).
  • Les hémorragies des méninges, à cause de l'irritation du cortex. Dans ce cas le signe de Babinski est bilatéral.

Chez le nourrisson le signe de Babinski existe normalement, c'est-à-dire physiologiquement, sans qu'il y ait de lésion du système nerveux central, et ceci jusqu'à l'âge de deux ans. 

D'autres neurologues ont proposé la recherche du signe Babinski de manière différente :

  • Pour Schaeffer il suffit de pincer le tendon d'Achille.
  • Pour Gordon il faut exercer une pression sur les fléchisseurs à travers la masse des muscles jumeaux.
  • Pour Oppenheim il faut exercer une forte flexion des téguments le long du bord interne du tibia.

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