Pneumothorax à soupape de Bouveret

Définition

Définition

Le pneumothorax à soupapes de Bouveret, est une variété de pneumothorax, se caractérisant par l'absence d'expiration, dont l'origine s'explique par la présence d'une communication entre les plèvres (membranes de recouvrement et de protection des poumons), et le poumon formant un clapet autorisant l'air à entrer dans cette dernière au moment où les poumons se remplissent d'air (inspiration), mais empêchant l'air de sortir au moment de l'expiration.

Ceci entraîne une augmentation de la pression à l'intérieur des plèvres, et l'asphyxie qui en résulte. L'expiration est la phase de la respiration au cours de laquelle s'effectue l'expulsion de l'air hors des poumons.

Classification

On distingue différentes variétés de pneumothorax :

  • Spontané quand il survient en l’absence de traumatisme du thorax.
    • Le pneumothorax spontané simple survient quand il n’existe pas de maladie pulmonaire (pneumopathie) sous-jacente. Le plus souvent, cette variété de pneumothorax est due au passage entre les deux plèvres, d’une bulle d’air située au sommet d’un des deux poumons, et juste au-dessous des plèvres pulmonaires. Ces bulles dépassent rarement 1 à 2 cm de diamètre. Le pneumothorax spontané simple, survient le plus souvent chez les individus grands et minces mais également chez les fumeurs. Environ la moitié des individus qui ont déjà eu un pneumothorax spontané, risquent de récidiver. Le traitement consiste à aspirer l’air de la cavité pleurale. En cas de récidive de pneumothorax, il est parfois utile d’effectuer un drainage thoracique (à l’aide d’un drain de Moonaldi) associé à l’instillation (injection) d’un agent sclérosant (substance destinée à accoler les deux plèvres), comme la minocycline. Une autre technique consiste à effectuer une abrasion pleurale, qui s’effectue pendant une thoracotomie (on ouvre le thorax), ou une thoracoscopie (visualisation directe de l’intérieur du thorax par un appareil muni de fibres optiques). Le pourcentage de réussite est proche de 100 % en ce qui concerne la prévention des récidives.
    • Le pneumothorax spontané compliqué survient chez un malade qui présente déjà une pathologie pulmonaire. Le plus souvent, la pathologie associée est une bronchopneumopathie chronique obstructive. Cette variété de pneumothorax est susceptible de survenir dans n’importe quelle pathologie pulmonaire. Le pneumothorax spontané compliqué, survenant chez un patient  présentant des antécédents pulmonaires pose plus de problèmes que chez un individu sain qui, possède des réserves respiratoires plus importantes. De ce fait, le pronostic vital est menacé. Généralement, le traitement vise à drainer le thorax, et à instiller un agent sclérosant comme dans le cas précédent. Si l’air continue à pénétrer, ou si les poumons ne reprennent pas leur place initiale après environ une semaine de drainage, il est alors nécessaire de pratiquer une thoracotomie à thorax ouvert.
  • Le pneumothorax traumatique est le résultat d’une plaie pénétrant ou pas, le thorax.
    • Le pneumothorax est considéré comme suffocant quand la pression qui s’exerce entre les deux plèvres est positive. Habituellement, la pression régnant entre les 2 plèvres est négative, ce qui permet aux deux plèvres pulmonaires de «s’accoler» l’une contre l’autre.
    • Un hémopneumothorax (présence de sang et d’air entre les plèvres pulmonaires), dans ce cas, un drain est mis en place à la partie supérieure du thorax, ce qui va permettre l’évacuation de l’air. Ensuite, un deuxième drain est mis en place à la partie inférieure du thorax, ce qui va permettre l’évacuation du sang.
    • Dans le cadre des pneumothorax traumatiques on distingue :
      • Le pneumothorax iatrogène, dû à un accident médical, suite à la pénétration d’une aiguille. Cette variété de pneumothorax traumatique est de plus en plus fréquente, et nécessite une thoracocentèse (ponction de la paroi du thorax avec un trocart, c’est-à-dire une grosse aiguille, de façon à évacuer une collection de liquide entre les deux plèvres). Le traitement consiste à administrer de l’oxygène au patient en plus de l’aspiration et du drainage thoracique.
      • Le pneumothorax suffocant survient généralement au cours de la réanimation d’un patient ou de la ventilation à l’aide d’un appareil artificiel. Dans cette pathologie, on assiste à une perturbation de la circulation veineuse avec un retentissement sur la pompe cardiaque. Il s’agit d’une urgence chirurgicale qui nécessite la mise en place immédiate d’un drain thoracique.

Anatomie

Les plèvres pulmonaires sont de fines membranes, appelées séreuses, qui tapissent la cavité thoracique et l’extérieur des poumons.

Elles sont constituées de deux feuillets :

  • Le feuillet viscéral (qui adhère aux poumons).
  • Le feuillet pariétal (qui est contre la paroi de la cavité thoracique).

Entre ces deux feuillets, il existe un espace qualifié de virtuel rempli d’une pellicule de liquide (le liquide pleural), permettant la mobilité de l’un sur l’autre, et donc facilitant les mouvements respiratoires.

                                                                                      

 

Symptômes

Physiopathologie

Le pneumothorax se caractérise par la présence d’air ou de gaz, dans la cavité constituée par les deux plèvres pulmonaires (membranes de recouvrement et de protection des poumons).

Examen médical

Examen physique

L’examen du patient par le médecin, montre une augmentation de volume de la moitié du thorax atteint par le pneumothorax.
A l’auscultation, le médecin entend moins bien la respiration du côté atteint que de l’autre. La percussion objective un tympanisme (augmentation des sonorités du côté atteint).

Examen complémentaire

  • La radiographie montre que le poumon est affaissé, et que le médiastin est déplacé du côté opposé où règne la lésion, surtout quand le pneumothorax est étendu. Il existe quelquefois un épanchement de liquide associé.
  • Il est parfois nécessaire de prendre des clichés radiologiques pendant que le patient expire (vide ses poumons) pour mettre en évidence les petits pneumothorax.
  • L’électrocardiogramme montre quelquefois une souffrance cardiaque.

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