Phosphorisme

Définition

Définition

Intoxication par le phosphore sous forme aiguë (durant une courte période) ou chronique (s’étalant sur une longue période).

Symptômes

Symptômes

Les symptômes sont variables selon le mode d’absorption du phosphore. En cas d’inhalation (le patient respire du phosphore gazeux, plus précisément du phosphure gazeux) on constate l’apparition de troubles respiratoires qui sont suivis après un ou deux jours des symptômes comparables à ceux qui suivent une ingestion de phosphore.L’ingestion de phosphore (phosphorisme aigu) blanc entraîne une odeur ressemblant à celle de l’ail (odeurs alliacée de l’haleine). Elle occasionne :Des troubles digestifs et une diarrhée.Des nauséesDes vomissementsDes diarrhée Un état de choc (incapacité pour les principaux organes (reins, cerveau, foie, coeur etc.) d’assurer leur fonction essentielleDes ténesme (tension s’accompagnant de douleurs du sphincter de l’anus ou de la vessie, avec apparition de sensations de brûlure et envies continuelles d’aller à la selle ou d’uriner). Le phosphorisme chronique est une maladie professionnelle. Elle aboutit à :Une atteinte des gencives et des dents. Une fatigue intense (asthénie)Des troubles de l’appareil sexuel et génital à type d’impuissance.Une fragilisation du tissu squelettique de l’ensemble du corps (à type d’ostéoporose)Le contact du phosphore blanc avec la peau entraîne des brûlures du deuxième du troisième degré.

Traitement

Traitement

Il nécessite, en urgence, un lavage gastrique utilisant une grande quantité d’eau ou de solution de permanganate de potassium à 0,1 %.Le phosphorisme cutané, résultat du contact de phosphore blanc avec la peau) nécessite un rinçage de celle-ci à l’eau courante pendant un quart d’heure au moins.Le phosphorisme nécessite quelquefois l’utilisation de l’exsanguino-transfusion précoce avant la huitième heure. Il s’agit du remplacement d’une grande quantité (susceptibles d’atteindre deux à trois fois la totalité du volume sanguin entier) de sang ou de globules rouges d’un malade par le sang plus précisément les globules rouges d’un donneur (sain). L’exsanguination définit plus spécifiquement la soustraction de la totalité du sang d’un sujet qui est le plus souvent associée à une transfusion massive telle que l’exsanguinotransfusion.L’état de choc impose la mise en réanimation du patient de façon à rééquilibrer ses constantes biologiques (l’hémogramme : calcémie, kaliémie, etc.)L’utilisation du lait et d’autres purgatifs de nature lipidique (contenant des corps gras) est contre-indiquée et ne sert en aucun cas de contrepoison.

Évolution

Évolution

Elle est sévère et comporte une insuffisance de la fonction hépatique dont l’évolution est péjorative, plus ou moins rapide selon les individus et selon la quantité ingérée. Au cours du phosphorisme aiguë on constate d’abord une amélioration qui dure deux à trois jours puis l’apparition d’un ictère (jaunisse) grave dû à une destruction des cellules du foie et à une insuffisance de la filtration rénale associée à des convulsions par chute du calcium dans le sang (hypocalcémie). D’autre part l’intoxication est également susceptible d’entraîner des troubles cardiaques et un arrêt cardiaque relativement rapidement (dans les premières heures).Le phosphorisme chronique évolue quelquefois vers la mort des tissus osseux sous-jacents aux dents et à la partie des gencives atteintes (nécrose phosphorée).

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