Perfusion

Définition

Définition

Injection lente, prolongée et continue, à l’intérieur d’une veine (intraveineuse) le plus souvent, d’une quantité importante de sérum, de sang ou de substances médicamenteuses en solution (soluté).

Généralités

Les perfusions intraveineuses ont pour but l’administration de substances indispensables à la vie d’un patient.Les substances administrées sont (liste non exhaustive) :

  • Du sodium
  • Du potassium

  • Du glucose (soluté glucosé)
  • Des lipides
  • Des acides aminés
  • Des dérivés sanguins
  • Les perfusions sont incontournables dès lors que le patient ne peut plus rien absorber par voie orale (impossibilité de passer par le tube digestif).

    Classification

    On décrit diverses variétés de perfusions (liste non exhaustive) :

  • La perfusion intraveineuse périphérique, la plus connue du grand public, est la plus souvent utilisée.
  • La perfusion veineuse centrale nécessite un cathéter relativement long qui est poussé à l’intérieur d’une veine périphérique jusqu’à une grosse veine à proximité du coeur. Ce type de perfusion autorise le passage de volume plus important que la perfusion veineuse périphérique. D’autre part, le patient est susceptible de pouvoir la garder beaucoup plus longtemps en place (quelquefois plusieurs mois).
  • La perfusion des veines superficielles du cuir chevelu (à ne pas confondre avec la perfusion sous-cutanée) est utilisée essentiellement chez le nourrisson et chez le nouveau-né.

  • La perfusion des vaisseaux ombilicaux est utilisée chez le nouveau-né et durant une semaine environ.
  • Examen médical

    Technique

    La perfusion intraveineuse périphérique se pratique de la façon suivante :Après avoir posé un garrot, on procède (l’infirmière généralement) à la désinfection (à l’aide d’un antiseptique) de la peau en regard de la veine que l’on désire piquer.L’étape suivante consiste à faire pénétrer le cathéter court en plastique (pour les perfusions périphériques) ou l’aiguille métallique. Les cathéters longs sont utilisés pour les perfusions centrales et certains cathéters longs, dits implantables, peuvent être accessibles de manière intermittente par ponction d’un réservoir situé au-dessous de la peau. Ceci permet au patient de conserver une certaine autonomie entre deux perfusions. Ce type de perfusion est le plus souvent utilisé en chimiothérapie (administration de médicaments anticancéreux par exemple).L’aiguille (ou le cathéter) est reliée à un système plus ou moins complexe de tubulures constituées d’un robinet comportant trois voies ou d’une série de robinets qui permettent des raccords plus nombreux ainsi que la perfusion simultanée d’autres solutés (liquides contenant des médicaments par exemple).La tubulure est reliée à un flacon ou à une seringue à perfuser. Ceci est variable selon le type de perfusion que l’on désire effectuer, son siège ainsi que la durée pendant laquelle la perfusion reste en place.Le débit de la perfusion se règle au goutte-à-goutte. Ceci est possible grâce à une molette située juste au-dessous du flacon. Selon le sens dans lequel on la tourne, cette molette laisse passer plus ou moins de liquide dans la tubulure. Le flacon est toujours placé plus haut que le patient de façon à permettre la perfusion par gravité (le liquide est attiré par l’attraction terrestre) à l’intérieur de la tubulure.Une méthode utilisant des perfusions automatiques (seringue électrique) permet de contrôler exactement les volumes que l’on désire administrer et la durée de la perfusion.

    Évolution

    Complications

    La complication la plus immédiate susceptible de survenir est la survenue d’inflammation au point de ponction de la veine. Ceci se traduit par la présence d’une coloration rouge de la peau associée à une douleur autour du point de ponction et sur le trajet de la veine.Chez quelques patients, on remarque l’apparition d’une veinite (oedème et douleur tout le long de la veine). Ce terme, utilisé par Sicard, correspond à l’irritation des cellules recouvrant l’intérieur d’une veine (endothélium veineux) provoquée par les injections intraveineuses, sans infection (aseptique), sous l’effet de certains liquides (solutions) relativement agressifs. La veinite est susceptible d’aboutir (relativement rarement) à l’oblitération (obstruction) de la veine.Plus rarement, la perfusion est susceptible d’entraîner une affection beaucoup plus grave que la veinite. Avant d’en arriver à ce stade de gravité, la perfusion doit être retirée (au stade de veinite).Une infection apparaissant au cours de la perfusion peut être le résultat de la présence d’un corps étranger à l’intérieur de la veine. Il peut s’agir également de manipulation de la ligne veineuse.Plus rarement, elle peut entraîner une septicémie (présence de germes dans la circulation générale).

    Prévention

    La décision de poser une perfusion doit être mûrement réfléchie étant donnés les risques de complications susceptibles de survenir (veinite, infection, thrombophlébite : présence d’un caillot dans la veine).Des règles strictes d’asepsie doivent être respectées (nettoyage de la peau en regard de la veine, nettoyage efficace des mains, utilisation de gants, de compresses stériles et de matériel jetable).D’autre part, il est primordial de vérifier la perfusion plusieurs fois par jour et de procéder quotidiennement à une surveillance de l’état général du patient (tension artérielle, température, pouls, analyse sanguine, etc…).

    Termes et Articles associés