Pacemaker

Définition

Définition

Sorte de pile électrique ayant la capacité d’envoyer périodiquement à l’intérieur des cavités cardiaques, un courant caractéristique. Celui-ci est transmis au myocarde (muscle cardiaque) par l’intermédiaire d’un conducteur ou sonde et commande la contraction du cœur assurant de ce fait sa fonction de pompe physiologique (normale).

Généralités

Il s’ agit plus précisément d’un générateur d’électricité dont le but est de suppléer l’ activation normale des ventricules. En effet, physiologiquement les ventricules (gauche et droit) reçoivent des stimulations électriques provenant d’une zone située dans les oreillettes cardiaques : le nœud sino-auriculaire. Cette partie anatomique du cœur possède la capacité d’envoyer régulièrement des décharges électriques vers les ventricules, de façon à provoquer la contraction (systole) des ventricules et donc l’éjection de sang. Il s’ agit d’une des phases du cycle (systole : contraction et éjection de sang, diastole : relâchement et remplissage de sang).

Classification

On distingue les stimulateurs cardiaques temporaires et les stimulateurs cardiaques permanents.1) Les stimulateurs cardiaques temporaires sont utilisés chez les patients présentant des troubles du rythme cardiaque difficils à traiter. Ils sont également mis en place après intervention chirurgicale portant sur le cœur (opération à coeur ouvert). Dans ce cas le boîtier est porté par le patient à la ceinture ou sur le bras et le générateur destiné à fabriquer le courant électrique pour stimuler les ventricules est placée à l’intérieur du cœur (sonde intracardiaque) en passant par la veine jugulaire. Il s’ agit d’une veine de gros calibre située de chaque côté du cou (partie latérale). On distingue la veine jugulaire antérieure (située vers l’avant), la veine jugulaire externe, la veine jugulaire postérieure (située vers l’arrière) et la veine jugulaire interne plus volumineuse. La veine jugulaire est la plus grosse veine du cou, elle est satellite de l’artère carotide interne puis de l’artère carotide commune.Les affections nécessitant la pose d’un stimulateur cardiaque temporaire sont (liste non exhaustive) :

  • La bradycardie aiguë (diminution du rythme cardiaque survenant relativement rapidement). Si cette affection ne régresse pas spontanément il sera nécessaire d’envisager la mise en place d’un stimulateur cardiaque permanent.
  • Certain traitement appelé par les spécialistes overdrive, nécessite l’utilisation de stimulateur cardiaque temporaire. Une accélération du rythme cardiaque survenant par accès (tachycardie paroxystique rebelle) ou encore un flutter auriculaire, également. Il s’ agit d’un trouble du rythme cardiaque relativement bénin se caractérisant par une série de contractions des oreillettes se succédant régulièrement et rapidement sans aucune pause. Autrement dit, les oreillettes se contractent de manière régulière et coordonnée à une fréquence très élevée de 300 fois par minute (tachycardie permanente par flutter).
  • 2) Les stimulateurs cardiaques permanents sont des boîtiers implantés sous le muscle pectoral (muscle de la partie avant de la poitrine au niveau du mamelon) et reliés à une sonde placée à l’intérieur du cœur, introduite par voie jugulaire également. Ce type de stimulateur est programmable. Il est possible de faire varier certains paramètres : la fréquence cardiaque, la sensibilité du circuit, l’amplitude, la durée de l’impulsion électrique entre autres.Parmi les stimulateurs cardiaques permanents, il faut distinguer les stimulateurs de type sentinelle dits non compétitifs qui ne fonctionnent que quand la fréquence de battement des ventricules est inférieure à la fréquence du stimulateur cardiaque. Il existe d’autres types de stimulateur : les stimulateurs à fréquence asservie utilisés chez les patients dont la fréquence de battement des oreillettes n’est pas normale (flutter, fibrillation auriculaire, bloc sino-auriculaire) ou encore quand le nœud sinusal (zone cardiaque d’où démarre les décharges électriques naturelles partant pour les ventricules) ne s’accélère pas au moment des efforts et ne s’adapte donc pas au changement d’activité physique d’un individu. Ce type de stimulateur contient, dans ses circuits électroniques, un micro-ordinateur (senseur) qui permet de mesurer la fréquence de la respiration du patient et d’autres paramètres telle que l’activité physique. De ce fait, ce type de stimulateur à fréquence asservie est capable de corriger la fréquence du cœur en fonction des informations qu’il reçoit de ce micro-ordinateur. Faisant partie des stimulateurs cardiaques permanents, le stimulateur ulicavitaire, autrement dit monochambre, est constitué d’électrodes implantées dans l’oreillette droite et d’électrodes implantées dans le ventricule droit. Enfin le stimulateur bicavitaire, appelé également double chambre, possède une électrode il se trouve dans l’oreillette droite et la seconde dans le ventricule droit.

    Symptômes

    Physiologie

    Le nœud sino-auriculaire est également appelé nœud sinusal de Keith et Flack (du nom des deux chercheurs britanniques Arthur Keith et Martin Flack qui l’ont découvert). Il s’agit d’un ensemble de petites cellules musculaires hautement spécialisées et situées dans la paroi de l’oreillette droite. Autrement dit à cet endroit se localise le départ de l’impulsion électrique qui va permettre au cœur de battre, autrement dit l’impulsion délivrée par le nœud sino-auriculaire entraîne les contractions des cavités cardiaques.

    Examen médical

    Examen complémentaire

    Les contrôles cliniques et électriques auprès du cardiologue ou auprès du centre cardiologique qui a procédé à l’implantation de la pile doivent être périodiques, au début chaque semaine pendant le premier mois puis tous les quatre à six mois, éventuellement plus rapprochés en cas de survenue de nouveaux malaises ou de palpitations. Les contrôles habituels se font, par la suite, dans un délai de 6, 9 et 12 mois. Ceci est variable selon le type de stimulateur et l’état de santé du patient porteur du pacemaker. À partir d’une période allant de 8 à 12 ans, la surveillance du stimulateur est plus fréquente car la fin du stimulateur est présumée.La surveillance des battements cardiaques sur une longue période (24 à 48 heures) est dans quelques cas, indiquée. Ainsi, en cas de mauvais fonctionnement du stimulateur (déplacement de l’électrode, sensibilité anormale du circuit de détection (senseur) il est procédé à un réglage.

    Traitement

    Traitement

    Indications d’utilisation d’un pacemaker (liste non exhaustive) :

  • Bloc auriculo-ventriculaire complet ou incomplet généralement à l’origine de syncope ou de malaise à type de lipothymie comme dans le syndrome de Stokes-Adams
  • Syndrome bradycardie tachycardie correspondant à une maladie de l’oreillette et à une maladie du sinus auriculo-ventriculaire
  • Tachycardie paroxystique (uniquement dans les centres de très spécialiser en stimulation cardiaque)
  • Évolution

    Évolution

    La durée d’une pile (comportant une batterie au lithium le plus souvent) est maintenant de l’ordre de sept à dix ans: tout dépend de la fréquence à laquelle le patient est amené à l’utiliser et de l’intensité du courant que nécessite la sonde pour obtenir une bonne stimulation. Certains centres spécialisés en cardiologie peuvent contrôler, par téléphone, l’état de la pile et des sondes. Au terme de l’usure de la pile, un changement de boîtier s’impose. L’intervention est encore plus simple que l’intervention initiale: la sonde de stimulation après vérification électrique peut être habituellement conservée.

    Complications

    Les complications immédiates, rares, sont le risque de perforation des cavités cardiaques après implantation intraveineuse des sondes électrodes. Les complications tardives, peu fréquentes, sont inhérentes à l’état de santé du patient.

    Prévention

    Peu de précautions sont à observer. Le patient doit observer une vie la plus normale possible. Simplement, il faut bien signaler quelques précautions: éviter la proximité de tout champ électrique ou électromagnétique puissant, des détecteurs de métaux tels que ceux auxquels sont soumis les passagers dans les aéroports, ou les détecteurs de vols dans les grands magasins. Il est conseillé de ne pas stationner dans le champ de ces détecteurs.Il faut prévenir le chirurgien généraliste en cas d’intervention et d’utilisation d’un bistouri électrique, celui-ci pouvant déprogrammer le stimulateur.L’utilisation des moyens d’imagerie conventionnelle radiologique ou au scanner ne pose pas de problème. En revanche, l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est impossible.Le patient lui-même apprend à compter son pouls, signalant ainsi les changements de fréquence des battements cardiaques à son médecin traitant.

    Termes et Articles associés