Odeur de poisson

Définition

Définition

Excès de sudation de l’ensemble de l’organisme et non pas uniquement de la plante des pieds ou de la paume des mains. Cette sudation est à l’origine d’une odeur particulièrement nauséabonde qui ressemble à celle du poisson pourri.

Symptômes

Symptômes

  • Excès de sudation corporelle
  • Forte odeur de poisson pourri
  • Haleine, urine et salive ainsi que sécrétions vaginales à odeur de poisson
  • Physiopathologie

    Cette pathologie est le résultat d’une mauvaise réaction chimique se déroulant à l’intérieur de l’organisme, celle de l’oxydation d’une substance : la triméthylanime retrouvée dans les liquides jouant le rôle d’émonction (élimination, nettoyage) de l’organisme.

    Appelée également fish odor syndrome, le syndrome de l’odeur de poisson à été découvert en 1970. Il s’agit d’une anomalie de nature héréditaire qui est le résultat de la présence, à l’intérieur de la sueur mais aussi de l’urine de la respiration ainsi que d’autres sécrétions du corps, d’une substance que l’on appelle amine volatile. Cette substance malodorante provient de la dégradation par les bactéries de l’intestin de certains composés des aliments qui sont contenus dans la glande hépatique c’est-à-dire le foie. Il s’agit des oeufs, des pois et du soja entre autres.
    Cette affection n’est pas le résultat d’une mauvaise hygiène. Le stress, la consommation abusive d’alcool mais aussi la fatigue sont susceptibles de déclencher les odeurs nauséabondes.
    Ce syndrome est susceptible d’entraîner des conséquences psychologiques très importantes voire un handicap et une dépression des dans certains cas un suicide. Le patient se met de lui-même en marge de la société et plonge quelquefois dans l’intoxication alcoolique. Ses relations avec son entourage sont très perturbées c’est la raison pour laquelle il nécessite un suivi psychologique.

    Examen médical

    Labo

    Mise en évidence du dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) de la réaction chimique de l’oxydation de la triméthylanime. Excrétion anormale de triméthylamine dans l’haleine, l’urine, la sueur, la salive et les sécrétions vaginales.

    Cause

    Cause

    Ce dérèglement de la sudation est une maladie génétique dans la majorité des cas. Il est lié à une anomalie de transmission génétique se faisant sur un mode autosomique récessif (il est nécessaire que les deux parents portent l’anomalie génétique pour que l’enfant ait la maladie). Parfois, mais plus rarement, on constate chez certains patients, des formes dites acquises survenant essentiellement au décours des règles.

    Traitement

    Traitement

    Régime alimentaire consistant à restreindre certains composés et tout particulièrement les précurseurs de la triméthylaminurie comme la choline et la carnitine. Certaines équipes médicales préconisent des antibiotiques (néomycine et métronidazole à raison de 400 mg par jour). Quelques séances de psychothérapie semblent utiles dans certain cas (Todd WA).

    Quelques spécialistes en gastro-entérologie préconisent également l’utilisation d’antibiotiques ayant pour but de détruire la flore intestinale.

    Références

    Bibliographie

    Mitchell SC, Smith RL: Trimethylaminuria: the fish malodor syndrome. Drug Metab Dispos. 2001;29:517-521. Treacy EP, Akerman BR, Chow LM, Youil R, Bibeau C, Lin J, Bruce AG, Knight M, Danks DM, Cashman JR, Forrest SM. Mutations of the flavin-containing monooxygenase gene (FMO3) cause trimethylaminuria, a defect in detoxication. Hum Mol Genet. 1998;;7:839-45. Treacy E, Johnson D, Pitt JJ, Danks DM: Trimethylaminuria, fish odour syndrome: a new method of detection and response to treatment with metronidazole. J.Inherit.Metab Dis. 1995;18:306-312. Todd WA, Psychosocial problems as the major complication of an adolescent with trimethylaminuria. J.Pediatr. 1979;94:936-937.