Nicotine

Définition

Définition

Substance chimique naturelle extraite des feuilles du tabac. La nicotine est un poison violent dont les effets indésirables sont nombreux. Plus précisément la nicotine est un alcaloïde ayant une consistance huileuse de coloration jaune et jaunissant au contact de l’air. Son goût est âcre et son odeur nauséabonde.

Généralités

La nicotine est présente dans les cigarettes et les cigares essentiellement. On la retrouve également dans certains insecticides et dans les procédés utilisés pour le sevrage tabagique (timbre transdermique), chewing-gum et inhalateurs plus récemment.Quand la nicotine est inhalée, mâchée, respirée ou passe à travers la peau, c’est-à-dire quand elle provient des timbres transdermiques, la nicotine passe rapidement dans le sang et va agir au niveau des communications entre les neurones appelées les synapses. Ces communications sont les jonctions entre les cellules nerveuses du système nerveux central et plus particulièrement du système nerveux végétatif (système nerveux autonome) qui est à l’origine du contrôle des activités réflexes (automatique) de l’ensemble de l’organisme.

Historique

Le terme de nicotine vient de celui de Jean Nicot né en 1530, mort en 1600 qui a introduit en France le tabac et était diplomate et lexicographe français.

Symptômes

Physiologie

Cette substance est susceptible de faciliter la transmission des influx nerveux au niveau des synapses, c’est-à-dire du relais entre deux neurones du système nerveux. Mais si la nicotine à une action stimulante (à dose faible) elle a également une action paralysante (à dose élevée). Certaines expériences et plus particulièrement celles de Appelgren, Hansonn et Schmiterlow en 1962 permettent de démontrer que la nicotine à une action non pas limitée sur le cerveau, mais plus générale. D’autre part le seuil de vigilance chez l’homme et chez l’animal est perturbé et on a constaté le rôle de la nicotine sur l’acquisition. La nicotine remplie certains critères à l’origine d’un irrésistible besoin de fumer. Autrement dit, elle présente des effets agréables et apaisants sur l’humeur. C’est la raison pour laquelle les personnes qui fument ont un besoin ardent de fumer qui devient une préoccupation aussi importante que celle de manger ou de boire. La nicotine est donc à l’origine d’un phénomène d’accoutumance et la dépendance physique qui se manifeste au moment du syndrome de sevrage en est la preuve.

Physiopathologie

Les conséquences immédiates de l’absorption de nicotine sont (liste non exhaustive) :

  • Pâleur
  • Chute de la température cutanée
  • Nausées et vomissements
  • Faiblesse Musculaire
  • Fatigue générale
  • Accélération de la respiration (polypnée)
  • Mydriase (augmentation du calibre des pupilles)
  • Excès de sécrétion de la sueur
  • Accélération des contractions du tube digestif
  • Accélération du rythme cardiaque, palpitations
  • Perturbation de la tension (diminution)
  • Tremblements
  • Fourmillements
  • Insomnie
  • Céphalées (maux de tête)
  • À forte dose elle est à l’origine du lobélisme (intoxication par lobéline qui est un alcaloïde proche de la nicotine)
  • Les maladies secondaires à l’absorption de nicotine de manière chronique (sur une longue période) et au tabagisme de façon générale sont :

  • Les perturbations de la concentration en sucre du sang
  • Les perturbations sur le métabolisme (fonctionnement) du cortisol (dérivés de corticoïde naturel) et sur certaines hormones neurologiques comme la bêta-endorphine, la vasopressine, les acides gras (éléments de base constituant les graisses).
  • La mortalité qui est 70 fois supérieure à celle des non-fumeurs et plus particulièrement chez les jeunes répétons-le. On constate également et ceci de plus en plus, une augmentation de la mortalité chez le sexe féminin. Le tabac est la cause d’environ 10 % de décès prématurés dans une année (soit un décès sur cinq) le plus souvent du à une atteinte de l’appareil pulmonaire des coronaires.
  • Les cancers du poumon, du larynx, de la langue (fumeurs de pipe, chiqueur), de l’œsophage, du rhinopharynx et des lèvres entre autres. La précocité de la consommation, la durée en année du tabagisme sont directement déterminants dans l’apparition de cette maladie. De façon générale le cancer du fumeur obéit à la règle suivante : l’apparition de cette pathologie suit l’évolution de la consommation de tabac avec néanmoins un décalage d’une vingtaine d’années. Une notion couramment répandue dans le public qui est que le petit fumeur ne court aucun risque est erronée. En effet, il n’existe pas de seuil au-dessous duquel le risque d’être atteint par un cancer du poumon est nul. Il existe d’autre part une association entre les cancers du col de l’utérus, les cancers de la vessie et la consommation de tabac.
  • La survenue de maladies cardio-vasculaires
  • Maladies respiratoires générales (bronchite chronique, emphysème, insuffisance respiratoire chronique) et les conséquences qu’elles peuvent avoir sur le reste de l’organisme (hernie)
  • L’augmentation des jours d’arrêt de travail par rapport aux non-fumeurs.
  • Les troubles de la coagulation sanguine et de l’hématocrite qui est le rapport entre les globules rouges, les globules blancs, les plaquettes et le plasma qui est la partie liquide du sang
  • D’autres troubles hématologiques (touchant le sang) comme la diminution de la quantité de vitamine C à l’intérieur des globules blancs, la diminution de l’albumine dans le sang (hypoalbuminémie), l’augmentation du nombre des macrophages alvéolaires (variété de globules blancs luttant contre les infections) s’accompagnant d’un mauvais fonctionnement de ceux-ci
  • La diminution des performances immunitaires
  • La diminution des performances physiques
  • La survenue chez la femme de la ménopause précoce
  • La consommation plus élevée d’excitants (café, thé, alcool, drogue)
  • Une atteinte hépatique
  • Des conséquences sur l’appareil cardiovasculaire et essentiellement une atteinte des coronaires qui est à l’origine d’une coronaropathie (maladie des coronaires se caractérisant par une fermeture du calibre de celles-ci) dont l’apparition est précoce et les conséquences sont graves (1 à 2 % des décès). À cela s’ajoute une hypotension (à type de chiffre inférieur à la moyenne) et une l’hypercholestérolémie (élévation du taux de cholestérol dans le sang).
  • Évolution

    Évolution

    De nombreux patients qui sont particulièrement dépendant au tabac rechutent après la première tentative d’arrêt. La nicotine est à l’origine d’une accoutumance et d’une dépendance. Ceci signifie que s’arrêter de fumer entraîne le plus souvent des symptômes liés au sevrage :

  • Un délire ardent de fumer
  • Une somnolence
  • Une irritabilité
  • Des céphalées (maux de tête)
  • Des difficultés de concentration
  • Une agitation quelquefois
  • Des troubles gastriques
  • Termes et Articles associés

    Voir également