Nickel (Ni)

Définition

Définition

Le nickel (symbole chimique Ni. N°28 : entre le cobalt  et le cuivre) est un  métal blanc argenté qui appartient à la famille du fer, utilisé dans les pièces de monnaie entre autres, et dans certains alliages.

Le nickel est susceptible d'entraîner des allergies. D'ailleurs il s'agit du métal le plus allergisant puisqu'une grande partie de la population est allergique, soit environ 10 %, et ce sont avant tout les femmes.

Généralités

A très petite dose, c'est-à-dire sous forme de traces, le nickel est présent dans l'organisme et intervient dans divers processus biologiques. Pour un individu de 75 kg la teneur totale en nickel pour son organisme est évaluée à environ 11 mg.

Symptômes

Symptômes

Les intoxications plus graves surviennent dans le milieu professionnel.

Les symptômes présentés par les patients souffrant d'intoxication par le nickel sont :

  • Dyspnées (difficulté à respirer).
  • Toux.
  • Asthme.
  • Insuffisance respiratoire.
  • Oedème aigu du poumon.

 

Physiologie

Au sein de l'organisme le nickel intervient dans les processus suivants :

  • Métabolisme (utilisation) des acides ribonucléiques (ARN).
  • Comme régulateurs de plusieurs systèmes enzymatiques.
  • Dans la combustion des graisses et des hydrates de carbone (glucide : sucre).
  • Activation des amylases qui sont des enzymes permettant de dégrader l'amidon présent dans la salive, et au niveau du pancréas.

Chaque jour les besoins en nickel sont évalués entre 0,30 mg et 0,60mg. Les personnes en surcharge pondérale (obèses) nécessitent plus de nickel que les autres.

Le plus souvent une nourriture équilibrée et variée, suffit amplement à couvrir les besoins en nickel de l'organisme. C'est la raison pour laquelle les supplémentations sous forme de médicaments sont le plus souvent inutiles.

Néanmoins en oligothérapie, c'est-à-dire l'utilisation des oligo-éléments comme thérapeutique, le nickel est recommandé en association oligothérapique avec le cobalt chez les individus présentant une pathologie de type endocrinien (déséquilibre hormonal), liée à une insuffisance de fonctionnement du pancréas. Le plus souvent, il s'agit de diabète non insulino-dépendant, voir parfois de diabète insulino-dépendant c'est-à-dire nécessitant de l'insuline pour rééquilibrer le taux de sucre dans le sang. 

Les troubles digestifs liés à une fonction pancréatite insuffisante (pancréas feinéant) peuvent éventuellement être traités, en plus d'une thérapie classique, par l'ajout de nickel et de cobalt, sous la forme d'oligo-éléments, après accord médical. Dans l'alimentation le nickel se trouve dans:

  • Les épinards.
  • Le chocolat.
  • Les haricots secs.
  • Les fèves.
  • Le persil.
  • Le soja.
  • L'avoine.
  • Le riz entier.
  • Les lentilles.

Le nickel est toxique à fortes doses. L'intoxication survient sous la forme de nickel carbonyle dans l'air ambiant, et qui ne doit pas dépasser 0,001 ml par mètre cube, est le plus souvent de nature professionnelle. Le taux de nickel dans le sang, plus précisément dans le sérum sanguin, taux normal, doit être inférieur à 5 µg par litre soit 85 nanomoles par litre.

 

Physiopathologie

Les pathologies liées au nickel sont de deux types :

  • Les moins graves sont des allergies.
  • Les plus graves sont de véritables intoxications.

En ce qui concerne les pathologies nons graves liées au nickel, on distingue :

  • La dermatite de contact provoquée (bijoux fantaisie à base de nickel, boutons, fermetures éclairs).
  • L'eczéma.
  • L'asthme.
  • La dyspnée asthmatique.
  • En ce qui concerne les alliages dentaires, il n'existe aucune certitude quant à son effet délétère qui est au centre d'une polémique à propos de son utilisation en chirurgie dentaire.

A fortes doses le nickel devient toxique. Ainsi les professionnels qui utilisent le nickel pour le nickelage électrolytique des métaux, sont exposés à la survenue de risques pathologiques. Il s'agit d'atteintes par l'oxyde, ou les sels de nickel. Ces pathologies sont prises en charge au titre des maladies professionnelles.

L'intoxication chronique, liée au nickel semble favoriser la survenue du cancer du poumon et du cancer de l'estomac et de l'oesophage. Pour les spécialistes en hématologie, c'est-à-dire les maladies du sang, certaines leucémies seraient également favorisées par une intoxication par le nickel.

 

Traitement

Traitement

Le traitement, en cas d'intoxication fait appel à l'oxygénothérapie (utilisation de l'oxygène pour traiter le patient en réanimation) associée à la respiration assistée et si besoin au dimercaprol.