Morve

Définition

Définition

La morve est une zoonose c’est-à-dire une maladie transmise des animaux à l’homme et inversement, provenant des équidés (chevaux, ânes, zèbres). Cette transmission se fait accidentellement et entraîne une infection grave associée à des collections de pus qui apparaissent en dessous de la peau avec une atteinte des fosses nasales (cavités situées derrière le nez) et quelquefois des poumons.

Symptômes

Symptômes

Après une période d’incubation (période de la pénétration du germe responsable de l’infection jusqu’à l’apparition des premiers symptômes) allant de 1 à 5 jours, on constate la survenue d’une fièvre s’accompagnant de frissons et d’un abattement.

L’examen du patient montre, au point d’inoculation cutanée (pénétration du germe dans la peau) un nodule inflammatoire qui est susceptible de s’ulcérer (se creuser) rapidement. Il s’agit de l’érésipèle morveux. L’examen du patient peut également mettre en évidence l’apparition de ganglions qui sont tuméfiés.

Épidémiologie

La morve a, normalement, disparu à la surface du globe. Néanmoins il existe quelque cas très rare chez les équarisseurs (professionnels qui enlèvent la peau et découpent la viande entre autres), les vétérinaires et les bouchers.

Cause

Cause

Le germe responsable de la mort est un bacille (bactérie) du nom de Pseudomonas mallei. Il porte également le nom de Malleomyces mallei. Il s’agit d’un petit bâtonnet immobile, Gram négatif qu’il est difficile de distinguer de l’agent responsable d’une autre affection : la mélioïdose. La transmission de la morve se fait par l’intermédiaire de la peau et des muqueuses (couche de cellules recouvrant l’intérieur des organes creux en contact avec air), par une blessure cutanée et par l’inhalation (pénétration dans les voies respiratoires) et par la conjonctive (membrane de protection de recouvrement situé la face antérieure du globe oculaire).

Traitement

Traitement

Le traitement de la morve fait appel aux antibiotiques et plus précisément à la streptomycine qui est associée à la tétracycline ou éventuellement au thiamphénicol.

Évolution

Évolution

L’évolution de la morve se fait par dissémination hématogène c’est-à-dire que les germes se transportent dans la circulation sanguine. Cette dissémination se fait après l’apparition des nodules inflammatoires.

Elle a lieu à l’intérieur du système lymphatique, des tissus sous-cutanés et en dessous des muqueuses. On constate l’apparition de nodules qui se transforment en papule et qui s’ulcèrent c’est-à-dire se creusent.

Les nodules profonds quant à eux se fistulisent c’est-à-dire communiquent avec l’extérieur.

Dans certains cas on constate un pus qui aboutit à des collections purulentes en dessous de la peau ce qui constitue ce que les spécialistes nomment le farcin.

Dans d’autres cas, il est possible d’observer des formes caractérisées par un coryza bilatéral c’est-à-dire des écoulements du nez ressemblant à un rhume et s’accompagnant de sécrétion de pus et de mucus (glaires). On parle alors de jetage.

Complications

Les complications susceptibles de survenir au cours de la morve sont (liste non exhaustive) :

  • Les abcès du poumon.
  • Les abcès du foie.
  • Les éruptions cutanées de type papulopustuleuse qui se généralisent à l’ensemble du corps.
  • Les examens de laboratoire tentent de mettre en évidence le bacille responsable de la morve, ce qui est particulièrement difficile. Ce sont les exsudat c’est-à-dire les sécrétions liquidiennes qui sont utilisées pour cela. Les expectorations (crachats) et le sang peuvent également être utilisées comme support pour mettre en évidence le bacille de la morve.

Certains laboratoires tentent d’infecter le cobaye on lui inoculant du pus. Il s’agit de la réaction de Strauss.

La cuti-réaction à la malléine et la réaction de fixation du complément sont également tentés.

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