Mésothérapie

Définition

Définition

La mésothérapie est une technique qui consiste à injecter localement (à l'endroit douloureux) sous forme de petites gouttelettes, en de multiples endroits, des substances le plus naturel possible et quelquefois médicamenteuses, mais jamais de corticoïdes (cortisone).

Généralités

En effet, cette substance est susceptible d'être à l'origine d'une atteinte cutanée inesthétique et dangereuse, car affaiblissant les défenses immunitaires localement (de la peau dans son ensemble) et la structure de la peau elle-même (conjonctif).

Historique

La mésothérapie a été inventée entre les années 1952 et 1958 par le docteur Pistor.

Classification

La neuralthérapie est une technique inventée par Huneke en 1925. Il s'agit d'un procédé empirique, c'est-à-dire qui se fonde sur l’expérience, et non sur un savoir théorique, utilisé pour soulager des douleurs ou des spasmes survenant de manière chronique, en effectuant des injections locales de procaïne (anesthésiant local) localement, dans des zones anatomiques éloignées avec l'organe qui est susceptible d'être la cause de survenue de ces symptômes. Il s'agit d'une théorie reposant sur l'interruption des signaux neurobiologiques à leur origine.

Ces signaux seraient émis par des zones réactogènes. Une zone réactogène est une zone de l'organisme qui a été remaniée histologiquement, c'est-à-dire modifié sur le plan cellulaire, et qui est la source d'émission de stimulinociceptifs (stimulations douloureuses perçues par le cerveau d'une manière excessive) et d'autre stimulis perturbateurs. C'est le cas par exemple d'une cicatrice.

La procaïnisation est un procédé consistant à injecter de la procaïne localement. Cette technique porte également le nom de novocainisation. Il s'agit donc de l'emploi thérapeutique de la procaïne (vendue en pharmacie sous le nom de Novocaïne) et destiné à anesthésier une région ou à paralyser temporairement un nerf ou ganglion nerveux.

Examen médical

Technique

La mésothérapie se pratique à l'aide d'une seringue et d'une petite aiguille d'environ 4 mm de longueur, autant dire très courte. Il s'agit d'autre part d'une aiguille très fine permettant de pénétrer dans la peau sans dépasser la barrière sous-cutanée (graisseuse). A ce niveau, tout en maintenant une pression sur le piston, le thérapeute fait pénétrer dans la peau de la superficie vers la profondeur le mélange préparé d'avance.

Ces injections se font très rapidement, de façon à faire souffrir le patient le moins possible, et pour éviter au patient de ressentir une trop grande anxiété à l'idée de recevoir de multiples piqûres. Ce sont les raisons pour lesquelles le mésothérapeute effectue des gestes rapides, c'est-à-dire qu'il pratique de petites injections tout en maintenant la pression sur le piston et en déplaçant la seringue munie de son aiguille sur la zone lésionnée

Certaines techniques de mésothérapie se font à l'aide d'un appareil spécifique tel que de pistolet automatique (Pistormatique) ou d'autres types de seringue appelées DNH. Il s'agit d'une seringue munie d'une petite bille devant jouer le rôle de soupape permettant théoriquement la distribution de liquide intracutané par intermittence.
De l'avis des patients, la technique la moins douloureuse et la moins stressante est celle de la mésothérapie à la main. Bien entendu cette technique nécessite une certaine expérience, que le thérapeute est susceptible d'acquérir en quelques mois.

Certaines méthodes abandonnées par le plus grand nombre des mésothérapeutes (car trop douloureuses entre autres) consistaient à utiliser ce que l'on appelait un rateau, c'est-à-dire une sorte de multiples seringues rassemblées entre elles, et permettant de faire simultanément plusieurs dizaines de piqûres au même moment.
Les mélanges utilisés en mésothérapie sont constitués de vitamines (essentiellement appartenant au groupe B), d'oligo-éléments, d'extraits végétaux purifiés (voir phytothérapie), d'anti-inflammatoires en très petite quantité et surtout d'un anesthésique local de type procaïne.

Traitement

Traitement

La mésothérapie s'emploie essentiellement en médecine sportive (tendinite, bursite, aponévrosite etc…) dans les douleurs articulaires (arthrose, rhumatisme articulaire aigü, nodules Heberden, etc…) dans lesquelles les résultats sont durables et quasi immédiats, dans les lombalgies le plus souvent associées à des manipulations de type ostéopathique, en médecine esthétique (traitement de la cellulite), en phlébologie (spécialité traitant de la pathologie veineuse), plus rarement en médecine infectieuse, avec l'utilisation d'antibiotique localement, en immunologie où elle donne par injection locale de vaccins de très bons résultats, dans les maladies respiratoires (asthme) et dans les migraines où son efficacité est moindre.

Termes et Articles associés