Mésencéphale

Définition

Définition

Le mésencéphale est la partie basse et étroite du cerveau, également appelée cerveau moyen, qui se situe entre le pont et le diencéphale.

Généralités

Le mésencéphale est parcouru par son aqueduc autour duquel s'organise la substance grise grâce à laquelle l'organisme diminue les sensations douloureuses.
A ce niveau, on observe également des noyaux associés à deux paires de nerfs crâniens : les nerfs oculomoteurs (paire n°III) et les nerfs trochléaires (paire n° IV).

D'autres noyaux appartiennent à la substance blanche située autour de la substance grise : il s'agit du colliculus ou tubercule quadrijumeaux.
On distingue :

  • les colliculus supérieurs qui commandent les réflexes visuels à l'origine de la coordination des mouvements de la tête et des yeux (le suivi par les yeux d'un objet dans l'espace)
     
  • les colliculus inférieurs qui sont situés tout de suite sous les précédents mettent en communication les récepteurs de l'audition de l'oreille et une partie du cortex cérébral (surface du cerveau) permettant de décrypter les messages auditifs (stimulus nerveux auditif).

Les tubercules quadrijumeaux correspondent aux relais des voies visuelles et auditives. 
Le mésencéphale donne naissance à des nerfs crâniens (nerfs issus du crâne) oculomoteurs (permettant la motricité des yeux).

Il existe d'autres noyaux dans cette substance blanche : il s'agit de la substance noire ou substantia nigra. Ces noyaux se présentent sous une forme allongée et sont enfouis profondément dans le pédoncule cérébral. Leur couleur tire sur le noir à cause de la présence de mélanine, pigment qui va donner un neurotransmetteur, la dopamine, libérée par les neurones de ces noyaux. La substance noire est reliée aux noyaux basaux (noyaux contenus dans le cerveau).

Enfin la dernière variété de noyaux observés au sein du mésencéphale sont les noyaux rouges se présentant sous une forme ovale. Ils sont situés entre la substance noire et l'aqueduc du mésencéphale. Cette coloration rouge est due à la présence de vaisseaux et de pigments contenant du fer à l'intérieur même des neurones constituant ces noyaux rouges. Leur rôle est de servir de relais dans certaines voies motrices qui descendent, permettant de fléchir les membres.

La région centrale de l'encéphale est située au-dessous du diencéphale, plus précisément entre la protubérance annulaire et le diencéphale. Le mésencéphale, qui fait partie du tronc cérébral, présente à sa face ventrale deux renflements :

  • Les pédoncules cérébraux, qui ressemblent à des piliers verticaux soutenant le cerveau (d'où leur nom signifiant "petits pieds du cerveau").
    Ils contiennent les grands tractus (réseau de neurones) moteurs pyramidaux qui descendent vers la moelle épinière.
    Le faisceau pyramidal est une voie nerveuse principale, appartenant au système nerveux central (encéphale et moelle épinière). Il est constitué d'un groupement de fibres nerveuses possédant un trajet commun, et destinées à transporter les messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d'obtenir un mouvement, contrairement aux messages destinés à la perception des sensations). Il relie les cellules nerveuses de forme pyramidale contenues dans l'écorce cérébrale (substance grise du cerveau) à d'autres cellules nerveuses contenues dans la moelle épinière.
     
  • Les pédoncules cérébelleux supérieurs, qui sont également constitués de tractus qui relient la partie arrière du mésencéphale au cervelet.
    Le bulbe rachidien, situé à l'avant du mésencéphale, correspond à un renflement de la partie supérieure de la moelle épinière où se situent entre autres, plusieurs centres nerveux importants tels que les centres respiratoires (permettant le fonctionnement automatique des poumons).

PATHOLOGIES DU MÉSENCÉPHALE

  • Le syndrome du mésencéphale dorsal se caractérise par une paralysie du regard dans le sens vertical apparaissant au moment où le patient désire effectuer des mouvements volontaires.
     
  • Le syndrome de Parinaud apparaît à la suite d'une lésion du mésencéphale, c'est-à-dire de la calotte pédonculaire ou des tubercules quadrijumeaux. Il s'agit de zones du cerveau situées en avant du cervelet et en dessous du cerveau proprement dit. Le syndrome de Parinaud est aussi présent lors des mouvements automatiques et réflexes.
    Il peut également faire suite à une hydrocéphalie (présence anormale de liquide à l'intérieur du crâne), à une sténose (diminution du calibre) de l'aqueduc permettant le transport du liquide céphalo-rachidien à l'intérieur du système nerveux central, à certaines tumeurs (germinomes), à un traumatisme ou à une cysticercose (qui est une infection par un parasite : le cysticerque).
     
  • L'atrophie olivo-ponto-cérébelleuse est un terme utilisé par Dejerine et André Thomas en 1900 pour désigner l'atrophie du cervelet, survenant primitivement et parfois de façon héréditaire ou familiale.
    Celle-ci débute relativement tardivement (variable selon les formes ou les causes) et se caractérise par la dégénérescence (destruction progressive) de l'écorce cérébrale (partie superficielle du cerveau), et surtout de la substance blanche du cervelet, du pédoncule cérébelleux moyen (zone anatomique du cervelet), des noyaux du pont et des olives bulbaires (parties du bulbe rachidien). Autrement dit, l'atrophie olivo-ponto-cérébelleuse est la destruction progressive des voies nerveuses qui relient plusieurs structures différentes de l'encéphale jouant chacune un rôle particulier au sein de ce système nerveux. Cette dégénérescence, plus précisément ces lésions anatomiques qui atteignent les voies nerveuses, vont du pont (situé à l'avant du cervelet) vers le cervelet lui-même. Elles sont à l'origine du syndrome cérébelleux, c'est-à-dire des signes cliniques que présente le patient atteint par cette pathologie.

Termes et Articles associés

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