Définition
Définition
Certaines manipulations vertébrales sont susceptibles d’entraîner des complications. Il s’agit essentiellement des manipulations du rachis cervical, c’est-à-dire du cou. Les manipulations vertébrales de la colonne lombaire et dorsale sont moins souvent la source de complications.
Généralités
Pour ne pas risquer de voir survenir des complications inhérentes aux manipulation vertébrales et plus précisément du rachis cervical, il est nécessaire de s’adresser à un médecin ostéopathe ou de façon générale à un médecin pratiquant la médecine manuelle.
Grâce à un interrogatoire soigneux portant sur les antécédents du patient, il est possible de restreindre au maximum les effets secondaires des manipulations vertébrales.
Le médecin doit, avant toute intervention, même si celle-ci est faite dans les les règles de l’art, demander au patient, à travers un interrogatoire soigneux, ses antécédents familiaux mais surtout personnels.
Il est nécessaire de détecter chez un patient qui nécessitera une manipulation vertébrale, quel que soit l’endroit de celle-ci (rachis cervical, rachis dorsal, rachis lombaire, membre inferieur ou supérieur), les contre-indications interdisant toute manipulation ou du moins toute manipulation brutale.
Il est nécessaire de signaler aux patients réticents qu’une manipulation vertébrale faite dans de bonnes conditions n’est pas dangereuse. L’expression « bonnes conditions » désigne avant tout les manipulations douces, c’est-à-dire sans effort excessif et sans brutalité avec, dans tous les cas, l’accompagnement du patient. L’accompagnement du patient traduit non seulement son accord mais également sa participation, dans les mouvements et sa confiance envers le manipulateur.
Contrairement à l’idée que l’on se fait des ostéopathes et de certains chiropracteurs, les manipulations vertébrales ne sont pas brutales et ne sous-entendent pas obligatoirement l’apparition d’un craquement.
Généralement, elles accompagnent les mouvements respiratoires du patient.
Examen médical
Technique
Le travail musculaire fait partie intégrante des manipulations, surtout quand elles concernent le rachis cervical. Ce travail musculaire est de type myotensif (travail musculaire effectué contre résistance plus ou moins intense opposée par le manipulateur).
Évolution
Complications
Il est possible de décrire plusieurs types de complications. :
- Complications osseuses : une maladie osseuse telle qu’une fragilisation du squelette vertébral est susceptible d’entraîner des complications à type de décompensation. Une cause de fragilisation osseuse peut être une métastase passée inaperçue. Bien entendu, la rupture d’une partie d’une vertèbre peut également retentir sur les tissus de voisinage et plus précisément entraîner des lésions neurologiques soit directement sur la moelle épinière à proximité de cette vertèbre, soit sur une racine émergeant à ce niveau.
- Complications touchant les vaisseaux et plus précisément l’artère vertébrale (artère passant de chaque côté du cou à l’intérieur des trous vertébraux des vertèbres cervicales) : déchirures de la paroi interne de l’artère. La déchirure de l’artère entraîne un accident vasculaire en aval de l’endroit où est survenue la déchirure. Il s’agit avant tout d’un accident vertébro-basilaire dont la gravité est plus ou moins grande. Ce type d’accident vasculaire survient essentiellement chez l’adulte jeune et plus souvent chez la femme. Il est beaucoup moins fréquent après l’âge de 50 à 60 ans.
- Aggravation d’une lésion qui existait avant la manipulation : recrudescence, exacerbation des douleurs au niveau des cervicales (cervicalgie). La recrudescence se traduit rarement par l’apparition de douleurs de type névralgies cervico-brachiales.