Mal de tête par tension nerveuse ou musculaire

Définition

Définition

Les céphalées par tension nerveuse ou bien par contraction musculaire que ressentent les individus de n'importe quel âge et de n'importe quel sexe, se caractérisent par l'apparition de douleurs sourdes ou à type de pression du cuir chevelu mais aussi d'autres zones comme les tempes ou la partie postérieure du cou. Ces douleurs ont tendance à devenir chroniques vers le milieu de la vie et à persister durant plusieurs années.

Le patient souffrant de céphalée par tension nerveuse par contraction musculaire ressent une douleur diffuse et intense au sommet du crâne ou à l'arrière du cou. Il s'agit quelquefois d'une sensation de pesanteur ou bien de pression. Le patient a l'impression que sa tête est compressée par un bandeau ou enserré dans un étau.

La cause de ce type de mal de tête est dû le plus souvent une contraction ou un spasme des muscles du crâne du cou.
La dilatation des vaisseaux du cuir chevelu c'est-à-dire l'augmentation de leur calibre entre également dans le mécanisme de la douleur perçue au cours de cette variété de céphalée.

Le plus souvent les patients se soignent eux-mêmes en absorbant des médicaments antidouleurs  destinés à lutter contre les maux de tête (antalgiques vendus en pharmacie sans ordonnance : du paracétamol, de l'aspirine, de l'ibuprofène). La céphalée devient chronique si la douleur survient plus de deux fois par semaine pendant une période dépassant plusieurs mois.

Ce type de céphalée se caractérise également par une intensité variable selon les moments de la journée. D'autre part les traitements ont une influence plus ou moins importante sur l'intensité de la douleur. Il en est de même de certains facteurs que le patient a du mal à isoler.

Symptômes

Symptômes

L'interrogatoire du patient permettra de mettre en avant certains symptômes (liste non exhaustive) :

  • L'âge du patient.
  • Date de survenue d'une céphalée.
  • La fréquence des maux de tête.
  • L'heure de survenue (le jour la nuit, à quelle heure ?).
  • L'intensité des maux de tête.
  • À quel moment atteignent-ils leur paroxysme (leur intensité maximale).
  • Des maux de tête sont-ils précédés par d'autres symptômes ?
  • Durée de la céphalée.
  • Localisation de la céphalée.
  • Angoisse ou anxiété.
  • Antécédents personnels ou familiaux (diabète, hyperlipidémie, hyperuricémie).
  • Maladie neurologique.
  • Façon de voir et de vivre les douleurs.
  • Signe de dépression.
  • Peur inhabituelle concernant la santé en général.
  • Excès de stress.
  • Cadre professionnel satisfaisant ou non accepté.
  • Problèmes familiaux (partenaires, divorce, enfant, scolarité etc.).
  • Qualité du sommeil.
  • Présence ou absence d'autres douleurs.
  • Présence ou absence d'une fatigue chronique.
  • Existe-t-il un moyen pour les faire disparaître ?
  • Quels sont les médicaments qui soulagent.
  • Quel est le but de la consultation ?

Examen médical

Examen physique

L'examen physique du patient comprend au minimum (liste non exhaustive):

  • La prise de la tension artérielle.
  • Un examen neurologique de base.
  • La palpation des zones douloureuses sur le crâne est ailleurs.
  • La recherche du point de Yunus (six suspicions de fibromyalgie).
  • L'auscultation des vaisseaux du cou (recherche de souffle pouvant indiquer la présence d'athérome).

Examen complémentaire

Les examens complémentaires demandés par le médecin sont classiques ils comprennent la radiographie du crâne et des analyses sanguines.

  • Formule numération: nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes) de la glycémie (taux de sucre dans le sang.
  • Dosage de l'acide urique et de l'urée dans le sang.
  • Dosage des corps gras dans le sang (profil lipidique).
  • Dosage du fer dans le sang (sidérémie)
  • Dosage de la ferritine dans le sang.
  • Dosage des transaminases (enzymes du foie)

Le contrôle de la vue sera effectuée de façon à éliminer une cause liée à un défaut de réfraction (correction insuffisante ou trop importante par des verres inadaptés qui devront être changés).

Cause

Cause

Les causes de la céphalée par tension nerveuse et par spasmes musculaires sont relativement nombreuses. Une d'entre elles revient fréquemment, il s'agit de la tension nerveuse ou anxiété. La mauvaise position du cou, durant la nuit ou au travail, une récupération insuffisante durant le sommeil, les conditions inconfortables de manipulation de certains objets, des efforts inopportuns en particulier concernant les muscles du cou (bras en l'air au cours de certaines professions entre autres) sont également d'autres causes de survenue de cette variété de céphalée.
Moins fréquemment la dépression, la fibromyalgie peuvent aussi être accusées comme étant des facteurs de survenue de céphalée par tension nerveuse ou musculaire.

Traitement

Traitement

Le traitement des céphalées par tension nerveuse ou spasme musculaire fait le plus souvent appel à des techniques de psychothérapie, de kinésithérapie (massage simple ou à l'aide de douche froide ou au contraire chaude), de repos, d'exercices physiques et de relaxation.
Si les traitements cités ci-dessus sont insuffisants il est nécessaire d'envisager des médicaments antalgique de pallier I ou II (aspirine, paracétamol, codéine) ou des antidouleurs parfois puissants (morphiniques).
Dans certains cas les antidépresseurs sont prescrits mais réservés aux problèmes chroniques.
Les anxiolytiques (tranquillisants) doivent être évités  car ils risquent de retirer le goût de lutter en diminuant les perceptions du monde extérieur. D'ailleurs leur effet est le plus souvent chimérique ou fictif.

Évolution

Évolution

Les céphalées par tension nerveuses et spasme musculaire n'évoluent jamais péjorativement, s'il s'agit bien de cette variété de mal de tête (liée à un stress entre autres) et non pas d'une céphalée due à une cause organique (tumeur cérébrale, diabète et autres maladies métaboliques).
Ce type de céphalée est susceptible d'être aggravé par la prise continuelle d'antalgique et en particulier l'ibuprofène (on entre dans ce cas dans le cadre des céphalées iatrogènes c'est-à-dire liées à la prise d'un traitement).