Incontinence urinaire (traitement chirurgical)

Définition

Définition

L’incontinence urinaire nécessite de moins en moins souvent une intervention chirurgicale grâce à une technique de plus en plus utilisée : la neuromodulation.

Historique

En ce qui concerne la neurostimulation, les premières expériences dans les années 1970 ont consisté à stimuler électriquement la vessie directement. Les résultats n’étaient pas probants, c’est la raison pour laquelle les chercheurs ont tenté de stimuler les racines nerveuses innervant la vessie et plus précisément le détrusor, c’est-à-dire le muscle de la vessie.

Examen médical

Technique

Les techniques chirurgicales comprennent avant tout l’entérocystoplastie d’agrandissement (clam-cystoplastie) dont la technique a été mise au point par Bramble en 1982 (patch iléal détubulisé avec suture à la vessie ouverte en bivalve).

Néanmoins, après ce type interventions, dans la majorité des cas (c’est-à-dire environ 90 %), des sondages sont utiles car on constate toujours une certaine quantité d’urine résiduelle survenant après le vidage de la vessie (résidu postmictionnel).

En dehors de cette intervention mise au point par Bramble, il existe d’autres opérations classiques, notamment (liste non exhaustive)  :

  • La suspension du col de la vessie, qui a pour but de corriger la mobilité excessive de l’urètre (canal transportant l’urine vers la vessie).
  • La correction de l’insuffisance de fonctionnement des sphincters.
  • La suspension du col de la vessie (colposuspension rétropubienne de Burch) particulièrement efficace.

Une autre technique, la suspension par bandelette transobturatrice (TOT) qui permet de suspendre latéralement la vessie, donne également de bons résultats.

La neuromodulation est une technique consistant à un stimuler électriquement les nerfs sacrés et plus précisément les racines nerveuses sortant de la moelle épinière au niveau du bassin (troisième vertèbre sacrée). La stimulation des racines S3 a pour but de devenir à bout du mauvais fonctionnement de la vessie (dysfonctionnement vésical).
La neuromodulation est une technique utilisée quand on constate un dysfonctionnement de la vessie : vessie rétentionniste (retenant les urines) ou vessie hyperactive (déversant excessivement les urines).  Cette technique se déroule en deux étapes. Il est tout d’abord nécessaire d’effectuer un test de simulation qui est suivi par l’implantation définitive, quand la réponse positive, des électrodes de stimulation.
L’absence (ou la quasi-absence) d’effets indésirables après utilisation de la neuromodulation est l’un des gros avantages de cette technique. Néanmoins, cette technique bien que moins agressive que l’intervention chirurgicale est tout de même invasive par rapport aux traitements faisant appel à des médicaments ou à une rééducation.

Références

Bibliographie

Barat M, Egon G. Daverat P. et al : L’électrostimulation des racines sacrées antérieures dans le traitement des neuro vessies centrales Technique de Brindley GS Résultats des 40 premiers cas français. Journal Urologie (Paris) 1993.  99  (1)  3-7.
Tanagho EA : Concept of neuromodulation. Neurourol. Urodyn. 1993.  12  487-488

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