Incontinence fécale

Définition

Définition

L’incontinence fécale est la perte de contrôle du sphincter anal qui se traduit par l’incapacité de retenir les selles.
L’encoprésie est le terme qui définit l’incontinence des matières fécales en l’absence d’une lésion organique et qui survient souvent au moment du sommeil.

Généralités

L’évacuation involontaire ou l’incapacité de différer un besoin impérieux de manière appropriée en cas d’urgence ou d’impériosité définit plus précisément l’incontinence anale ou fécale.

Examen médical

Examen complémentaire

L’échographie endoanale (de l’intérieur de l’anus et du rectum) oriente le plus souvent le diagnostic.

L’électromyogramme (enregistrement de l’activité électrique du passage de l’influx nerveux à l’intérieur des nerfs) met quelquefois en évidence ce que l’on appelle une neuropathie (atteinte intrinsèque des tissus composant les nerfs) périnéale (du périnée) se caractérisant par une diminution de l’amplitude des potentiels d’unités motrices.

On constate quelquefois une augmentation de la densité des fibres en association avec l’incontinence anale que présente le patient. Pour les spécialistes : ceci s’accompagne d’un allongement de la latence du réflexe anal.

Cause

Cause

Les causes d’incontinence fécale sont très variées :

  • En présence d’un sphincter anal normal, il peut s’agir d’une incontinence fécale due à une diarrhée sévère et quelquefois un fécalome ou un prolapsus. Le fécalome est l’accumulation d’un volume important de matières fécales déshydratées (asséchées) stagnant dans le rectum, apparaissant le plus souvent chez le vieillard alité ou après avoir subi un lavement. Le prolapsus est le déplacement anormal d’un organe vers le bas (en l’occurence le rectum).
  • Destruction du sphincter anal (tumeur, blessure, infection, etc…).
  • Section des nerfs qui commandent le sphincter anal (intervention chirurgicale, paralysie, maladie neurologique, cancer du rectum, etc…).
  • Compression des racines sacrées (nerfs sortants de la colonne vertébrale au niveau du sacrum).
  • Compression de la queue de cheval (nerfs terminant la moelle épinière).
  • Compression de la moelle épinière.
  • Fracture du pelvis (bassin).
  • Anomalie congénitale de l’anus.
  • Séquelles d’intervention de chirurgie obstétricale (chirurgie de la femme enceinte).
  • Séquelles d’hémorroïdectomie (ablation des hémorroïdes).

Traitement

Traitement

La rééducation des sphincters de l’anus est nécessaire mais pas toujours aisée (biofeedback). Il s’agit d’exercice périnéaux.

Les protections hygiéniques (serviettes ou couches anales) sont quelquefois suffisantes.

Dans la majorité des cas, il est nécessaire d’apporter une quantité suffisante de liquide au patient présentant une incontinence anale, en raison de la perte liquidienne.

Dans quelques cas, il est nécessaire de procéder à une réparation du sphincter ou myorraphie postérieure en cas de rupture ou d’anomalie du sphincter anal.

L’implantation d’un sphincter anal artificiel, proposition récente, peut également être envisagé.

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