Hyperglycémie provoquée par voie orale (épreuve d’)

Définition

Définition

Test permettant d’obtenir des renseignements sur les variations de la glycémie (taux de sucre dans le sang) deux heures après l’absorption par voie orale (en avalant) de glucose à raison de 75 g le plus souvent.

Généralités

Ce test permet de dépister certaines variétés de diabète tel que le diabète fruste ou diabète latent quand la glycémie à jeun n’est pas très élevée.

Historique

Test mis au point par Gilbert et Beaudoin.

Examen médical

Technique

Des dosages échelonnés de glucose dans le sang sont effectués après avoir demandé à un individu d’ingérer 75 g de glucose.
Chez un diabétique l’augmentation du taux de sucre dans le sang (glycémie) est plus importante est plus durable que chez un sujet normal. En effet, chez le diabétique il est possible de trouver des taux de glycémie supérieure à 2 g par litre deux heures après l’absorption des 75 g de glucose.

L’épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale ne devrait pas être utilisée pour porter le diagnostic du diabète qui, par définition se caractérise par une hyperglycémie à jeun c’est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang alors que le patient n’a pas encore mangé. En conséquence l’épreuve n’est pas utile quand la glycémie à jeun est supérieure à 1,4 g par litre soit 7,8 millimole par litre. Néanmoins quand la glycémie est inférieure à cette valeur et si l’on ne constate pas de suspicion de trouble de la glycorégulation (utilisation du sucre par l’organisme) cette épreuve est quelquefois utile. Il faut savoir que les résultats sont souvent identiques aux simples dosages de la glycémie deux heures après un repas.

Les résultats de ce test sont les suivants :

Habituellement la glycémie est inférieure à 1 g, 10 soit 6,1 millimole par litre.
On dit qu’un patient présenet une tolérance diminuée au glucose quand la glycémie à la deuxième heures dépasse 1,10 g par litre soit 6,1 millimole par litre. Certains médicaments sont susceptibles de modifier les résultats. C’est le cas entre autres des diurétiques des contraceptifs oraux (pilules) ainsi que les glucocorticoïdes (cortisone) de l’acide nicotinique et de la phénitoïne.

On dit qu’un patient souffre de diabète patent quand la valeur de la deuxième heures et au moins deux valeurs entre zéro et deux heures dépassent 2 g par litre.

On parle de diabète gestationnel si la glycémie à jeun dépasse 1,05 g par litre soit 5,8 millimole par litre et si, au cours de la glycémie provoquée, elle atteint ou dépasse à 1,4 g par litre soit 7,8 millimole par litre. Le test de O’Sullivan consiste à faire ingérer par un patient 50 g de glucose et à doser la glycémie une heure après indépendamment du moment de la journée.

Le dosage de l’insuline plasmatique durant l’épreuve n’est pas utile en pratique quotidienne. Elle permet de distinguer le manque de réponse des îlots de de Langerhans (structures du pancréas qui fabriquent de l’insuline) à l’hyperglycémie quand l’insuline n’augmente pas au cours de l’épreuve de la résistance des tissus à l’insuline (l’insulinémie c’est-à-dire le taux d’insuline dans le sang augmente à la deuxième heure).

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