Granulome annulaire

Définition

Définition

Le granulome annulaire est une dermatose (maladie de peau), assez rare, chronique, qui se caractérise par la présence de nodules (petits renflements faisant saillie en forme de noeuds) superficiels, palpables, de consistance ferme, ayant la couleur de la peau, regroupés en forme d'anneaux de 1 à 5 cm diamètre, ou en arc de cercle.

Généralités

Le granulome annulaire se localise surtout :

  • Aux articulations des doigts (spécifiquement de la main).
  • Aux chevilles.
  • Aux poignées, moins souvent à la jonction entre les bras et le tronc (racine des membres).
  • Sur les pavillons des oreilles.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes du granulome annulaire sont :

  • Possibilité de survenue dans l'enfance et l'adolescence.
  • Son extension peut se faire dans la périphérie.
  • La forme d'anneau est due à l'affaissement au centre, de la lésion.
  • Les lésions sont saillantes, palpables et visibles à l'oeil nu. Quelquefois l'anneau est incomplet ou son diamètre est très important.
  • Il existe dans quelques cas une ulcération (abrasion de la peau entraînant une plaie) on parle alors de forme perforante.
  • La présence de plaques de coloration tirant sur le violet est possible. Elles sont à peine perceptibles quand on passe le doigt dessus.
  • Présence d'un diabète sucré (quantité anormalement élevée de sucre dans le sang) quelquefois.

Physiopathologie

Autrefois le granulome était considéré comme une tuberculide, qui est le nom sous lequel on désignait certaines formes atypiques de la tuberculose de la peau, dont l'évolution était favorable, et où l'on ne retrouvait pas, ou très peu, de bacille de Koch à l'origine de cette infection.

Épidémiologie

Le granulome est plus fréquent chez les femmes.

 

Examen médical

Labo

  • L'analyse anatomopathologique (science qui étudie les modifications structurelles des organes et des tissus qui sont le résultat d'une maladie et ses réactions morbides), montre au microscope que la lésion comprend des foyers de nécrobiose
  • La nécrobiose se caractérise par une modification de la structure d'un organe ou d'un tissu secondaire à un arrêt de la circulation, associée à une absence de germes pouvant être l'origine d'une éventuelle infection. La nécrobiose est le plus souvent tolérée par les parties vivantes voisines.
  • Autour de ces foyers de nécrobiose, on trouve des histiocytoses (variété de globules blancs) disposés en palissade.

Cause

Cause

  • Cette dermatose est due à une dégénérescence du tissu conjonctif (tissu de remplissage et de soutien de l'organisme plus particulièrement présent au niveau de la peau), accompagnée d'une inflammation.
  • On a incriminé les piqûres d'insecte comme étant quelquefois à l'origine de cette lésion.
  • Une réaction d'hypersensibilité retardée (de type 4) pourrait également être à l'origine de cette dermatose.
  • L'hypersensibilité est une réaction d'un organisme présentant des manifestations anormales (pathologiques) à l'occasion de la rencontre entre un antigène et un anticorps.

Anciennement, les états d'hypersensibilité étaient classés en fonction du temps qui s'écoulait entre le contact avec l'antigène et l'apparition des premiers symptômes de l'allergie. On parlait à l'époque d'hypersensibilité immédiate, et d'hypersensibilité retardée ou différée. Vers la fin des années 60, les hypersensibilités ont été classées en quatre types.

Normalement, le contact de l'organisme avec une substance étrangère (allergène) ne doit pas entraîner de réaction immunitaire à type d'allergie. Chez certains individus que l'on appelle atopiques, l'organisme juge à tort cet antigène dangereux pour lui, et provoque en conséquence une réaction générale appelée hypersensibilité.

Il existerait des formes associées au virus de l'immunodéficience humaine (sida).

Traitement

Traitement

Les traitements du granulome annulaire sont :

  • La biopsie est considérée par certains comme un acte curateur.
  • Chryothérapie (utilisation du froid directement sur la lésion).
  • Utilisation de corticoïdes (cortisone) localement et sous occlusion (avec protection de l'environnement).
  • Dans les formes étendues, utilisation d'iodure de potassium par voie orale.
  • Photochimiothérapie (exposition aux UVA après application locale de psoralène).

Références

Bibliographie

Dictionnaire de dermatologie pédiatrique de Bonafé et collaborateurs. Deuxième édition chez Maloine.

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