Gonadotrophine

Définition

Définition

Les gonadotrophines sont des hormones glycoprotéiques qui portent leur action sur les glandes sexuelles (les gonades) pour permettre leurs fonctionnements reproducteur ou endocrinien.

Généralités

Il existe 2 types de gonadotrophines sécrétées par l'hypophyse antérieure :  

  • l'hormone lutéinisante, appelée également lutéotropine ou LH
     
  • l'hormone folliculo-stimulante, également connue sous le nom de folliculotropine ou FSH

Ces deux variétés d'hormones sont semblables dans les deux sexes. C'est au moment de la puberté que la sécrétion de gonadotrophine par l'hypophyse s'effectue.

Les gonadotrophines interviennent sur les gonades en les stimulant, provoquant ainsi la production d'hormones sexuelles (testostérone chez le garçon, estradiol chez la fille).
Ces hormones, par un effet de retour, agissent sur l'hypophyse et sur l'hypothalamus, en freinant la fabrication des gonadotrophines de l'hypophyse et de la gonadolibérine de l'hypothalamus : on parle de rétrocontrôle sur la régulation et sur la production des hormones.

Les gonadotrophines sont indispensables :

– chez la femme pour son activité génitale (fécondation, implantation de la grossesse)
– chez l'homme pour stimuler la production :

La gonadotrophine chorionique est une hormone sécrétée par le chorion (membrane entourant l'embryon).
La sécrétion est ensuite assurée par les villosités du placenta.
La fraction bêta-hCG est spécifique et permet un diagnostic précoce de grossesse avec une relative précision. Son dosage s'effectue dans le sang ou dans les urines.
Mais le rôle de la bêta-hCG ne s'arrête pas là : en effet, c'est également un marqueur de certaines tumeurs des testicules.

L'hormone gonadotrophine chorionique est sécrétée par le syncytiotrophoblaste à partir du 8ème jour après que la fécondation a eu lieu. Il s'agit d'une hormone qui comporte deux sous-unités :

  • la partie alpha est spécifique d'HCG
     
  • la partie bêta est commune à trois autres hormones : FSH, LH et TSH.

PHYSIOPATHOLOGIE : PUBERTÉ PRÉCOCE

Le développement précoce se définit chez l'enfant par l'apparition des caractères sexuels secondaires avant l'âge de 8 ans chez la fille, et de 10 ans chez le garçon.

Il faut distinguer la puberté précoce vraie (activation hormonale) de la pseudo-puberté précoce due à une tumeur des glandes surrénales (glandes situées au-dessus de chaque rein), ou des gonades (glandes génitales).

La puberté précoce vraie est due à une augmentation de la sécrétion des gonadotrophines sous l'action de la gonadolibérine fabriquée par l'hypothalamus, zone du cerveau avec laquelle l'hypophyse est reliée par l'intermédiaire de la tige pituitaire. Les gonadotrophines stimulent l'activité et la sécrétion hormonale des gonades.

EXAMENS DE LABORATOIRE : SIGNIFICATIONS DES TAUX DE HCG

Lors d'une prise de sang, on remarque :

  • un taux d'HCG nul ou inférieur à 10 UI/ml permet d'affirmer qu'il n'y a pas de grossesse
     
  • un taux supérieur à 10 UI/ml et doublant tous les 2 jours est le témoin d'une grossesse qui débute et qui évolue
     
  • un taux égal ou supérieur à 3000 UI/ml indique une grossesse normale de 5 semaines d'aménorrhée
     
  • un taux d'HCG faible est susceptible d'évoquer une grossesse extra-utérine, surtout si ce taux ne double pas en 2 jours
     
  • le dosage d'hormones gonadotrophines chorioniques n'autorise pas la datation précise du début de la grossesse : en effet, il existe de nombreuses  causes de variations importantes des quantités d'hormones gonadotrophines chorioniques dans le sang
     
  • à partir de 3500 unités internationales, il est possible de voir à l'échographie un sac ovulaire situé à l'intérieur de l'utérus
     
  • le dosage d'hormones gonadotrophines chorioniques est aussi utilisé pour surveiller une môle ainsi que pour traiter une maladie trophoblastique.