Gliome hétéromorphe

Définition

Définition

Le gliome hétéromorphe est une tumeur issue du tissu nerveux, et plus spécifiquement de la substance servant de soutien aux neurones (cellules nerveuses), au niveau du système nerveux central (encéphale et moelle épinière). 

Symptômes

Symptômes

Les symptômes d'un gliome hétéromorphe sont (liste non exhaustive) :

  • Hypertension intracrânienne (élévation anormale de la pression régnant à l’intérieur du crâne) s’accompagnant de céphalées (maux de tête) lors des efforts physiques, ou simplement lors d’un éternuement, ou d’une toux.
  • Vomissements dus à une perturbation du centre nerveux situé dans le bulbe rachidien (partie du système nerveux située en avant du cervelet, et au-dessous du cerveau) qui habituellement régularise le fonctionnement de certaines parties du système digestif.
  • Vagotonie : perturbations liées au système nerveux autonome (automatique), régulé par le nerf vague (dixième paire de nerfs sortant du crâne) qui est un nerf très long dont les rameaux se terminent au niveau du cou, du thorax, et de l’abdomen. Les perturbations du nerf vague, sont à l’origine de nombreux troubles dont les principaux sont une diminution du rythme cardiaque (bradycardie), une tendance à l’anxiété, une tendance aux syncopes, un myosis (fermeture du diamètre des pupilles), un élargissement de la fente palpébrale (espace situé entre les paupières), une transpiration excessive des extrémités des membres, une hypersalivation (excrétion anormalement élevée de salive), une augmentation de l’acidité de l’estomac, une constipation, des épisodes de diarrhées, des problèmes respiratoires.
  • Troubles oculaires apparaissant à l’examen par le fond d’oeil et conservés longtemps: oedème papillaire (collection liquidienne située au niveau de la papille optique située sur la rétine).
  • Perception de deux images pour un seul objet (diplopie).
  • Pauses respiratoires (laps de temps pendant lesquels le patient cesse de respirer) appelées respirations de Biot et Savard. Ces pauses peuvent être à l’origine d’un arrêt respiratoire, elles sont dues à une perturbation des centres nerveux situés dans le bulbe rachidien, et qui régularisent les mouvements respiratoires.
  • Perturbations neurologiques dépendant de la localisation de la tumeur dans l’encéphale, et se caractérisant par : des perturbations de l’humeur, des convulsions, des crises d'épilepsie plus ou moins graves, une hémiplégie (paralysie de la moitié du corps), une aphasie (altération du langage), des hallucinations olfactives ou gustatives (le patient a l’impression de sentir des odeurs, ou de goûter quelque chose), troubles très variés de la vue (mouches volantes, zones d’ombre), troubles de la coordination des mouvements (ataxie), surdité, acouphènes (impressions auditives : bourdonnements, sifflements), vertiges, troubles de la phonation (difficulté à émettre des sons), ou de la déglutition (difficulté à avaler).

Physiologie

Le tissu de soutien du système nerveux central porte également le nom de névroglie ou de glie, il comprend :

  • La macroglie composée de deux variétés de cellules nerveuses :
    • Les astrocytes.
    • Les oligodendrocytes.
  • La microglie.
  • Les cellules épendymaires, qui sont les cellules qui font partie de la névroglie, en rapport direct avec les cavités contenant le liquide céphalorachidien. Ces cavités sont situées au centre du cerveau, et au milieu de la moelle épinière (épendyme).

 

Physiopathologie

Le gliome hétéromorphe présente des cellules volumineuses et de plusieurs formes. Il se situe le plus souvent dans le lobe temporal (sur les côtés du cerveau), ou dans le lobe occipital (en arrière).

Le glioblastome multiforme a une forte tendance à saigner et à prendre des dimensions très importantes. Cette variété de tumeur survient à l’âge moyen. 

Examen médical

Examen complémentaire

  • La radiographie du crâne est susceptible de montrer des calcifications intracrâniennes, ou d’autres modifications du tissu osseux lui-même.
  • La tomodensitométrie (scanner) est une méthode également utilisée dans le diagnostic des tumeurs cérébrales.
  • L’IRM est plus sensible que le scanner, il est employé essentiellement pour les tumeurs de la fosse postérieure (partie arrière du crâne), et de la base du crâne.
  • L’angiographie qui consiste à visualiser la circulation cérébrale après injection d’un produit de contraste, et permet de faire la différence entre les tumeurs malignes, les abcès, et les hémorragies cérébrales, la pneumoencéphalographie, et la scintigraphie présentent moins d’intérêt depuis l’utilisation du scanner et de l’IRM.
  • Enfin, il est nécessaire d’effectuer d’autres examens complémentaires sur l’ensemble de l’organisme pour mettre en évidence une éventuelle tumeur secondaire quand il existe une suspicion (radiographie des seins, échographie abdominale, radiographie du thorax). 

Traitement

Traitement

Le traitement d'un gliome hétéromorphe est essentiellement chirurgical et consiste en une exérèse (on retire la tumeur en partie ou en entier). Cette résection peut être envisagée si la tumeur primitive est guérie, si elle présente une rémission prolongée, ou s’il n’existe pas de métastases venant d’autres organes.

La radiothérapie est parfois effectuée isolément, ou en association avec la chirurgie.

Le traitement de l’hypertension intracrânienne et de l’œdème cérébral nécessite l’utilisation de corticoïdes (cortisone).

La chimiothérapie (utilisation des médicaments à visée anticancéreuse) n’est pas toujours efficace. Néanmoins dans certaines tumeurs, et plus particulièrement les tumeurs métastatiques (cancer provenant d’une autre de tumeur située ailleurs dans l’organisme) comme le cancer du sein ou des testicules, le traitement chimiothérapique apporte une amélioration.

Enfin, il est parfois nécessaire d’associer d’autres médicaments quand il existe par exemple des crises d’épilepsie. 

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