Glandes parathyroïdes

Définition

Définition

Les glandes parathyroïdes, difficilement visibles, sont de couleur jaune-brun, et sont incrustées sur la face postérieure de la glande thyroïde. 

Généralités

Elles sont habituellement au nombre de quatre, plus rarement huit.

Certains sujets en possèdent ailleurs que sur la thyroïde, et parfois même dans le thorax, au niveau du médiastin, c’est-à-dire dans l’espace situé entre les deux poumons.

Historique

Les glandes parathyroïdes ont été découvertes par hasard. En effet, les chirurgiens avaient remarqué que certaines personnes présentaient des spasmes musculaires incoercibles après l'ablation chirurgicale (partielle ou totale) de la glande thyroïde. Ils avaient également remarqué, que certains malades à qui l’on avait enlevé la thyroïde (et, sans le savoir, les glandes parathyroïdes), souffraient de douleurs intenses, et sombraient rapidement dans la mort.

Pourtant, certains de leurs patients dans les mêmes conditions opératoires, ne présentaient pas ces symptômes : sans doute l’ablation de la thyroïde avait-elle laissé en place une partie des glandes parathyroïdes. Ce n'est qu'après de nombreux décès que l’on comprit, qu’il existait d’autres glandes en plus de la thyroïde. Il s’agissait des parathyroïdes qui sécrétaient une hormone particulière : la parathormone.

Anatomie

Le tissu glandulaire des glandes parathyroïdes est constitué d'épais cordons ramifiés contenant des cellules disséminées, et un grand nombre de cellules principales, plus petites.

Les cellules principales sécrètent la parathormone.

La fonction des petites cellules, dites oxyphiles, est obscure.

Symptômes

Physiologie

La parathormone (PTH, parathyroid hormon pour les anglo-saxons, ou hormone parathyroïdienne pour les francophones), est une hormone de nature protéique (constituée de protéines), produite par les glandes parathyroïdes. Ce sont elles qui supervisent le maintien de la calcémie (quantité de calcium dans le sang) alors que la calcitonine, hormone sécrétée par la thyroïde, a le rôle contraire, c’est-à-dire celui d’abaisser le taux de calcium dans le sang.

C’est la diminution du taux de calcium dans le sang, qui provoque la libération de PTH, l'hypercalcémie ayant l’effet inverse.

Il existe dans l’organisme de petites cellules, les ostéoblastes et les ostéoclastes, présentes dans le tissu osseux, qui possèdent un rôle pour le moins surprenant. Les premières ont le devoir de fabriquer de l’os, et les deuxièmes celui le détruire. Dès la sécrétion de parathormone dans le sang, les ostéoclastes, qui sont donc les cellules effectuant la destruction du tissu osseux, digèrent une partie de la matrice osseuse, et libèrent du calcium ionique, et des phosphates (forme chimique assimilable du phosphore) dans le sang.

Les reins, quant à eux, possèdent des cellules appelées les tubules rénaux dont le rôle est de réabsorber le calcium ainsi libéré dans le sang par les ostéoclastes, ainsi que des phosphates en moindre quantité.

Les cellules de la muqueuse de l’intestin absorbent plus de calcium. Cette absorption intestinale du calcium sera facilitée grâce à l’action de la vitamine D qui va activer la parathormone. La vitamine D est ingérée ou produite par la peau, sous une forme relativement inactive. Pour qu’elle retrouve ses propriétés, et qu’elle puisse exercer ses effets physiologiques, il faut l’intervention des reins qui devront la transformer en forme active, le calcitriol (1,25-dihydroxycholécalciférol), une transformation stimulée par la parathormone.

Le calcium entre dans de nombreux processus comme :

  • Les contractions musculaires.
  • La transmission des influx nerveux.
  • La coagulation du sang.

Pour toutes ces raisons, la régulation du calcium revêt une grande importance, et les dérèglements de la glande parathyroïde peuvent entraîner des troubles très divers, l’hypoparathyroïdie ou l’hyperparathyroïdie. Dans le premier cas, il s’agit d’une baisse de la quantité normale de PTH dans le sang, dans le deuxième cas, d’une quantité de PTH trop élevée dans le sang.

Physiopathologie

L'augmentation de la quantité d'hormone parathyroïdienne dans le sang se rencontre au cours de :

La diminution de la sécrétion de parathormone se rencontre au cours de l'hypoparathyroïdie.

Examen médical

Labo

Les valeurs de référence, qui varient d'une manière relativement importante selon les laboratoires en ce qui concerne la parathormone, sont les suivantes :

  • Pour la PTH intacte : 10-65 picogrammes par millilitre (nanogramme par litre). La méthode permet de doser la parathormone dans le sang, et utilise des anticorps dont l'un est dirigé vers la partie C terminale de la PTH, et l'autre vers la partie N-terminale de la PTH. Cette méthode permet de doser la PTH intacte 1-84. Il s'agit de méthode dite immunométrique en sandwich qui utilise comme marqueurs soit un isotope, en ce qui concerne le dosage IRMA, soit une réaction de chémoluminescence c'est-à-dire la méthode ELISA.
  • Il est nécessaire de prendre certaines précautions pour le dosage des hormones parathyroïdiennes. Avant tout le tube de prélèvements doit être hépariné (contenir de l'héparine) puis centrifugé et congelé rapidement. En même temps, il est nécessaire de faire le dosage de la calcémie. Le métabolisme du calcium étant étroitement lié à celui des parathormones, leur taux sanguin est sous la dépendance de la calcémie, c'est-à-dire du taux de calcium dans le sang.

 

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