Facteur de nécrose tumorale

Définition

Définition

Le facteur de nécrose tumorale (TNF), est une substance produite par le système immunitaire, qui intervient principalement dans la lutte contre les cellules cancéreuses. 

Symptômes

Physiologie

Les facteurs de nécrose tumorale sont des substances du système immunitaire jouant essentiellement un rôle dans la lutte contre les cellules cancéreuses, et accessoirement contre d'autres cellules. Ce sont des cytokines dont on décrit deux variétés :

  • Le TNF alpha ou cachectine, produit par les monocytes (variété de globules blancs) activés.
  • Le TNF bêta ou lymphotoxine, correspondant à une lymphokine produite par les lymphocytes T, qui sont des cellules du système immunitaire dont la maturation s'effectue dans le thymus. Ce dernier étant une glande située dans la poitrine en arrière du sternum. On distingue :
  • Les lymphocytes T. CD 4 auxiliaires ou T. helper ou T. 4.
  • Les lymphocytes T. CD 8.
  • Les cellules N. K. (de l'anglais natural killer) qui agissent en faisant sécréter des substances de nature protéique. Les cytokines sont capables d'exercer des propriétés cytotoxiques (détruisant les cellules).

L’immunité et plus particulièrement l'immunité cellulaire, en ce qui concerne le TNF, est un processus naturel qui fait intervenir dans l’organisme de nombreux éléments cellulaires, et des hormones de différentes natures.

Pour résumer, on peut dire que l'immunité est le mécanisme ayant pour but de prendre en charge la défense de l'organisme contre les éléments étrangers (et plus particulièrement les agents infectieux comme les bactéries, les virus, ou les parasites) à cet organisme. L'immunité est constituée de deux types de systèmes. On distingue : 

  • L'immunité humorale comporte des anticorps (immunoglobulines) et des compléments. Ce type d'immunité appelée immunité à médiation humorale, se fait par voie sanguine et fait intervenir certains globules blancs en particulier les lymphocytes B. qui se transforment en plasmocytes capables de fabriquer des anticorps. L'action de ces éléments se fait à distance de leur lieu de production.
  • L'immunité cellulaire qui associe les lymphocytes et les macrophages (variété de globules blancs capables d'absorber puis de détruire les particules directement après les avoir digérés). L'immunité à médiation cellulaire fait intervenir d'autres globules blancs, et plus particulièrement des lymphocytes T. Ce type d'immunité comprend les réactions de rejet et de greffe, les réactions greffon contre hôte, et celle d'hypersensibilité retardée.

La cytokine est une glycoprotéine (en chimie : association d’un sucre et d’une protéine) sécrétée par les lymphocytes et les macrophages qui sont les cellules de défense de l'organisme chargées d'absorber des particules étrangères.

Les cytokines sont impliquées dans le développement et la régulation du système immunitaire. Elles ont également la capacité de se fixer sur une autre cellule pour y déclencher divers phénomènes tels que sa multiplication, ou sa différenciation.  Ce sont également des substances employées pour stimuler la formation des cellules sanguines (érythropoïèse) dans la moelle osseuse, où naissent les précurseurs des cellules adultes (« bébés» globules blancs, et globules rouges).

Ces petites glycoprotéines agissent spécifiquement par l’intermédiaire de récepteurs disposés à la surface des cellules. Certaines portent le nom générique d'interleukines suivies d'un numéro (de 1 à 13).

Les facteurs de nécrose tumorale sont capables d'être à l'origine d'une nécrose (destruction des cellules) de nature hémorragique, c'est-à-dire entraînant localement l’hémorragie d'une tumeur. D'autre part, les TNF participent à la réaction inflammatoire, et à la défense immunitaire. Leur rôle est essentiellement de défendre l'organisme contre les agents infectieux. Le mécanisme utilisé par les lymphocytes cytotoxiques conduisant à la cytolyse (destruction des cellules) est mal connu. Les lymphocytes T se lient intimement à la cellule-cible qu'ils désirent détruire. Des granules contenant de la perforine apparaissent dans le lymphocyte T, cette substance va s'insérer dans la membrane de la cellule. Ensuite les lymphocytes cytotoxiques se détachent et s'orientent vers d'autres cellules-cibles. Les molécules de perforine vont ensuite se rassembler (se polymériser) dans la membrane de la cellule, et provoquer sa destruction. Ceci est obtenu grâce à la formation de pores (orifices) à travers cette membrane. Ces perforations sont comparables à celles obtenues par l'action des compléments qui sont d'autres éléments intervenant dans l'immunité. Grâce à la perforine, les lymphocytes peuvent injecter des protéines toxiques pour la cellule. Celles-ci viennent entraver la capacité de la cellule à réparer son ADN.

En ce qui concerne les facteurs de nécrose tumorale, la mort de la cellule se fait lentement en l'espace de 48 à 72 heures, mais son mécanisme est pour l'instant peu connu.

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