Dysménorrhée primaire

Définition

Définition

La dysménorrhée primaire, désigne les douleurs cycliques qui apparaissent au moment des règles pendant les cycles ovulatoires (au moment de l'apparition de l'ovulation). 

Généralités

Il n'existe pas de lésions, c'est-à-dire d'une atteinte organique, ou d'une souffrance quelconque, de l'ensemble des organes reproducteurs :

  • Ovaires.
  • Trompes.
  • Utérus.

La dysménorrhée, qu'elle soit primaire ou secondaire, correspond à des menstruations (règles) difficiles et douloureuses.

On parle de :

  • De dysménorrhée primaire, quand elle apparaît dès le début de la vie génitale
  • De dysménorrhée secondaire, quand elle apparaît plus tard.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes de la dysménorrhée primaire, qui débute au moment de l'adolescence et s'atténue ensuite avec l'âge et après la grossesse, sont :

  • Douleurs du bas-ventre (hypogastre). Celles-ci ressemblent à une crampe ou à une colique (contraction douloureuse des intestins). Dans certains cas elles sont sourdes et permanentes, et irradient vers les régions lombaires (le bas du dos), et les membres inférieurs. Le terme irradiation signifie que les douleurs ne se localisent pas uniquement au niveau du bas-ventre, mais se projettent vers des zones voisines.
  • La douleur est soit antérieure aux règles, c'est-à-dire survient juste avant les règles, soit contemporaine, c'est-à-dire pendant les règles.
  • L'intensité de la douleur est maximale après deux jours, puis régresse le plus souvent au bout de deux jours.
  • Certaines patientes expulsent des débris provenant de l'intérieur de l'utérus, ou des caillots (sang coagulé). On parle dans ce cas de dysménorrhée membraneuse.

Physiopathologie

La dysménorrhée primaire, est le résultat de contractions de l'utérus, associée à une ischémie, c'est-à-dire à une diminution de la vascularisation de cet organe. Ceci est sans doute dû à la sécrétion des prostaglandines provenant de l'endomètre, c'est-à-dire de la couche de cellules qui tapisse l'intérieur de l'utérus. Généralement les dysménorrhées primaires, sont le plus souvent associées à des cycles ovulatoires

Les prostaglandines ont été découvertes au début du siècle dans le liquide séminal (liquide contenu dans le réservoir contenant le sperme). A cette époque, les chercheurs étaient persuadés que les prostaglandines étaient fabriquées dans la prostate (glande sexuelle masculine entourant le début de l’urètre, qui est le conduit amenant l’urine de la vessie à l’extérieur), ce qui explique leur nom.

On les retrouve également dans d’autres organes, mais leur rôle qui n’est pas clairement élucidé actuellement. Après avoir été utilisées, elles sont détruites en quelques minutes. On pense actuellement qu’elles jouent un rôle de médiateur dans l’activité des cellules, et au cours de nombreux processus comme la contraction de l’utérus, les sécrétions gastriques, la circulation sanguine cérébrale, ou la mobilité du tube digestif.

Cause

Cause

Les facteurs qui favorisent la survenue d'une dysménorrhée primaire sont :

  • Un orifice de passage étroit entre le vagin et l'utérus (col utérin).
  • Une mauvaise position de l'utérus.
  • Le passage de débris à travers le col de l'utérus.
  • Une absence, ou une insuffisance d'exercice physique.
  • Une perturbation psychologique (anxiété, angoisse) concernant les règles.

Traitement

Traitement

Le traitement de la dysménorrhée primaire, nécessite  :

  • D'abord une prise en charge psychologique, qui permet de rassurer la patiente sur la normalité des organes reproducteurs. En effet, certaines femmes s'imaginent, au moment de dysménorrhée, que celle-ci soit primaire ou secondaire, avoir des lésions, c'est-à-dire une véritable maladie, une atteinte importante (à type de cancer) des organes reproducteurs de l'appareil génital, alors qu'il n'en est rien.
  • De façon générale, le repos et le sommeil associés à un exercice physique suffisant et régulier, sont susceptibles d'aider la patiente.
  • Généralement, le traitement est inutile sauf quand les symptômes sont particulièrement gênants. Dans ce cas, on utilise des médicaments qui contiennent des inhibiteurs de la prostaglandine synthétase. Il s'agit d'un médicament contenant de l'ibuprofène, d'acide méfénamique, ou autres.
  • Certaines patientes, au cours de la dysménorrhée primaire, souffrent de nausées, voire de vomissements. C'est la raison pour laquelle dans ce cas, des antiémétiques (médicaments destinés à empêcher de vomir), sont susceptibles d'être prescrits..
  • Pour que le traitement médicamenteux soit efficace, la prise doit être débutée deux à trois jours avant les règles, puis poursuivie pendant les deux premiers jours du cycle.
  • Si la patiente continue à se plaindre de douleurs, et surtout si les douleurs la gènent dans ses activités habituelles, il est alors proposé d'inhiber l'ovulation (comprendre : empêcher l'oeuf d'être émis par l'ovaire). Dans ce cas les spécialistes en gynécologie et en obstétrique, utilisent des hormones, c'est-à-dire des oestroprogestatifs peu dosés.

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