Dysarthrie (définition)

Définition

Définition

La dysarthrie, est un trouble de l'articulation causé par des lésions du cerveau, ou une atteinte au niveau des différents organes, ayant un rôle dans la parole comme la langue, ou le voile du palais.

Généralités

Au cours de la majorité des dysarthries, la voix apparaît trop grave ou trop aiguë, rauque, scandée, explosive, et parfois complètement éteinte (aphonie).

Anatomie

Les nerfs crâniens (impliquées dans le phénomène de la phonation) sont :

  • Le nerf facial ou septième paire crânienne innervant les muscles de la face.
  • Le nerf trijumeau ou cinquième paire crânienne innervant les muscles masticateurs.
  • Le nerf Grant hypoglosse ou douzième paire crânienne innervant les muscles de la langue.

D'autres paire crânienne comme la neuvième, la dixième, onzième, et la cinquième paire crânienne innervant entre autres, le voile du palais, le pharynx et le larynx.

La parole, de façon générale prend naissance à partir des différentes structures cérébrales cortico-sous corticales, c'est-à-dire des structures situées, soit dans le cortex cérébral, soit au-dessous de celui-ci au niveau du tronc cérébral par exemple les noyaux gris centraux ainsi que le cervelet et ceci dans l'hémisphère dominant appelé maintenant hémisphère catégorique. L'hémisphère catégorique est l'hémisphère gauche chez le droitier et droit chez le gaucher (dans 60 % des cas).
Il existe des interconnexions entre les différentes structures cérébrales à l'intérieur de l'hémisphère spécifique et entre les deux hémisphères droit et gauche.

  •  L'initiation de la parole se fait à l'intérieur du cortex frontal et plus précisément au niveau du gyrus cingulaire (grosso modo située autour du système limbique) antérieure et de l'aire cérébrale prémotrice primaire.
  •  La deuxième phase est la motricité de la parole. Elle a lieu au niveau de la scissure frontopariétale et des structures corticales qui permettent de réguler de coordonner, de corriger, d'organiser la parole. Précisons que le cervelet, à l'instar des noyaux gris centraux participe également, à ces différentes fonctions. L'étude des patients aphasiques a permis de préciser que l'aire de Broca située au niveau du cortex frontal (en avant) permet de contrôler la parole et que l'aire de Wernicke (au niveau du lobe temporal), quant à lui, est un carrefour, un feed-back où a lieu des interconnexions.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes de la dysarthrie sont :

  • Des dyskinésies (difficulté à exécuter des mouvements).
  • Des dystonies (troubles du tonus musculaire).
  • Des parésies ( faiblesse survenant éventuellement avant la paralysie).
  • Des dysmétries (difficulté de gérer la distance du mouvement).
  • Une ataxie (troubles de la coordination).

Physiopathologie

La dysarthrie est la difficulté, à parler, à émettre des sons (au sens large), et donc liée à une lésion anatomique du système nerveux sans qu'il existe une paralysie, ou des lésions des organes de la phonation, c'est-à-dire :

  • De la langue.
  • Des mâchoires.
  • Du larynx.

Plus précisément les dysarthries sont des troubles de la parole qui se répercutent sur différentes fonctions spécifiques, et sur la fonction de communication. Les orthophonistes, et les neuropsychologues, donnent :

  • La définition positive est l'atteinte du système nerveux central, entraînant des troubles de la réalisation motrice, troubles de l'articulation verbale dans le choix et l'enchaînement des phonèmes. Ces troubles étant le résultat de paralysie, d'atteinte du cervelet ou d'atteinte extrapyramidale. En l'occurrence le patient tente, avec ses possibilités, de réaliser une production verbale pour se faire comprendre. On parle ainsi d'un trouble phonétique de la réalisation des phonèmes. Le contrôle anormal concernant le système musculaire et neurologique, entraîne l'apparition d'anomalies dans :
    • L'articulation (au sens large de mouvements de la mâchoire) pour émettre des sons.
    • La respiration.
    • La prosodie.
    • La résonance de la voix. La résonance est la propriété qu’ont certains objets, certains lieux (en l'occurrence les organes phonatoires), de résonner, et la modification du son qu’ils provoquent. Par exemple une caisse de résonance est une enceinte close, où se produisent des phénomènes de résonance.
    • La phonation.
  • La définition par exclusion passe par l'exclusion de l'aphasie, de l'anarthrie, du mutisme comme cela survient en psychiatrie, chez le patient mélancolique, ou hystérique, des syndromes frontaux (moria). 
  • Pour émettre des sons (effectuer à un acte phonatoire) il est nécessaire de mettre en branle les organes suivants :
    • Les os et les muscles du système respiratoire. Dans ce cas le flux expiratoire, est contrôlé afin de maintenir une pression stable, qui permet alors la phonation. Les muscles intercostaux externes, et les muscles expiratoires actifs, interviennent également au cours de l'acte phonatoire, qui a un rôle dans la production de la voie, donc consécutivement de la parole.
    • En dehors des muscles du système respiratoire, les muscles du système phonatoire interviennent également : il s'agit des muscles intrinsèques du larynx, qui ont une action sur les cordes vocales et les muscles qui relient les différents cartilages, c'est-à-dire :
      • Arythénoïde.
      • Cricoïde.
      • Thyroïde.
    • Les muscles extrinsèques du larynx, et les muscles de la déglutition, sont également concernés dans l'acte phonatoire.
    • En dehors des muscles, l'acte phonatoire implique également les cavités en particulier :
      • La cavité buccale.
      • La cavité pharyngée.
      • La cavité nasale.
    •  Les muscles :
      • Du visage.
      • Les joues.
      • Les lèvres.
      • Les mâchoires.
      • Le cou.
      • La langue.
      • Le voile du palais.
      • Le pharynx.
      • Le larynx.
    • L'ensemble de ces organes est sous l'égide des nerfs crâniens, qui prennent naissance dans le tronc cérébral (sensitif et moteur).

Termes et Articles associés

Voir également