Diabétologie (avancées thérapeutiques en 2005)

Définition

Définition

Première greffe de pancréas à partir d’un donneur vivant …
Accélération des implantations de pompes à insuline …
L’insuline peut désormais être inhalée …
Innovation dans le traitement du diabète lipoatrophique de l’enfant …

Généralités

Au mois de janvier 2005, une équipe japonaise réussissait la première greffe d’îlots pancréatiques à partir de donneur vivant. La donneuse a subi l’ablation partielle de son pancréas dont une parcelle était destiné à sa fille atteinte d’un diabète de type insulinodépendant (diabète nécessitant de l’insuline pour être équilibré). L’énorme avantage de cette technique est la possibilité d’utiliser non plus des individus en mort cérébrale mais des donneurs vivants. Jusqu’à présent, la greffe de pancréas, plus précisément d’îlots de Langerhans composés de cellules susceptibles de fabriquer (synthétiser) de l’insuline dont les perturbations de fonctionnement caractérisent le diabète, ne donnait pas les résultats escomptés : en effet, la sécrétion qui fait suite à ces greffes s’avère insuffisante et 90 % des patients ont besoin d’avoir recours aux injections d’insuline.

Après un ralentissement lié à l’instabilité de l’insuline, les implantations de pompes à insuline ont repris de plus belle avec comme chef de file le professeur Éric Renard du centre hospitalier et universitaire de Montpellier (CHU). Le nombre de pompes à insuline implantées est en constante augmentation en France qui détient le palmarès du nombre le plus élevé de pompes implantées (80 % du nombre de pompes implantées dans le monde).

L’insuline peut désormais être inhalée : Exubera est le joli nom choisi pour désigner cette nouvelle forme d’insuline. Cette molécule n’est pas une panacée puisque ce médicament sera utilisé en complément d’une insuline injectée par voie sous-cutanée ou d’un traitement par voie orale pour les diabétiques non insulinodépendants (diabète de type 2). Ce médicament, qui n’avait pas encore été utilisé jusqu’à présent à cause des risques majeurs associés à l’inhalation, semble pouvoir être disponible très prochainement.

Grande avancée en 2005 dans le traitement du diabète lipoatrophique : l’utilisation de la leptine comme traitement substitutif (c’est-à-dire en remplacement) au cours de cette maladie rare chez l’enfant. Il s’agit d’une affection exceptionnelle et grave touchant le tissu adipeux (les graisses de l’organisme), dont on ne connaît pas avec précision l’origine et qui se manifeste dès la naissance ou pendant l’enfance et l’adolescence. Ce sont les filles qui sont le plus souvent concernées par cette pathologie. Les principaux symptômes de cette maladie métabolique sont la diminution généralisée de la masse graisseuse (lipoatrophie) se caractérisant par l’absence de pannicule adipeux (couche graisseuse), la présence d’un gros foie (de surcharge dont l’évolution se fait vers un durcissement du tissu composant le foie : la cirrhose), une hyperlipidémie (augmentation de la quantité de graisses dans le sang) et plus spécifiquement une hypertriglycéridémie (élévation du taux de triglycérides : variété de graisses) et des troubles de la croissance. L’utilisation de la leptine a donné d’excellents résultats. On a ainsi remarqué une diminution du volume du foie, une assimilation normale (sensibilité) de l’insuline par l’organisme associée à un taux de triglycérides (variété de corps gras) également normal.

Symptômes

Épidémiologie

La diabétologie est la spécialité médicale prenant en charge le diabète (c’est-à-dire l’excès de sucre dans le sang). Le nombre de diabétiques en France devrait considérablement augmenter dans les prochaines années : on prévoit près d’1 million d’individus atteints. La seule façon d’éviter que ce nombre n’atteigne des sommets est de prévenir et de soigner l’obésité.

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