Crampe de l’écrivain

Définition

Définition

La crampe de l’écrivain (le mot traduit mal la pathologie) est constituée par une dystonie, c’est-à-dire la contraction incontrôlable et irrégulière d’un muscle donné.

Non seulement elle est involontaire, mais elle ne peut pas être contrôlée par la volonté.

Elle fait suite à la contraction localisée d’un muscle du bras. Si cette contraction musculaire est soutenue et répétée, elle peut s’accompagner de douleurs continues pouvant être attribuées par erreur à des spasmes.

Symptômes

Symptômes

La crampe de l’écrivain se caractérise par des attitudes et des mouvements dystoniques (perturbations de la tonicité musculaire) survenant seulement lors de l’exécution de gestes spécifiques, comme utiliser un stylo ou un crayon pour écrire, qui deviennent impossibles alors que d’autres activités motrices mettant en jeu les mêmes muscles restent possibles. 

Traitement

Traitement

Il est basé sur la toxine botulique.

Isolée en 1944, la toxine botulique de Clostridium botulinum est la plus puissante des neurotoxines. Elle a été utilisée pour la première fois en 1983 dans le blépharospasme (contraction involontaire des muscles des paupières). 

Petit à petit, les indications se sont étendues à toutes les dystonies musculaires de la face (paralysies oculomotrices, torticolis spasmodique, blépharospasme) et à d'autres pathologies neurologiques dans lesquelles existe une activité musculaire anormale et localisée, comme l'hémispasme facial, correspondant à une contracture d’un seul côté du visage.

L’ autorisation de mise sur le marché s’est élargie à la crampe de l’écrivain. 

Une fois injectée, cette toxine botulique agit au niveau de la plaque motrice, c’est-à-dire de la jonction neuromusculaire. La quantité utilisée est infime. Son rôle est d’empêcher la libération d'acétylcholine, qui est un neuromédiateur permettant le passage de l’influx nerveux des nerfs vers les fibres neuromusculaires, entraînant ainsi leur contraction. 

L’absence d’acétylcholine arrête ce passage d’influx nerveux et provoque donc un relâchement musculaire. L'importance et la durée de cette action musculaire (appelée parésie) dépendent de la dose utilisée et du volume du muscle injecté. 

En ce qui concerne la crampe de l’écrivain, la toxine botulique a été testée avec succès. 

Évolution

Évolution

L’évolution progressive et éventuellement des antécédents familiaux orientent le diagnostic, et permettent de distinguer les dystonies dégénératives des dystonies symptomatiques, comme la maladie de Wilson, ou après une infection généralisée, ou encore secondaires à des troubles métaboliques contractés lors de la naissance ou plus tard. 

ll faut également rechercher dans les antécédents du malade une notion de traumatisme, d’accident vasculaire cérébral ou de tumeur.

Diagnostic différentiel

Il ne faut pas confondre la crampe de l’écrivain avec une dégénérescence hépatolenticulaire, comme dans la maladie de Wilson (intoxication par le cuivre), qui doit être systématiquement évoquée devant ces troubles moteurs et éliminée par la réalisation des examens appropriés.