Coxarthrose (diagnostic)

Définition

Définition

L’arthrose de la hanche est une affection fréquente. Environ 10 à 18 % de la population mondiale serait concerné par ce rhumatisme. Ce chiffre passe à plus de 50 % après l’âge de 65 ans.

Généralités

Le diagnostic de coxarthrose se fait uniquement par la clinique c’est-à-dire à l’interrogatoire et à l’examen du patient qui se plaint de douleurs de la hanche.

L’imagerie médicale ne fait que confirmer le diagnostic.

Symptômes

Symptômes

Le symptôme principal est la douleur. Celle-ci apparaît progressivement sur plusieurs semaines et s’intensifie particulièrement à la marche ou quand l’individu concerné reste assis longtemps.

Une autre caractéristique mécanique de la douleur est son agravation dans la journée. Elle se calme avec le repos. Beaucoup plus rarement la douleur apparaît au repos ou la nuit.

Celle-ci réside au niveau de la hanche et plus précisément dans la région latérotrochantérienne c’est-à-dire plus précisément sur la face latérale de la cuisse au niveau de la tête du fémur légèrement au-dessus.

La douleur  réside également au niveau de l’aine c’est-à-dire à la jonction entre la jambe et le bassin. On parle dans ce cas de douleurs inguinales.

La douleur de coxarthrose présente une autre caractéristique, celle d’irradier à la face antérieure de la cuisse c’est-à-dire en avant mais pas chez tous les malades.

Moins souvent la douleur irradie vers le genou. Ce type de douleurs fait suspecter une douleur propre au genou alors que celui-ci ne présente aucune lésion particulière. L’examen de l’autre genou permet de déceler s’il s’agit d’une douleur que l’on appelle projeter au genou, le genou étant sain.

Beaucoup plus rarement la douleur se situe uniquement à l’arrière de la fesse.

Physiopathologie

L’arthrose se définit comme une destruction du cartilage de la tête du fémur et du cotyle c’est-à-dire de la cupule où vient s’articuler la tête du fémur à l’intérieur de l’os coxal à la face latérale du bassin.

Ce processus de destruction aboutit à un pincement de l’articulation c’est-à-dire à une diminution de l’espace entre la tête du fémur et le bassin.

Ceci a pour conséquence une diminution de la limitation de la mobilité des articulations s’associant à une douleur.

Enfin, en plus des phénomènes de destruction décrits précédemment s’associe ce que l’on appelle une érosion du cartilage c’est-à-dire une abrasion, une destruction progressive par usure de cette substance destinées à faciliter les glissements et amortir les chocs à l’intérieur de l’articulation. Ceci s’accompagne d’ostéophytes c’est-à-dire d’une prolifération osseuse anarchique visible sur les clichés radiologiques. ll s’agit de sorte d’épines plus ou moins volumineuses.

Examen médical

Examen physique

L’examen du patient permet de confirmer les difficultés mécaniques occasionnées par la coxarthrose.

En effet la mobilité et de la hanche douloureuse par rapport à la hanche controlatérale, qui ne pose pas de problème, est diminuée quand on tente de fléchir, de tourner ou d’écarter (abduction) la cuisse, voire de rapprocher (adduction) celle-ci de l’axe du corps.

Le reste de l’examen du patient et plus précisément l’examen neurologique ne montre rien d’anormal en ce qui concerne les membres inférieurs. Quelques patients néanmoins présentent une diminution de volume des quadriceps (muscles de l’avant de la cuisse) appelée amyotrophie quadricipitale.

En dehors de l’examen des membres inférieurs il est important de constater l’absence de douleurs du rachis lombaire (partie de la colonne vertébrale située en bas du dos). En particulier il est nécessaire d’éliminer une cruralgie c’est-à-dire une douleur inhérente à une irritation d’une racine nerveuse émergeant au niveau des troisième et quatrième vertèbre lombaire.

Examen complémentaire

Les radiographies (qui sont quelquefois normales au départ) du bassin de face et des hanches de profil ainsi que le faux profil de Lequesne permet de visualiser les lésions arthrosiques.

Les clichés radiologiques mettent en évidence :

  • Un pincement articulaire
  • La présence d’ostéophytes
  • La présence de géodes (destruction de l’os)
  • La condensation

L’IRM n’apporte pas beaucoup plus de renseignement sauf peut-être au début de l’évolution du procssus arthrosique où il montre des lésions débutantes qui apparaissent en dessous du cartilage  (lames liquidiennes).

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