Coordination

Définition

Définition

Le terme coordination désigne l’état de ce qui est coordonné. Le terme coordonné sous-entend la notion de simultanéité et d’harmonie. En physiologie la coordination est la combinaison des contractions des muscles dans un ordre précis. Grâce à la coordination il est possible d’atteindre un but recherché.

Généralités

Cet ensemble des mécanismes nerveux assure à chaque instant la coordination des contractions et des contractions des différents muscles squelettiques du corps.

Symptômes

Physiologie

La coordination est la capacité, l’aptitude de mettre en action plusieurs muscle permettant l’accomplissement d’un mouvement.

La coordination est le résultat de l’action des centres nerveux situés dans le cerveau et surtout le cervelet.

Le terme coordination ne doit pas être confondu avec celui d’équilibre ou d’équilibration.

L’équilibration est la régulation des mouvements et des attitudes de l’ensemble du corps permettant de maintenir celui-ci dans une position dans l’espace, position voulue par les centres nerveux. L’équilibre fait intervenir l’appareil cochléo-vestibulaire constitué de trois canaux semi-circulaires et du système otolithique dans l’utricule et le saccule.

Plus précisément la coordination motrice fait intervenir plusieurs systèmes dont la contraction des muscles synergiques. La synergie est l’action de concert (conjointe), simultanée, de plusieurs muscles nécessitant l’accomplissement d’un mouvement. D’autre part la coordination nécessite le relâchement des muscles antagonistes (dont les actions sont opposées) et la mise sous tension des muscles du segment sous-jacent. La fin d’un mouvement coordonné fait intervenir le réflexe de posture permettant de fixer l’attitude qui vient d’être obtenu. Par exemple si on demande à un individu de fléchir l’avant-bras sur le bras, le jeu harmonieux du muscle agoniste c’est-à-dire le biceps qui est responsable du mouvement et celui du muscle antagoniste le triceps, permettent l’obtention de ce mouvement de flexion sans interruption et sans autres perturbations de ce mouvement.

Grâce aux fibres proprioceptives, celles de la sensibilité profonde, permettant la transmission aux centres nerveux supérieurs, les sensations ressenties par les tendons et les articulations sont transmises à certains centres spécialisés situés dans le cerveau. Les centres de la coordination motrice se trouvent à l’intérieur du cervelet mais aussi dans le noyau rouge, les noyaux oculomoteurs, les noyaux vestibulaires et d’autre ganglion de la base. D’autres voies nerveuses amènent également des informations vers l’encéphale, en dehors des voies de la sensibilité profonde il s’agit de la sensibilité tactile, de l’équilibre de la vision.

Le rôle exact du cervelet est le suivant. Il existe des systèmes moteurs qui communiquent en sens inverse. Ces systèmes envoient des instructions à partir de l’encéphale et commandent les contractions des muscles. Ces commandes passent à travers les voies pyramidales en provenance du cortex cérébral. Il s’agit des ordres permettant l’obtention des mouvements volontaires. De leur côté, les voies extrapyramidales transmettent les ordres provenant des postures et permettent l’obtention des mouvements volontaires. C’est le cervelet qui régule ceci.

Physiopathologie

Incoordination des mouvements sans atteinte de la force musculaire, due à une atteinte du système nerveux central.

Pour effectuer un mouvement, tout individu a besoin que :
•    
Sa force musculaire soit suffisante (c’est-à-dire normale)
•    
Les contractions permettant ce mouvement (marcher, prendre un objet, etc…) surviennent au moment adéquat et interviennent à l’instant choisi par le système nerveux, par rapport aux mouvements qui l’ont précédé et à celui qui va le suivre.
La coordination des mouvements se fait notamment grâce à la participation du cervelet et de l’appareil auditif (comprenant le labyrinthe responsable de l’équilibre), de zones situées à l’intérieur du tronc cérébral (partie du système nerveux compris entre les hémisphères cérébraux et la moelle épinière).
Toute lésion susceptible de détruire ou de diminuer l’activité d’une de ces régions du système nerveux entraîne l’ataxie.

Causes
•    
Tabès : maladie affectant le système nerveux, due à la syphilis, qui de nos jours est devenue rare. Le tabès apparaît longtemps après le contact avec le tréponème (bactérie responsable de la syphillis). Il entraîne la dégénérescence des nerfs rachidiens, et plus particulièrement leur racine au départ de la moelle épinière, mais également une partie postérieure de la moelle épinière. À ce niveau se trouvent des fibres nerveuses qui transmettent au cerveau les sensations profondes en relation directe avec la position des articulations et du corps dans l’espace.
 
Le tabès se traduit par les symptômes suivants :
 
•    
démarche mal assurée
 
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instabilité en position debout
 
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douleurs « en éclair » des membres inférieurs
 
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destruction de certains tissus de l’organisme, notamment des articulations, de la peau ou mal plantaire (ulcère perforant) à la plante des pieds
 
•    
abolition des réflexes photomoteurs (la lumière entrant dans l’œil n’entraîne plus la fermeture de la pupille)
 
Le tabès nécessite un traitement à base la pénicilline, intervenant rapidement
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La polyradiculonévrite de type Guillain-Barré se traduit par une atteinte du système nerveux entraînant une dégradation de la myéline (substance grasse formant la gaine des cellules nerveuses) du système nerveux périphérique (système nerveux excepté le cerveau et la moelle épinière).
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La sclérose de la moelle par carence en vitamine B 12
•    
Une lésion du cervelet (ataxie cérébelleuse) après infection, intoxication alcoolique, tumeur dégénérative. Celle-ci s’accompagne de :
 
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dysarthrie (difficulté à articuler les mots)
 
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mouvements avec une amplitude trop importante (le patient semble être ivre)
 
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tremblements des membres d’un seul côté au cours des mouvements volontaires, correspondant à l’atteinte de la moitié du cervelet
 
•    
impossibilité d’exécuter des mouvements rapides
L’ataxie labyrinthique par atteinte de l’oreille interne ou du vestibule (appareil de l’oreille interne, jouant un grand rôle dans l’équilibration). Elle se caractérise par une tendance à chuter d’un côté et à partir latéralement pendant la marche.