Cancer (mécanisme cellulaire)

Définition

Définition

Pour comprendre le mécanisme cellulaire du cancer, il est nécessaire de savoir que chaque cellule d'un organisme, animal ou végétal, possède une fonction et une morphologie distincte.

Les cellules qui l'environnent, lui renvoient sans cesse des informations, et inversement ces cellules elles-même émettent des signaux aux autres cellules qui l'entourent.

Classification

Chez l'être humain, plusieurs dizaines d'années, sont généralement nécessaires avant l'apparition des premières cellules tumorales précancéreuses (non encore cancéreuses).

C'est à ce moment-là que le dépistage des lésions précancéreuses est nécessaire, car il évite l'apparition d'un véritable cancer, susceptible d'envahir les tissus voisins.

Quand ces lésions n'ont pas été détectées à temps, le cancer continue à évoluer, et entame une progression, avec un risque d'apparition de cellules capables de migrer à distance pouvant être à l'origine de métastases.

Symptômes

Physiologie

Les différentes liaisons qui existent entre les cellules sont :

  • Les canaux de jonction intercellulaire, lors du déclenchement du processus cancéreux, ces éléments disparaissent progressivement, alors que la cellule commence à fonctionner d'elle-même. C'est la première étape de la cancérogenèse. Dès cet instant la cellule présente, avec les autres cellules voisines, des perturbations au niveau des communications. Ce dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) a un retentissement délétère, sur son métabolisme (globalement son fonctionnement).
  • Le système paracrine, qui a pour but de faire sécréter par la cellule des molécules qui, en cas de processus cancéreux, ont une durée de vie très courte et qui ne diffusent pas vers les cellules éloignées, mais seulement vers les cellules situées à proximité.
  • Le système endocrinien, est à l'origine de la sécrétion d'hormones qui passent dans le sang et peuvent de cette manière, atteindre toutes les régions de l'organisme. Ce sont les messagers chimiques, qui assurent le renouvellement d'un certain nombre de cellules dans l'organisme adulte. Ces messagers chimiques sont essentiellement, les facteurs de croissance, qui facilitent ou inhibent la multiplication des cellules. Il existe dans les organismes vivants (et bien entendu chez l'homme), un système de contrôle qui permet de quantifier la prolifération cellulaire. Celui-ci est si précis que les cellules arrêtent de se diviser, quand leur nombre est suffisant pour reconstituer un tissu en partie détruit préalablement.

Physiopathologie

Lors d'un cancer, les systèmes de jonction cellulaire fonctionnent soit mal, soit plus du tout.

Une tumeur cancéreuse est le résultat de la multiplication d'une cellule qui a perdu toutes les capacités décrites ci-dessus, et dont la descendance devient également cancéreuse.

Il a fallu attendre les années 1980 pour connaître avec précision, le processus (appelé également oncogenèse) qui est dû à l'accumulation d'une série de défauts à l'intérieur du génome (ensemble des chromosomes) d'une cellule :

  • Incapacité de la cellule à réguler sa reproduction, qui finit par s'emballer d'elle-même. Ainsi, il n'existe pas de signal en provenance du facteur de croissance, ou de la cellule elle-même, qui sécrète son propre facteur de croissance.
  • D'autres processus, comme le système d'inhibition par exemple, sont également perturbés.
  • C'est au système d'immunosurveillance (constitué par le système immunitaire d'un individu, et chargé de défendre celui-ci contre les corps étrangers) qu'il incombe de détruire les cellules, n'appartenant pas aux tissus normaux, donc les cellules reconnues comme anormales. Les cellules précancéreuses peuvent quelquefois échapper à ce système d'immunosurveillance. Ce stade correspond à la phase cachée, pendant laquelle les cellules tumorales, se multiplient lentement. Cette multiplication cellulaire, est bien entendu différente de celle des cellules normales. Elle est non pas plus rapide, mais elle n'est plus régulée, comme pour les cellules normales. Le temps de doublement (temps pendant lequel la cellule se multipliant par 2), varie selon le type de tumeur. Ce temps varie entre une semaine et un an, mais chez la majorité des individus, il se compte en mois.

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