C-réactive Protéine (CRP)

Définition

Définition

Protéine du sang synthétisée (fabriquée) par le foie après la pénétration dans le sang d'un antigène.

Son apparition dans le plasma sanguin (partie liquidienne du sang) s'effectue immédiatement après l'introduction d'un antigène dans l'organisme et disparaît plus tard lors de la formation des anticorps.

Symptômes

Physiologie

La CRP est constituée chimiquement par l'association d'un sucre (polysaccharide extrait du pneumocoque C, plus précisément de la capsule de cette bactérie) et d'une protéine.

Elle porte pour cette raison le nom de glycoprotéine.

Le rôle de la CRP reste mal connu : elle active les défenses immunitaires de l'organisme de façon certaine.

Le critère habituel pour affirmer l'apparition d'une inflammation dans un organisme est la mesure de la vitesse de sédimentation (V.S.).

Il faut maintenant y rajouter le dosage de la CRP.

Examen médical

Labo

Son taux dans le sang est normalement inférieur à 20 milligrammes par litre.

L'augmentation de ce taux ne renseigne pas sur la nature de la maladie : infection, inflammation, rhumatisme, infarctus du myocarde …

Mais son dosage permet de confirmer la présence d'une inflammation, et facilite le suivi thérapeutique de ces maladies.

La concentration sanguine de cette protéine se renforce rapidement après le début de l'inflammation, puis redevient normale dès que l'affection en cause a cessé.

La prise d'anti-inflammatoires ne modifie pas sa présence dans le sang.

Cause

Cause

On retrouve la protéine C. réactive, pendant le développement de nombreuses affections (liste non exhaustive) :

  • Les glomérulonéphrites (inflammations des constituants intimes du rein, les glomérules de Malpighi, qui sont de petits amas glandulaires ou vasculaires assurant la filtration du sang).
  • La maladie de Bouillaud (rhumatisme). Il s'agit d'une maladie de l'enfance et de l'adolescence qui survient la suite d'une angine due à un streptocoque hémolytique et qui n'a pas été soignée par des antibiotiques.
  • La sclérodermie : maladie rare, dont la cause est inconnue, qui touche environ 2 à 16 individus par millions d'adultes. Elle est plus fréquente chez la femme et débute le plus souvent entre 40 et 50 ans. Elle se caractérise par un durcissement diffus associé à une altération et une dégénérescence du derme (zone de la peau située sous l'épiderme, qui est la couche la plus superficielle) plus précisément du tissu conjonctif. Elle s'accompagne de problèmes vasculaires au niveau de la peau, mais également d'une atteinte des articulations, des viscères et plus spécifiquement de l'œsophage, des poumons, des intestins, du cœur et des reins.
  • La dermatomyosite : il s'agit d'une forme aiguë de polymyosite, qui est une maladie rare se caractérisant par une inflammation et une dégénérescence des fibres, constituant les muscles squelettiques (muscles des mouvements volontaires). Il s'agirait d'une atteinte du collagène (protéine de soutien de l'organisme), peut-être d'une maladie par hypersensibilité retardée (mécanisme auto-immunitaire : la personne fabrique des anticorps contre ses propres tissus).
  • La périartérite noueuse : il s'agit d'une inflammation de la paroi des artères. Les conséquences de cette inflammation sont une insuffisance d'irrigation des tissus (ischémie). La périartérite noueuse peut toucher la circulation artérielle de nombreux organes (rein, cœur, intestin, muscles, système nerveux, etc.). L'évolution de cette maladie peut se faire vers les tissus composant ces organes eux-mêmes. Cette pathologie appartient au groupe des connectivites. La connectivite est une maladie qui se caractérise par une inflammation et un trouble immunologique de certains tissus, se traduisant par la fabrication par le malade lui-même d'auto-anticorps c'est-à-dire d'anticorps dirigés contre ses propres tissus. Dans ce cas, les tissus sont ceux des parois des artères des organes concernés.
  • L'endocardite subaiguë : l'endocardite est une inflammation de l'endocarde, qui est la tunique interne du cœur qui tapisse les cavités et participe à la constitution des valvules (structures empêchant le sang de refluer vers les cavités cardiaques).
  • La leucémie lymphoïde aiguë : maladie appelée également cancer du sang ou leucose aiguë des organes hématopoïétiques (sang, rate, ganglions, moelle osseuse), caractérisée par une production exagérée de précurseurs des globules blancs («bébés» globules blancs) dans la moelle osseuse et le sang. La leucémie aiguë se caractérise par une prolifération des précurseurs des globules blancs, et un arrêt de leur transformation de cellules blastes (jeunes leucocytes) en leucocytes mûrs possédant toutes les fonctions d'un globule blanc. Ceci a pour conséquence un nombre trop élevé de cellules immatures associées à un nombre insuffisant de globules blancs adultes. Etant donné la grande variété de globules blancs, il existe plusieurs types de leucémies aiguës touchant les précurseurs des myélocytes (myéloblastes), dont la prolifération donnera la leucémie aiguë myéloïde, les précurseurs des lymphocytes (lymphoblastes), dont la prolifération donnera la leucémie aiguë lymphoïde, qui est la plus fréquente chez l'enfant.
  • Le cancer du pancréas.
  • La tuberculose pulmonaire (infection des poumons par le bacille de Koch).
  • L'infarctus du myocarde : arrêt de l'irrigation du muscle cardiaque (ischémie myocardique).
  • Le cancer des voies biliaires.

Références

Termes et Articles associés