Bloc auriculo-ventriculaire

Définition

Définition

Perturbation du rythme cardiaque due à une absence de passage de l’excitation nerveuse provenant du sinus de Keith et Flack vers les ventricules.

Symptômes

Symptômes

Habituellement, le bloc auriculoventriculaire n’entraîne aucun symptôme. Néanmoins, dans quelques cas les plus graves, il existe une syncope. Types de blocs auriculo-ventriculaires1. Le bloc cardiaque du premier degré n’occasionne aucun symptôme et se manifeste sur l’électrocardiogramme par une forme de retard entre la transmission de l’impulsion provenant des oreillettes et allant vers les ventricules2. Le bloc auriculo-ventriculaire du deuxième degré se caractérise par le passage de certaines impulsions électriques seulement. D’autres n’arrivent pas à atteindre les ventricules et, de ce fait, le pouls apparaît irrégulier. Cette variété de bloc est le plus souvent due à une utilisation de médicaments cardio-vasculaires, il nécessite quelquefois la pose d’un pacemaker3. Le bloc auriculo-ventriculaire du troisième degré, dans lequel les impulsions provenant des oreillettes ne parviennent pas du tout jusqu’aux ventricules. Ceux-ci sont alors obligés de battre à leur propre rythme, qui est le plus souvent très lent. Cette variété de bloc se traduit par des syncopes : en effet, le flux sanguin étant relativement bas, l’alimentation des organes ne s’effectue pas convenablement.

Physiologie

Le rythme cardiaque normal est appelé rythme sinusal. Sa naissance se fait au niveau du sinus Keith et Flack, appelé également nœud sinusal, sinu-atrial ou sino-auriculaire. Il s’agit d’un regroupement de cellules nerveuses situées dans la paroi de l’oreillette droite. Grâce à ces cellules, le cœur crée une excitation qui va déclencher la contraction cardiaque. L’influx va progresser ensuite un peu plus loin, vers un autre nœud appelé Aschoff Tawara, puis vers le restant du cœur par l’intermédiaire du faisceau de His. Le tissu myocardique (du cœur) est spécialisé pour propager l’influx électrique et synchroniser les mouvements des différentes parties du cœur.Le rythme cardiaque normal (compris entre 60 et 90 cycles par minutes, sauf chez les sportifs pour lesquels il est de 40 cycles par minute) est sous le contrôle du système nerveux autonome : le système nerveux sympathique et parasympathique qui permet d’accélérer et de diminuer le rythme de ses battements. C’est ainsi que lors des efforts ou au cours d’une émotion, le rythme cardiaque s’accélère.

Examen médical

Examen physique

L’électrocardiogramme doit se faire, si cela est possible, en période de crise. L’enregistrement des battements cardiaques par Holter de 24 à 48 heures est une aide précieuse au diagnostic.L’enregistrement endocavitaire (électrodes pénétrant jusque dans les cavités cardiaques droites par l’intermédiaire d’une veine) permet quelquefois de poser le diagnostic. Cet examen ne peut se faire qu’en milieu spécialisé à l’hôpital.Echocardiographie (utilisation des ultrasons)Coronarographie (visualisation des coronaires après injection d’un produit de contraste radiographique).

Cause

Cause

Cicatrice sur le passage des fibres conductricesInsuffisance coronaire (angine de poitrine ou infarctus)Cardiopathie congénitale (maladies cardiaques d’origine congénitale)Médicaments utilisés en cardiologie (inhibiteurs bêta adrénergiques, digitaline, inhibiteur calcique) Maladie de Lyme (maladie infectieuse due à la morsure d’une tique infectée par une bactérie)Mononucléose infectieuse (infection par le virus d’Epstein Barr).

Traitement

Traitement

Parfois, aucun traitement n’est efficaceEn cas de stress, il est nécessaire d’éviter au maximum les contraintes, d’essayer de modifier les habitudes de travail.Arrêt du tabac et des excitants (café, thé, alcool, etc…)Adopter un régime alimentaire et surveiller son poidsFaire des exercices physiques sans violenceUtilisation de médicaments anti-arythmiquesElectrothérapie (choc électrique)Destruction de la zone d’origine du trouble cardiaque par utilisation de techniques électriques ou de radio fréquence.

Évolution

Complications

Survenue d’embolie (obstruction d’une artère) liée à la présence de caillots dus à une mauvaise éjection du sang par le cœur.Inefficacité des battements cardiaques (fibrillation ventriculaire) nécessitant un traitement d’urgence.

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