Bassin (squelette du)

Définition

Définition

Le bassin est la ceinture osseuse ayant la forme d’un puits (ou si on préfère d’un entonnoir) située à l’extrémité inférieure du tronc et sur laquelle s’appuie la colonne vertébrale. Le bassin repose sur les deux membres inférieurs avec lesquels il s’articule par l’intermédiaire des articulations coxo-fémorales au niveau des hanches.

Généralités

Le bassin hygiénique est un vase plat émaillé ou en plastique qui est placé sous le siège des patients qui sont alités et qui ne peuvent donc pas se lever.
Le bassin hygiénique est également utilisé pour la toilette intime des femmes après l’accouchement ou après une intervention gynécologique.

Classification

On distingue plusieurs variétés de bassin (liste non exhaustive) :

  • Bassin rachitique
  • Bassin annelé
  • Bassin canaliculé
  • Bassin de Chobrak
  • Bassin obtecta
  • Bassin étagé

Anatomie

Le bassin est divisé en grand bassin et petit bassin (lui-même limité par deux détroits : supérieur et inférieur). Il présente (à cause de ses différentes fonctions) un diamètre vertical plus important chez l’homme et un diamètre horizontal plus important chez la femme. Pour cette raison, on distingue les bassins androïdes qui correspondent aux bassins féminins ayant les caractères masculins, et les bassins anthropoïdes qui sont des bassins ressemblant à ceux des grands anthropoïdes, longs, étroits, de forme ovale et possédant un diamètre d’avant en arrière plus grand que le diamètre transversal. Le bassin est constitué des deux os iliaques qui s’articulent en arrière avec le sacrum qui est pris en étau entre ces deux os (le sacrum se prolonge lui-même vers le bas par le coccyx).

La réunion des deux ailes iliaques et du sacrum se fait par l’intermédiaire d’une symphyse (type d’articulation très peu mobile) soutenue par un grand nombre de ligaments. Les deux os iliaques, qui constituent en quelque sorte les parois latérales du bassin, sont incurvés de l’arrière vers avant où ils se réunissent en donnant la symphyse pubienne, qui est une articulation synarthrose (peu mobile également). Le bassin contient le rectum, la vessie et les organes génitaux internes.

Le sacrum est un os constitué par la soudure des cinq vertèbres sacrées réunissant le rachis au bassin. Le sacrum s’articule avec les os iliaques (ailes iliaques) en faisant intervenir les articulations sacroiliaque gauche et droite, de chaque côté, latéralement. L’auricule est une facette articulaire située sur la face supérieure du sacrum qui participe également à cette articulation. La dernière vertèbre lombaire (cinquième vertèbre lombaire) s’appuie sur le sacrum et s’articule avec lui, il s’agit de l’articulation lombo-sacrée.

L’articulation inférieure du sacrum s’articule avec le coccyx par l’intermédiaire de l’articulation sacrococcygienne.

Le sacrum est un os percé de trous : les trous sacrés permettant le passage des nerfs sacrés (plexus nerveux sacré).

La fracture du sacrum survient rarement et le plus souvent sans déplacement osseux. Elle peut néanmoins aboutir à des lésions du plexus sacré (ensemble des racines nerveuses issues de la queue de cheval provenant de la moelle épinière).

La lombalisation est une anomalie de nature congénitale concernant la première vertèbre sacrée. Celle-ci est séparée des quatre autres vertèbres sacrées alors que normalement elle est soudée à celles -ci. Dans ce cas le sacrum comporte une vertèbre supplémentaire.

Une anomalie de positionnement ou de forme du sacrum est susceptible d’être source de perturbations du déroulement de l’accouchement, essentiellement quand l’enfant se présente par le siège (postérieur du bébé). Dans certains cas une césarienne est indiquée quand le sacrum n’a pas une conformation anatomique habituelle (en forme d’hameçon ou plat).

Les tumeurs sacrococcygiennes sont de nature congénitale et surviennent uniquement chez l’adulte (elles portent alors le nom de chordome). Quand elle concerne le nouveau-né et le nourrisson, elle porte le nom de tératome. Il s’agit de tumeurs bénignes ou malignes comprenant du tissu épidermoïde osseux ou de nature nerveuse voir muqueuse.

Chez le foetus chaque os iliaque est constitué à partir de trois os qui fusionnent entre eux :

  • L’ilion qui correspond à une large surface osseuse plate qui est surmontée d’une berge de forme convexe c’est-à-dire la crête iliaque.
  • L’ischion qui a pour fonction de supporter la quasi-totalité du poids du corps en position assise.
  • Le pubis qui est une pièce osseuse formant la partie antérieure de l’os iliaque et qui est le plus petit des os du bassin.

Ces trois os vont se souder à l’intérieur de la cavité cotyloïde. La cavité cotyloïde est une demie sphère de forme arrondie à l’intérieur de laquelle vient s’articuler la tête du fémur, l’ensemble donnant la hanche.

Symptômes

Physiologie

Au cours de la grossesse, les articulations sacro-iliaques et la symphyse pubienne de la maman, deviennent plus souples grâce à l’imprégnation hormonale, favorisant ainsi l’accouchement.

Physiopathologie

Les bassins coxalgiques sont des bassins asymétriques (il existe une différence morphologique : de forme, entre le côté droit et le côté gauche du corps), secondairement à une affection portant sur l’articulation de la hanche (coxo-fémorale).

En cas de fracture du bassin (relativement fréquentes) généralement due à des traumatismes violents (accidents de la circulation entre autres), des lésions viscérales peuvent être associées et doivent être cherchées systématiquement.

En cas de fractures multiples, il est nécessaire d’empêcher le bassin de supporter le poids du corps placé au-dessus de lui pour lui permettre une consolidation convenable.

Une intervention chirurgicale est nécessaire pour permettre une réduction de la facture par traction. En présence d’une fracture simple de l’aile iliaque ou suite à un arrachement musculaire ou ligamentaire, c’est-à-dire quand il n’existe pas de risque d’instabilité du bassin, les méthodes orthopédiques (traction, corset plat, etc…) sont généralement suffisantes. La position debout est alors possible dans la majorité des cas.

Les accidents de la circulation sont grand pourvoyeurs de fracture du bassin. Généralement ils entraînent des lésions des organes internes du bassin. Quant un patient présente une double fracture de l’anneau pelvien ou une disjonction de la symphyse pubienne, il est nécessaire d’obtenir une consolidation soit par alitement soit par traction. Généralement le chirurgien orthopédique procède à une réduction de la fracture par traction ou au cours d’une intervention chirurgicale.

Les fractures de l’aile iliaque et les fractures par arrachement musculaire ou ligamentaire sont le plus souvent traitées par des méthodes orthopédiques chirurgicales tels que la pose d’un corset, d’un plâtre ou une traction. Ce type de fracture n’entraîne pas d’instabilité du bassin qui peut supporter alors le poids du corps.

Les fractures de la cavité cotyloïde sont relativement fréquentes et aboutissent à une atteinte de l’articulation coxofémorale dont le traitement est difficile et dont l’évolution se fait quelquefois vers une arthrose post-traumatique.

L’ostéite du pubis ou ostéite pubienne, qui correspond à l’inflammation de la symphyse pubienne, est le plus souvent le résultat de microtraumatismes à répétition qui s’exercent sur le bassin. L’ostéite pubienne est susceptible de survenir chez certains sportifs en particulier les footballeurs. Ceux-ci se plaignent de douleurs à la face interne de l’aine. L’examen met en évidence, le plus souvent, un gonflement. Généralement le repos est suffisant pour obtenir la guérison.

Examen médical

Examen complémentaire

L’exploration du bassin est avant tout radiologique. De plus en plus le scanner permet d’obtenir des images plus précises surtout en cas de fracture du cotyle. L’I.R.M. est utilisé en cas de suspicion d’atteinte viscérale entre autres ou neurologique.

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