Azoospermie

Définition

Définition

L’azoospermie désigne l’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme lors de l’éjaculation.

L’azoospermie touche environ 1 % des hommes, chez lesquels elle est à l’origine de stérilité.

Il faut la différencier de l’oligospermie qui se définit comme une faible quantité de spermatozoïdes dans le sperme et de l’asthénospermie, qui est l’insuffisance de mobilité des spermatozoïdes.

Classification

Il existe deux types d’azoospermie :
1) L’azoospermie excrétoire
Elle fait généralement suite à une maladie infectieuse de l’appareil génital, à une inflammation ou à une intervention chirurgicale pratiquée dans la région de l’aine.
Dans ce cas, les spermatozoïdes sont tout à fait normaux mais ne peuvent migrer vers lesvésicules séminales (vésicules au nombre de deux, placées au-dessus de la prostate = glande de l’appareil génital, sous la vessie, entourant la partie initiale de l’urètre, sécrétant un composant du sperme et permettant au sperme d’être emmagasiné). Voir l’anatomie de l’appareil génital masculin).
Ceci est dû à l’obstruction des canaux déférents (petits canaux permettant au sperme de gagner les vésicules séminales pour se jeter dans l’urètre) ou des épididymes, qui empêche le transport des spermatozoïdes.
Son traitement nécessite une intervention chirurgicale permettant de désobstruer les canaux.

2) L’azoospermie sécrétoire
La formation des spermatozoïdes est soit incomplète, soit impossible.
Ses causes sont :

  • un traitement anticancéreux
  • une orchi-épididymite (inflammation des testicules et de l’épididyme)
  • le syndrome de Klinefelter (présence d’un chromosome X. supplémentaire)
  • la cryptorchidie (testicule resté dans l’abdomen)
  • la mucoviscidose (trop grande viscosité des sécrétions bronchiques et digestives).

La mise en évidence de ce type d’azoospermie se fait grâce à la biopsie testiculaire qui confirme l’anomalie.
Le traitement de l’azoospermie sécrétoire est impossible pour l’instant.

Symptômes

Physiologie

L’épididyme est un organe cylindrique situé derrière chaque testicule et s’étalant en embrassant celui-ci. Il fait suite aux canaux efférents qui sont des sortes de petits tubes sortant du testicule, et se prolongeant par le canal déférent ou canal spermatique, qui débouche dans l’urètre et qui est destiné à évacuer en même temps les urines et le sperme.
Le canal de l’épididyme est microscopique et très long, sa forme anatomique le maintient pelotonné sur lui-même. C’est à l’intérieur de celui-ci que les cellules spermatiques, c’est-à-dire les précurseurs des spermatozoïdes produits dans le testicule, progressent lentement en achevant leur maturation.

Physiopathologie

Les pathologies habituellement rencontrées au niveau de l’épididyme sont, dans l’ordre de fréquence de survenue :

  • L’agénésie épididymaire, qui est un développement congénital incomplet de l’épididyme. Elle peut entraîner une stérilité lorsqu’elle concerne les deux épididymes.
  • L’inflammation de l’épididyme, appelée également épididymite, qui est presque toujours associée à une inflammation du testicule dans le cadre d’une orchiépididymite. Parfois, les deux épididymes sont atteints, ce qui provoque une obstruction des canaux évacuateurs et donc une hypofertilité.
  • Le kyste de l’épididyme, qui se présente sous la forme d’un nodule rempli de liquide.
  • L’épididymectomie, qui consiste en l’ablation de tout ou partie de l’épididyme, se pratique en cas de destruction de l’épididyme par une affection chronique.
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