Avortement

Définition

Définition

L'avortement est l'expulsion du foetus (embryon humain de plus de trois mois), avant qu'il ne soit viable (fin du sixième mois de la grossesse).

Généralités

L'IVG, qu'elle soit thérapeutique ou non, est susceptible d'entraîner, à plus ou moins long terme, des répercussions psycho-affectives, ou des problèmes moraux.

L'avortement spontané, se définit par la perte du foetus avant la 20ème semaine de grossesse (poids du foetus d'environ 500 g).

Classification

  • L'avortement thérapeutique doit se faire selon les procédures légales, et répondre aux instructions du législateur. Il fait appel à la méthode de Karman, ou se fait à l'aide de produits comme la mifépristone. L'interruption thérapeutique de grossesse est motivée par la présence d'anomalies graves du fœtus (spina bifida, trisomie 21), ou par le déroulement d'une grossesse dangereuse pour la femme enceinte.
  • La pratique de l'échographie et de l'amniocentèse permet de révéler ces anomalies, et de prendre la décision d'un tel acte. Il peut exister également une contre-indication à la grossesse d'origine mentale et/ou physique. Néanmoins, dans tous les cas, il revient à la femme de décider d'arrêter sa grossesse. L'avortement est dans certains cas délictueux.
  • L'avortement spontané par blessure, est appelé également fausse couche.
  • Enfin, il existe des cas d'avortement accidentel.

Symptômes

Épidémiologie

 Les avortements spontanés représentent 15 à 25 % des interruptions de grossesse. Ils ont généralement lieu dans les dix premières semaines suivant la fécondation.

La fréquence des avortements spontanés en France est de 10 à 15 % des grossesses.

Environ 85 % de cette pathologie survient au cours du premier trimestre.

L'interruption de grossesse est légale en France depuis le 31 décembre 1979. En 1982, l'IVG a été remboursée par la sécurité sociale à hauteur de 80 %. En France, elle doit être pratiquée avant la fin de la dixième semaine de grossesse (12 semaines d'aménorrhée) pour être reconnue officiellement. Dans d'autres pays de la communauté européenne, l'avortement se pratique après cette date limite. Les adresses sont fournies par les centres de planning familial.

Examen médical

Examen complémentaire

Chez les femmes ayant eu deux avortements spontanés successifs, ou bien deux morts in utéro, il faut envisager de faire une recherche d'anticorps, vis-à-vis d'un élément appelé antiphospholipide. Ces derniers sont des éléments susceptibles d'agir sur les plaquettes, et d'entraîner alors des problèmes de coagulation sanguine.

Le dosage de l'hormone béta HCG (hormone gonadotrophine chorionique), oriente le diagnostic, et permet de suivre l'évolution de la grossesse. La recherche d'anticorps antiphospholipides doit également être effectuée.

Les examens complémentaires, et plus particulièrement l'échographie qui représente un examen essentiel, pour visualiser l'intérieur de l'utérus, permettent d'orienter le diagnostic.

Cause

Cause

Les causes les plus fréquents d'avortements sont (liste non exhaustive) :

  • Malformations de l'utérus.
  • Synéchies (accolement des parois de l'utérus).
  • Fibrome : tumeur de nature bénigne développée à partir du muscle utérin, plus fréquente chez les femmes de 40 à 50 ans, et chez les femmes noires.
  • Hypoplasie de l'utérus (insuffisance de développement de l'utérus).
  • Présence d'une tumeur (cancer de l'utérus).
  • Béance du col de l'utérus.
  • Salpingite (inflammation des trompes).
  • Insuffisance hormonale (carence en oestrogènes, en progestérone, en hormone thyroïdienne).
  • Excès de sécrétion d'androgènes (hormone mâle).
  • Intoxications diverses.
  • Carences alimentaires, en vitamines, minérales (essentiellement dans les pays en voie de développement).
  • Troubles métaboliques (diabète et grossesse).
  • Infections.
  • Traumatisme.

Traitement

Traitement

Le traitement de l'avortement spontané, quand il existe une menace de fausse couche, est la prescription de médicaments pour lutter contre les contractions de l'utérus.

Quand le foetus est décédé, ou quand l'évacuation de l'utérus n'a pas été suffisamment complète, il nécessaire de procéder à une aspiration, ou à un curetage (c'est-à-dire le grattage, et le nettoyage, de la cavité utérine).

Parfois, le traitement donné à la femme enceinte, sera de l'aspirine à faible dose, parfois de la cortisone, ou de l'héparine. De toute façon, en cas de doute, quant au bien-être du fœtus, l'hospitalisation est nécessaire à partir de la 33ème semaine de grossesse.

Évolution

Complications

Tout d'abord la patiente présente une menace de fausse couche, qui entraîne l'apparition de saignements, et de douleurs ressemblant à des crampes, et survenant au niveau du bas-ventre. L'expulsion du foetus peut survenir, mais celle-ci est quelquefois incomplète (métrorragie).

  • Des complications obstétricales.
  • La maturité.
  • Un retard de croissance dans l'utérus.
  • Une prééclampsie. Toutes ces complications sont alors susceptibles de survenir.

Les autres types de complications, sont la rétention d'un foetus qui est mort, avec le risque de survenue des troubles de la coagulation du sang, et éventuellement une infection, associée à une septicémie c'est-à-dire une infection généralisée de l'ensemble de l'organisme.

Prévention

La prévention de ce type de pathologie obstétricale, en cas d'avortement à répétition, est l'étude génétique et chromosomique, ainsi que la mise en évidence d'une cause :

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