Auto transfusion différée (demande d’)

Définition

Définition

La transfusion sanguine est l’injection à l’intérieur de la circulation sanguine d’un individu, des composants sanguins. Le terme transfusion sanguine désigne également l’ensemble des activités, des compétences, des techniques médicales et biologiques qui permettent de transfuser du sang.

Généralités

L’autotransfusion réduit considérablement le risque de transmettre au receveur du sang contaminé. L’autotransfusion ne peut cependant pas être utilisée quand il existe une anémie importante ou un mauvais état général.

Historique

C’est à partir des années 1960 que l’on commença à pratiquer les premières autotransfusions. L’apparition du sida mais aussi l’hépatite, le paludisme et la syphilis ont considérablement augmenté la demande, surtout depuis la fin des années 1980. Enfin, le risque d’incompatibilité des groupes sanguins doit également être pris en compte.

Classification

Même si depuis quelques années les techniques chirurgicales ont évolué vers une économie sanguine, l’autotransfusion est encore pratiquée et consiste à faire une intraveineuse de son propre sang à un sujet (ce sang ayant été prélevé précédemment dans le but de le conserver). L’autotransfusion est utilisée essentiellement pour éviter une éventuelle contamination.

Examen médical

Technique

Il existe plusieurs variétés d’autotransfusion (quelquefois associées entre elles) :
L’autotransfusion différée qui se pratique dans le mois qui précède l’intervention. On prélève chez le patient 2 à 4 fois 400 ml de sang à une semaine d’intervalle. Puis celui-ci est préparé et conservé et ensuite transfusé au patient le jour de l’intervention ou dans les heures ou les jours suivants.
La récupération peropératoire consiste à récupérer au cours de certaines interventions le sang perdu à l’aide de deux machines spécifiques qui vont le filtrer et le transfuser au patient.
L’hémodilution préopératoire consiste à prélever deux ou trois unités de sang de 400 ml environ 24 à 48 heures avant une intervention et de le remplacer par un liquide moins dense, ce qui permet au malade de garder son volume de sang total.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire la transfusion sanguine n’est pas uniquement le don de sang mais aussi la transformation du sang, sa consommation et sa réinjection. Il existe des risques de transmission de maladies virales et bactériennes (particulièrement rare) relativement limitées à travers une transfusion sanguine.

La transfusion sanguine la plus classique est le don de sang total. Celui-ci est bénévole et anonyme ainsi que gratuite du moins en France et dans certains pays comme la Suisse, le Canada où la Belgique.

Le don de sang est limité à 3, 4 quelquefois 5 fois par an et concernent des individus âgés de 18 à 55 ans. Dans certains pays l’âge autorisé pour donner le sang est plus élevé puisqu’il s’agit de 65 ans.

La quantité de sang qui est prélevé est variable selon le donneur et son poids. En moyenne le don de sang est d’environ 0,07 dl par kilogramme de poids du corps soit, pour un homme de 70 kilos environ 480 g de sang. L’unité de sang étant fixée à 400 g.

La transfusion sanguine permet également de donner uniquement du plasma qui est prélevé par une technique dite de plasmaphérèse. Le don de plaquettes est possible après cytaphérèse qui est une technique d’extraction de cellules sanguines, reposant sur des phénomènes de sédimentation. En l’occurence le sang est tout d’abord prélevé puis ensuite centrifugé au fur et à mesure, permettant ainsi de redonner au donneur ces globules rouges et de ne garder que les plaquettes. Évidemment il s’agit d’une forme de don de sang qui est plus longue qu’un prélèvement de sang total puisqu’il peut durer de une à deux heures.

Une surveillance biologique est nécessaire aussi bien chez le donneur que chez le receveur de sang. Cette surveillance comporte tout d’abord une détermination du groupe sanguin, un dépistage des différentes sortes d’hépatite, certaines infections comme la syphilis le sida ou une infection par le virus responsable du lymphome (virus HTLV). Certaines maladies neurologiques contre- indiquent également le don de sang.

Un grand nombre de dérivés sanguins, produits sanguins, sont obtenus :

Les concentrés globulaires sont issus du sang total et obtenus grâce à une centrifugation. Le concentré globulaire ne contient que des globules rouges qui sont utilisés pour traiter certaines anémies, une hémorragie comme par exemple celle survenant après une intervention chirurgicale, un traumatisme etc.. Le concentré globulaire est également utilisé chez les patients souffrant d’insuffisance médullaire et d’aplasie, une insuffisance rénale, une thalassémie, une leucémie etc. Ce type de produit sanguin se conserve 4° centigrades jusqu’à 42 jours.

Le plasma sanguin est obtenu à partir d’un sang total ou bien à partir d’une plasmaphérèse. La plasmaphérèse est une technique consistant à faire passer, par dérivation, le sang d’un malade dans un appareil. À l’intérieur de celui-ci s’effectue un échange de plasma. Il est ainsi obtenu du plasma frais et qui est congelé et utilisé exceptionnellement. En effet il existe des risques de transfusion de virus par cette méthode. Actuellement utilisé, le plasma est un plasma conservé et soumis à des traitements qui permettent de diminuer notamment le risque d’infection. Ce traitement néanmoins détruit les facteurs de la coagulation. Le plasma est utilisé dans certains cas quand le patient, par exemple, présente un déficit liquidien faisant suite à une hémorragie importante. Il est néanmoins possible de conserver du plasma frais par un procédé de congélation. Celui-ci nécessite une vérification qui permet d’écarter un risque de transmission de virus en effectuant ce que l’on appelle une sérologie. Certains plasmas peuvent être employés pour traiter des troubles de la coagulation : il s’agit du plasma congelé sécurisé.

Les plaquettes sont issues soit d’un don de sang total, il s’agit alors de plaquette dites standards soit d’un don de sang par plasmaphérèse ou par un autre procédé : la cytaphérèse qui est une technique d’extraction de cellules sanguines, reposant sur des phénomènes de sédimentation (dépôts des éléments que l’on désire récupérer en laissant reposer le sang). Les éléments ainsi recueillis sont utilisés chez des patients en carence de plaquettes (qui en manquent). Généralement il s’agit de patients souffrant d’insuffisance médullaire (insuffisance de fabrication des composants du sang). Moins fréquemment, il peut s’agir d’un individu ayant fait des hémorragies très intenses. Les plaquettes obtenues de cette façon se conservent environ à 20 degrés centigrades durant une période qui ne doit pas dépasser cinq jours.

L’albumine, récupérée du sang, est utilisée dans certains traitements comme par exemple l’hypoalbuminémie (chute du taux d’albumine dans le sang). Sa future fabrication par génie génétique rendra inutile, assez rapidement, les techniques de récupération de l’albumine à partir du sang .

Les facteurs de la coagulation sont récupérés également à partir du sang et utilisés, administrés aux individus qui sont en carence de façon à prévenir un risque éventuel d’hémorragie, le plus souvent spontané ou à l’occasion d’une opération chirurgicale par exemple. Il s’agit de facteurs qui bien entendu sont soumis à des traitements qui écartent un risque de transmission de virus. Depuis peu de temps les facteurs de la coagulation sont maintenant obtenus par génie génétique. C’est le cas entre autres du facteur VIII.

Le sérum provenant d’individus intensément immunisés contre un élément très spécifique est quelquefois employé à la place d’anticorps provenant d’animaux.

Les immunoglobulines, autrement dit les anticorps, sont utilisés chez les patients présentant un déficit immunitaire (insuffisance de fonctionnement des systèmes de défense de l’organisme) ou chez les patients présentant des pathologies auto-immunes (dans ce cas-ci à forte dose). Certaines maladies comme la maladie hémolytique du nouveau-né nécessitent l’administration d’immunoglobulines d’un donneur soumis à un protocole très strict.

Avant de procéder à une transfusion sanguine il est nécessaire de protéger le receveur. Pour cela il est procédé à une détermination de son groupe sanguin. Celui-ci est effectué deux fois sur deux prélèvements différents. Ensuite il est fait une recherche d’agglutinines irrégulières c’est-à-dire d’anticorps spécifiques et enfin un dernier contrôle du patient du sang que l’on doit transfuser à ce patient et de son propre groupe sanguin à nouveau.

La transfusion sanguine se fait à l’intérieur d’une veine du bras. À partir de cet instant certains incidents sont susceptibles de survenir. Pourtant, de nombreuses mesures de sécurité sont appliquées. L’immunisation du receveur contre certains antigènes du sang transfusé c’est-à-dire qui lui est étranger est susceptible d’entraîner l’apparition d’une fièvre et des frissons. Il peut également survenir l’apparition d’agglutinines irrégulières ce qui voit en par la suite difficile les autres transfusions ultérieures. Chez d’autres patients les plaquettes reçues c’est-à-dire provenant du donneur sont quelquefois inefficaces. Ceci fait également partie des incidents inévitables. Bien entendu la transfusion sanguine s’accompagne d’un risque de transmission de virus mais celui-ci, depuis les déboires des années 80, a été très réduit. Il s’agit d’un risque résiduel qui concerne, pour la France, un individu sur 180 000 dons de sang pour l’hépatite B, un sur 200 000 pour l’hépatite C, un sur un million pour le virus de l’immunodéficience humaine (sida) et 1/5 millions pour le HTLV. C’est la raison pour laquelle l’auto transfusion est préférée le plus souvent quand cela est possible. En effet, le receveur reçoit son propre sang qui a été prélevé quelque jour auparavant.

Traitement

Traitement

De façon générale, l’autotransfusion est prévue à l’avance pour toute intervention exposant le patient à un risque hémorragique (quand on n’utilise pas les techniques de récupération sanguine peropératoire).Certains patients anémiés dès le départ ou le devenant au cours des prélèvements nécessitent l’utilisation de l’E.P.O (erythropoiétine) au décours de chaque prélèvement. Cette technique permet de prélever des quantités de sang 30 % plus importantes.

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