Arriération mentale

Définition

Définition

Le retard mental se caractérise, chez un individu, par une insuffisance de développement voire un arrêt de développement des facultés intellectuelles.

Le terme arriération, en psychologie, désigne la faiblesse intellectuelle par rapport à la normalité pour l’âge, dont l’évaluation peut être obtenue grâce au quotient intellectuel (Q.I.).

Généralités

Les tests permettant d’estimer le quotient intellectuel sont nombreux mais les résultats doivent être interprétés avec précaution en tenant compte de l’examen clinique effectué par le médecin, c’est-à-dire de la présence ou de l’absence de troubles moteurs, émotionnels, etc…
Le contexte socioculturel dans lequel évolue l’enfant joue également un rôle très important.

Classification

  • L’arriération mentale profonde, qui était autrefois appelée idiotie, correspond à un quotient intellectuel inférieur à 20. Dans ce cas, l’individu ne peut pas survenir à ses besoins les plus élémentaires. Sa vie est végétative, ce qui se traduit par l’élocution de quelques mots seulement. Le plus souvent, il présente une incontinence urinaire et anale associée à des troubles psychomoteurs et parfois des malformations.
  • L’arriération mentale sévère, qui autrefois portait le nom d’imbécillité, correspond à un quotient intellectuel entre 20 et 35.
  • L’arriération mentale moyenne correspond à un quotient intellectuel situé entre 36 et 51. Dans ce cas, il n’existe pas de troubles moteurs et l’apprentissage de l’enfant est possible, avec un retard plus ou moins important. La marche et le parler sont également acquis avec retard. L’enfant est incapable de vivre de manière indépendante.
  • L’arriération mentale légère correspond à un quotient intellectuel situé entre 52 et 67. Dans ce cas, l’enfant va à l’école mais nécessite une certaine surveillance et un certain soutien. La progression est tout de même possible.
  • L’arriération mentale limite correspond à un quotient intellectuel situé entre 68 et 85. Celui-ci est rarement reconnu avant l’école et l’enfant présentant ce type d’arriération limite a une lenteur d’apprentissage mais l’adaptation au milieu scolaire est tout de même possible ainsi que l’adaptation au milieu familial. De façon générale, ce type d’individu peut vivre de façon autonome.

Symptômes

Épidémiologie

La fréquence d’arriération mentale dans la population est estimée à environ 3 %.

Cause

Cause

Dans la moitié des cas, la cause de l’arriération mentale n’est pas connue.

Dans les autres cas, l’arriération mentale s’explique par un syndrome de dysfonctionnement métabolique (mauvais fonctionnement de l’organisme) concernant aussi bien le système nerveux central que les autres organes du corps. Les maladies concernées par le retard mental sont (liste non exhaustive) :

  • La trisomie 21 appelée également syndrome de Down
  • Le syndrome de Turner
  • Le syndrome de Klinefelter
  • La trisomie 18 ou syndrome d’Edwards
  • La neurofibromatose de Recklinghausen
  • La trisomie 13 ou syndrome de Patau
  • Le syndrome du chromosome X fragile
  • Le syndrome du cri du chat
  • La sclérose tubéreuse de Bourneville
  • La dystrophie myotonique de Steinert
  • Le syndrome de Lowe
  • Le syndrome de Lesch-Nyhan
  • La phénylcétonurie
  • La leucinose
  • La galactosémie
  • Les acidémies
  • Les mucopolysaccharidoses
  • Les dyslipoïdoses
  • L’aminoacidurie
  • Les intoxications par le plomb ou le mercure
  • La méningite
  • L’encéphalite

Les causes périnatales entraînant l’apparition d’une arriération mentale sont (liste non exhaustive) :

  • La prématurité, quand celle-ci n’est pas prise en charge convenablement
  • L’hémorragie du cerveau et des méninges (membranes recouvrant et protégeant le cerveau)
  • La malnutrition
  • Les complications périnatales de tous types

D’autres affections sont également responsables d’arriération mentale : il s’agit entre autres de (liste non exhaustive) :

  • Une infection contractée durant la vie intra-utérine (cytomégalovirose, rubéole, toxoplasmose, syphilis)
  • Une intoxication médicamenteuse durant la vie intra-utérine
  • Une intoxication alcoolique : dans ce cas, l’enfant présente d’autre part une microcéphalie (diminution du volume du crâne), une microphtalmie (petits yeux) et des anomalies du visage et du coeur.

Traitement

Traitement

Bien entendu, le traitement dépend du degré d’arriération mentale et des conditions familiales et sociales dans lesquelles évolue l’enfant.

Le plus souvent, il est nécessaire de laisser l’enfant dans son milieu familial, sauf en cas d’arriération mentale particulièrement grave.
La prise en charge par des structures pour handicapés est quelquefois nécessaire.

Évolution

Prévention

Grâce aux consultations génétiques, à l’amniocentèse ou à la biopsie des villosités choriales, il est possible de prévenir certains types d’arrièrations mentales liées à des malformations du système nerveux central entre autres.

La vaccination contre la rubéole, la prise en charge des prématurés et celle de l’incompatibilité sanguine fœto-maternele sont également des mesures préventives efficaces.

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