Activateur ascendant (système)

Définition

Définition

La réticulée est une région se trouvant dans le tronc cérébral (en avant du cervelet, juste en dessous du cerveau, entre celui-ci et la moelle épinière). Cette région est constituée d’un ensemble de cellules nerveuses disposées en réseau dense tout le long du tronc cérébral allant de la partie basse du bulbe rachidien jusqu’à l’hypothalamus latéral et postérieur. Ce réseau compact de fibres nerveuses joue un rôle important dans la coordination et la synthèse de nombreuses fonctions.

Anatomie

L’hypothalamus est une zone située au centre du cerveau, dont il représente moins de 1 p. 100 du volume total. Il se trouve au-dessus de l’hypophyse, avec laquelle il est relié par une tige, la tige pituitaire, et assure un double rôle de contrôle des sécrétions hormonales de la glande hypophyse (considérée comme le " chef d’orchestre " des autres glandes de l’organisme.) et de régulation de l’homéostasie (maintien des paramètres biologiques de l’organisme). L’hypothalamus intervient également dans le comportement sexuel et les émotions. Il fait partie d’un système appelé le système limbique (impliqué dans les émotions).

Symptômes

Physiologie

La formation réticulaire est un système complexe composé de neurones dont les cellules (ou plus précisément les corps des cellules) constituent des noyaux appelés noyaux réticulaires disséminés dans l’ensemble de la substance blanche. Les axones (les fibres nerveuses proprement dites transportant l’influx nerveux) de ces neurones constituent à leur tour trois colonnes larges disposées le long du tronc cérébral, il s’agit de :
Au milieu : les noyaux du raphé (le terme raphé veut dire couture).
Au milieu d’une région constituée de grandes cellules : la région médiale.
Latéralement : les noyaux de la région latérale constituée de petites cellules. Ces noyaux jouent un rôle important dans le mécanisme du sommeil (voir plus loin).

Les neurones de la formation réticulée ont de nombreuses connexions axonales (des axones entre eux) ce qui les différencie des autres neurones du système nerveux central. Ces axones, plus précisément, rejoignent les cellules composant l’hypothalamus, le cervelet, le thalamus et la moelle épinière. Ces nombreuses connexions permettent de comprendre le rôle très important de la formation réticulée dans l’excitation et la régulation de l’encéphale dans son ensemble.

Formation réticulée et veille.
Certaines cellules réticulaires envoient un courant de manière continue (à l’origine de l’influx nerveux) en passant par les noyaux du thalamus pour arriver au niveau du cortex cérébral, c’est-à-dire la couche la plus superficielle de cellules nerveuses du cerveau. C’est grâce à ces neurones qu’un individu se maintient en état de veille et augmente son excitabilité. On parle pour cette raison de système réticulaire activateur ascendant. D’autres cellules appartenant à la réticulée inhibent le mécanisme précédemment décrit. Finalement, la réticulée constitue une sorte de filtre ou si l’on préfère un système de régulation et d’aiguillage de toutes les informations provenant de toutes les parties du corps. C’est ainsi que la réticulée amortit les signes répétitifs et ne laissent parvenir à la conscience que les influx utiles importants ou intenses entre autres. Pour comprendre, prenons l’exemple du bruit continu et plus ou moins important d’un ordinateur dans une salle. Celui-ci, au bout d’un certain temps, n’est plus perçu par le système nerveux conscient de son utilisateur et ceci grâce au système réticulaire.

Pour certaines équipes de neurologues, la réticulée serait capable de filtrer quasiment la totalité des simulations arrivant à son niveau (99 %) et enregistrées par le récepteur (le conscient). Il semble donc que la réticulée joue un rôle de régulateur et que, sans elle, les influx nerveux constitueraient une surcharge susceptible d’entraîner des troubles neuropsychiques importants.

Pour se rendre compte du rôle de la réticulée, il est possible de la désactiver un court instant. Ainsi, si l’on arrive à se concentrer suffisamment sur l’ensemble des sensations qui nous entourent (odeurs, bruits, couleurs, reliefs, etc…) on s’aperçoit que les stimulations qui arrivent à notre cerveau sont très nombreuses. Nous sommes obligés à un moment donné de faire le tri et de ne choisir que celles qui nous intéressent " dans l’urgence ", fonction assurée par la formation réticulaire. Il s’agit là d’une inhibition qui, si elle n’existait pas, rendrait la vie difficilement gérable.

Réticulé et sommeil.
La réticulée joue également un rôle dans le sommeil. En effet, comme chacun le sait, le sommet correspond, à un moment donné du nycthémère (24 heures), à une désinhibition totale pendant laquelle la réticulée joue un rôle primordial. En effet, le système réticulaire activateur ascendant est inhibé par les centres du sommeil qui sont situés dans l’hypothalamus et dans d’autres régions de l’encéphale. Certaines substances comme les somnifères, l’alcool, les anxiolytiques, les tranquillisants réduisent l’activité du système réticulaire activateur ascendant. D’autres mécanismes interviennent également : ce sont les lésions graves de ce système telles que celles subies par les boxeurs lors d’un KO ou d’une torsion du tronc cérébral (accident de la circulation) où se situent les zones les plus importantes de la formation réticulaire.

Réticulée et motricité.
Enfin, la formation réticulaire possède ce que l’on appelle une branche motrice. En effet, certains de ses noyaux, moteurs, sont reliés à la moelle épinière par l’intermédiaire d’un système de neurones appelé le tractus réticulo-spinal. Il existe plusieurs tractus réticulo-spinaux qui contribuent à régir les muscles squelettiques pendant les mouvements amples des membres. Il existe également d’autres noyaux moteurs dans la formation réticulaire qui interviennent en permettant de dilater ou de diminuer le calibre des vaisseaux, il s’agit des centres vasomoteurs. Enfin, les centres autonomes (fonctionnant d’eux-mêmes) régulent et régissent l’automatisme de certains muscles et plus précisément des muscles lisses des viscères et du cœur.

Pour résumer, le système réticulé intègre les sensations qui parviennent du cerveau. Il joue un rôle de liaison entre les réponses provenant du système nerveux de la volonté et celui du système nerveux végétatif, autonome. La réticulée permet également la coordination et la synthèse des actions de façon générale. Elle contrôle les activités du cerveau et de la moelle épinière grâce à l’intervention du système ascendant activateur et du système descendant inhibiteur et facilitateur. Cette zone anatomique permet également la création et la régulation du tonus de posture (organisation de la tension musculaire d’un individu pour lui permettre de se maintenir en position debout). Enfin, elle intervient dans l’état de veille.