Acide glutamique

Définition

Définition

Variété d’acide aminé non essentiel jouant un rôle primordial dans plusieurs métabolismes. Cette substance ne doit pas être confondue avec l’acide ptéroyl-glutamique qui est une vitamine.

Généralités

Le métabolisme est un ensemble des réactions chimiques se produisant au sein de l’organisme et par lesquelles certaines substances s’élaborent (anabolisme) ou se dégradent (catabolisme). Un acide aminé est une unité de structure de base constituant un peptide, dont la réunion forme une protéine. Chaque acide aminé est relié au suivant par une liaison appelée éthylique, pour former une chaîne : le peptide. Ces peptides peuvent également se réunir entre eux à raison de plusieurs centaines par des liaisons peptidiques pour former une protéine. Les acides aminés peuvent également exister de façon isolée dans l’organisme.

Symptômes

Physiologie

L’acide glutamique est un neurotransmetteur, c’est-à-dire une substance possédant la capacité chimique d’assurer la transmission de l’influx nerveux entre deux neurones ou entre un neurone et un muscle par exemple. Ces substances sont susceptibles d’être transformées en acide gamma aminobutyrique (GABA). Il s’agit d’un neuromédiateur (de formule chimique H2N-CH2-CH2-CH2-COOH) dérivant de l’acide glutamique présent dans certaines cellules nerveuses de la substance grise du cerveau : les neurones. En 1957, des chercheurs (Bazemore, Elliot et Florey) réussirent à extraire une substance à partir de cerveau animal : le facteur I de Florey (I signifiant inhibiteur). Cette substance possédait la capacité d’inhiber très efficacement les contractions musculaires de divers crustacés. Le GABA est également présent dans les tissus végétaux (rassemblement de cellules végétales), chez les amphibiens et chez les oiseaux. Par la suite, un autre chercheur (K. Krnjevic) travaillant sur certaines synapses du cerveau et plus spécifiquement sur sa partie périphérique (le cortex, composé de cellules grises) mit en évidence un phénomène se déroulant au niveau de la synapse, celui de la recapture de ce neuromédiateur. Les cellules nerveuses à l’origine de la fabrication de ce neurotransmetteur sont nombreuses dans le cerveau et dans le système nerveux central dans son ensemble. Pour les spécialistes, le GABA dont la libération dans le cerveau est favorisée par les ions calcium et qui résulte de la décarboxylation de l’acide glutamique, est un neuromédiateur possédant une action inhibitrice (qui freine les excitations et les stimuli provenant des influx nerveux à l’intérieur du cerveau). Il est synthétisé par les terminaisons de l’axone, qui est le prolongement en forme de cylindre allongé du neurone, permettant en quelque sorte le contact entre deux neurones au niveau de la synapse (articulation entre les deux neurones en question, autorisant de cette façon le passage de l’influx nerveux), ce qui aboutit à un ordre donné. Autrement dit, les neuromédiateurs GABA possèdent une action inhibitrice sur la transmission du message nerveux. Une fois libérée dans la fente synaptique (espace entre deux neurones), il va se fixer soit sur un récepteur appelé récepteur canal (récepteur GABA A) laissant entrer sélectivement des ions chlore, soit sur un récepteur protéine G. (récepteur GABA B) qui permet de moduler l’ouverture des canaux potassium. Ceci aboutit à une hyper polarisation de la membrane post synaptique qui la rend plus difficilement dépolarisable. Ensuite, le GABA est inactivé grâce à l’intervention d’un processus de capture par les terminaisons des neurones GABAergiques mais aussi par les cellules gliales proches (cellules de soutien autre que les neurones proprement dits et de remplissage du système nerveux). La synthèse du GABA se fait à partir du glutamate par l’intervention d’une enzyme (variété de protéine qui facilite une réaction chimique à l’intérieur de l’organisme : le GAD (de l’anglais : Glutamic Acid Decarboxylase).

Physiopathologie

Une altération de la transmission à l’intérieur des neurones utilisant comme neuromédiateur le GABA est à l’origine de graves perturbations de l’activité cérébrale (liste non exhaustive) :

  • Épilepsies
  • Convulsions
  • Perte de connaissance
  • Coma