Acide gamma hydro butyrique

Définition

Définition

Produit très proche de l'acide gamma amino butyrique, considéré comme un stupéfiant, un stimulant des relations sexuelles, fatales par les utilisateurs homme et plus rarement femme qui l'emploient à l'insu des consommatrices présentant alors une sexualité attisée.

Historique

Initialement, le GHB était utilisé en anesthésie générale. D'autres propriétés lui ont été attribuées par la suite, comme celles d'augmenter le taux d'hormone de croissance (il est quelquefois utilisé dans les salles de musculation).Actuellement, certaines personnes malintentionnées mettent le produit dans les boissons de partenaires plus ou moins forcées en espérant des relations sexuelles sans leur accord.
Les femmes verraient leur sexualité exacerbée, avec des relations multiples, involontaires et dont elles garderaient inconstamment le souvenir. Le produit serait parfois mis dans les boissons, il s'ensuivrait des relations sexuelles débridées et ne nécessitant pas l'accord de la cavalièreC'est ainsi que celle que l'on appelle la drogue du viol a été incriminée dans différents actes de violence pendant lesquels la personne était contrainte à des relations sexuelles coercitives.La publicité, les réputations successives qui sont faites autour de cette molécule ne peuvent excuser la légitimation et la préméditation liées à son emploi. Ses capacités d'exaltation sexuelle ne peuvent être expliquées que par l'éventuelle survenue d'un mécanisme fantasmagorique lors de la relation sexuelle forcée, moteur pervers venant germer dans la tête des violeurs et peut-être malheureusement aussi dans celle des victimes. C'est la raison pour laquelle les mécanismes physiologiques et pharmacologiques de l'acide gamma hydro butyrique, qui n'est pas un aphrodisiaque ni un excitant sexuel mais un modulateur du système nerveux central, doivent être bien connus du grand public de façon à ne pas détourner les effets médicamenteux de "la drogue du viol", terme qui devrait être banni.

Symptômes

Physiologie

Le GHB est proche du GABA qui est un neuromédiateur (voir ci-après), inhibiteur du système nerveux central (partie du système nerveux situé à l'intérieur du cerveau). En réalité, il s'avère que ce produit fait plus illusion que sensation au sens physiologique du terme. En effet, son mode d'action pharmacologique (le mécanisme, les effets que le médicament produit dans l'organisme) est du type inhibiteur (il freine, il module), contrairement à ce que s'imagine certains utilisateurs qui considèrent ce médicament proche des amphétamines (avec l'action excitante qu'on leur connaît). Un neuromédiateur ou neurotransmetteur est une substance fabriquée par les neurones (variété de cellules nerveuses permettant le passage des influx nerveux, à l'origine des ordres) ainsi, l'acétylcholine, l'adrénaline, les catécholamines sont les neuromédiateurs les plus connus. Les neuromédiateurs sont fabriqués grâce à l'intervention d'enzymes (variété de protéines) puis stockés dans des vésicules à l'intérieur même de neurones où ils peuvent être utilisés le moment venu, permettant ainsi le passage de l'influx nerveux entre deux neurones au niveau de la terminaison de l'axone.Le terme GABA vient du terme acide gamma amino butyrique qui est un acide aminé (éléments de base constituant une protéine). Certains acides aminés comme le glutamate, la glycine entre autres jouent un rôle de neurotransmetteurs dans la plupart des synapses du système nerveux central. Contrairement aux autres acides aminés (20 acides aminés sont actuellement connus et entrent dans la fabrication des protéines), le GABA est contenu uniquement dans les neurones puis utilisé comme neurotransmetteur. Les études faisant appel à l'immunité des cellules nerveuses et à la chimie (immunocytochimie) ont permis de mettre en évidence les neurones qui contiennent du GABA. Ils sont très répartis dans le cerveau. Cette variété de neurones est la source la plus conséquente de l'inhibition synaptique. Autrement dit, les neurones utilisant comme neuromédiateur le GABA sont ceux qui freinent les réactions du cerveau au lieu de les accélérer (neurones excitateurs) comme c'est le cas pour l'adrénaline, la noradrénaline, l'acétylcholine etc. Pour les spécialistes, la biosynthèse (fabrication à l'intérieur du cerveau) du GABA se fait à partir du glutamate grâce à l'intervention d'une enzyme particulière la GABA transaminase.

Physiopathologie

L'inhibition des réactions entre les neurones (synaptiques) doit être précisément régulée dans le cerveau. Si cette inhibition est trop importante, elle est à l'origine d'une perte de connaissance et quelquefois même d'un coma. Si cette inhibition est insuffisante, elle provoque des crises d'épilepsie. C'est la raison pour laquelle les récepteurs GABA sont difficilement modulables. Certains médicaments comme les benzodiazépines (lexomil*, rohypnol*, temesta*, xanax*), les barbituriques et l'alcool ont une interaction avec les récepteurs GABA. Les benzodiazépines auront donc des conséquences comportementales du type augmentation de l'inhibition et non pas comme le considèrent les utilisateurs de la " drogue du viol ", un effet excitateur sur le désir sexuel.